la dénomination perpétuelle est chez elle une manie de la précision.

J’ai toujours été fascinée par les mouvements à l’écran et hors de l’image. La brutalité glaçante de l’image elle-même, m’attire et me fige à la fois. Le massacre des figurants dans ces mises en scènes, m’oppresse et me frappe. Tout à la fois.

>

à travers l’allégorie de la caverne de Platon,

elle traite de la documentation des événements

et de la façon dont ils peuvent être présentés.

son travail tente d’exprimer cela,

avec l’aide des arts, des sciences et des technologies,

sans raconter de métaphore ou créer d’histoire.

Très vite, je me suis heurtée à ce qui aurait du construire paisiblement mon identité de femme; cet héritage – une manière d’être au monde, qu’ont questionné des livres d’abord (la Mécanique des femmes de louis calaferte) puis des films (la maman et la putain de jean eustache) écrits par des hommes, pour des hommes et des femmes à qui l’on peut expliquer leurs corps, leurs sexes, et l’endroit de leurs libertés. Cet héritage, mon héritage, m’a irritée. Me méfier d’eux, a été instinctif.

Très vite, je me suis rendu compte que la distinction entre créateurs et publics était aussi ténue que celle entre témoins et acteurs (le créateur comme témoins, le public comme acteur). Très vite, j’ai eu peur des connexions qui illusionnent et manipulent des centaines et des milliers d’émetteurs et de récepteurs, tous affectés dans cette liaison, faisant corps avec d’autres accords que ceux qu’ils auraient pu trouver ensemble. J’ai du admettre que ma responsabilité de témoin allait faire mon engagement d’actant ; entre émission et réception, ennemi des histoires.

>

ses œuvres d’art mixtes sont des enquêtes

sur les représentations de situations concrètes,

> à travers des récits d’expériences,

ainsi que sur la présentation des idées qui les augmentent.

Toujours on est persuadé que ‘cela n’est pas’. Qu’il y a une bonne distance entre ce ‘cela’ et nous, la distance de l’écran, la protection du cadre. Alors que comprendre ? et je veux dire : que faire de cet ‘ici et maintenant’ différé ? qu’est ce qui est, ici devenu, autres que ces individus tellement à l’image ? autres que ces figures pour qui, même objectivés, nos corps prennent encore trop de place ?

Ce que je vois, et qui nous fait disparaître, a nourrit en moi l’envie d’être la première, la première femme libre de l’univers, insoumise aux images et à notre consensus d’être(s) lassé(s) d’une réalité inconséquente.

Il est des injonctions qui posent la question des raisons d’être et de faire, de faire humain.

>

ses spectacles vivants sont basées

sur des situations inspirantes :

> des visions qui reflètent une sensation indiscutable

et des contemplations sereines, associées à

des détails subtils d’éléments étranges.

Si on sait ce que l’on donne à l’image, il est difficile de se construire sans elles, et d’une certaine façon, du moins je le crois, je suis simplement prisonnière de celle obstinée-à-ne-pas-vouloir-y-adhérer. Et d’une certaine façon je vous demande, à vous, d’adhérer à ce que je montre là ; obstinée à critiquer, mais critiquer comment ?

Je perds peut-être mon temps, à me faire beaucoup de souci pour notre état d’humain, capable d’engendrer ou de repartager ces images des ghettos de Calais ou de Palestine, ces vidéos des attentats des tours jumelles, depuis – pourquoi pas – cette lumineuse région découverte par Cézanne.

Ouvrant notre modernité aux partages (modernité en rupture avec les modèles classiques), nos désillusions aux émoticônes (désillusions des contemporains), nos sidérations aux shotcut, nous, hostiles à toutes captivités, hostiles à toutes destructions humaines, nous, convertis aux images binaires, policés aux attentes du public, nous soutenons une humanité assujettie aux selfies, effrayée à l’idée d’être apatride.

>

en créant des situations

qui rompt la passivité du spectateur,

elle essaie de saisir le langage des images.

> transposé en art, ce langage devient un ornement.

à ce moment-là, beaucoup d’ambiguïtés et d’inexactitude,

qui sont inhérentes au phénomène, arrivent à la surface.

Espérer pouvoir agencer nos égoportraits pour nous garder intact, préservés des aléas que l’on-aurait-à-vivre-dans-un-inconnu-désorganisé, marque l’échec de notre identité, l’effondrement de la nature viable de notre intime. Ces ‘fabriqués de nous’, aux effets dévastateurs, ne parviennent quand même pas à nous protéger de nos affectes. Pire, fabriquer notre identité, dont les limites avec le virtuel n’existent que dans notre esprit, nous détruit.

Malgré tous nos possibles, niant nos désirs, nous sommes continuellement pervertis par des chemins déjà tracés. Et je ne défriche là rien de nouveau en exposant que toutes ces choses, qui pourraient nous être possibles, sont les mêmes, qui nous poussent tout le temps, à endosser une image modèle. C’est sinistre, autant que de mourir dans son gilet de sauvetage, ou de lancer son avion sur une tour.

>

en étudiant le langage sur un méta-niveau,

elle veut que le spectateur devienne une partie de l’œuvre

comme une sorte de composant ajouté.

dans ses œuvres,

être capable de toucher le travail,

ainsi que d’interagir avec le travail

est important.

Raoul Peck s’inspirant des mots et de la pensée de James Baldwin dans I am not your negro, nous dit que « les gens en générale ne peuvent pas supporter beaucoup de réalités, qu’ils préfèrent le fantasme à une recréation véridique de ce qu’ils ont vécus. (…) Les gens ont suffisamment de réalités à supporter rien qu’en vivant. »

Rien ne nous protège d’être vivant, rien non plus, n’exclut que nous le soyons. C’est ce que l’on se raconte, en se demandant d’être un bon endosseur d’image, engagée comme peut l’être, une artiste dans sa dénomination.

> ses travaux mettent l’accent sur

l’incapacité de la communication

qui est utilisée pour visualiser la réalité.

la tentative de dialogue, la dissonance entre la forme et

le contenu et les dysfonctionnements des images sont

des éléments clés de son travail.

elle vit actuellement et fonctionne ici,

actuellement.

ça, je le fais pour la énième fois. C’est une terrible chose pour moi, qu’une partie de moi, demande d’être certifiée artiste. C’est mon identité. Je ne peux en figer une autre, c’est mon illusion d’être qui repose lourdement sur mes épaules.

Je parle là en tant que membre d’une certaine démocratie optocratique, obstinée à rester étroite d’esprit, sans avenir possible hors de la justesse. Prête à croire à l’importance de cette valeur, comme à celles de la sincérité et de l’engagement, sine qua none à mon état d’artiste. Il en résulte que je considère ma maturité dans la création comme une vertu, mais je n’ai jamais été obligée à grandir à Calais ou de vivre en Palestine.

>

ses oeuvres d’art médiatiques et interactives sont

une enquête des concepts d’authenticité et d’objectivité.

elle utilisent une approche encyclopédique

et une précision quasi-scientifique du mensonge.

elles font référence aux documentaires,

à ‘la fiction de fait’

et aux équivalents scientifiques populaires.

Je suis née dans une famille de la petite bourgeoisie provinciale, que les années Lang ont décomplexé de leurs démissions face aux événements de 68, à la réappropriation d’une terre promise, à la construction et à la dissolution d’une république indépendance auto-proclamée et pas entièrement reconnue par une communauté dite internationale. À la fin c’est le spectaculaire, plus que l’émotion, la distance plus que l’engagement qui prévaut dans cette démocratie ; difficile pour moi de me tenir dedans.

>

ses oeuvres répondent directement à l’environnant

et utilisent des expériences quotidiennes

comme point de départ.

> souvent celles-ci sont les cas encadrés

qui passent inaperçus dans leur contexte original.

J’en viens alors à cette conclusion, que me faire violence est une nécessité. Si j’avais été fille d’ailleurs’ et d’autres’, je n’aurai peut-être pas eu à le faire. Ce que j’essaie de dire c’est que nous n’avons jamais été aussi désespérément sans désir. C’est là, les rétributions de nos démocraties optocratiques. Nous sommes dans ce fantasme de bonheurs obligés, coincés là, nous demandant pourquoi notre vie est si vide et insipide. L’admettre c’est déjà apprendre de la différence qu’il y a entre ce que nous nous demandons d’être et ce que nos affects ont faits de nous.

>

en utilisant les archives toujours croissantes

de documents trouvés pour créer des images autonomes,

son travail traite de la documentation d’événements du quotidien

et de la question de leurs présentations.

Les images de Calais ne sont pas là pour nous déranger – nous sortir de l’endroit où nous nous sommes rangés, mais pour nous rassurer de la validité de l’endroit où nous nous donnons à voir, incapables de nous confronter à nous même et au monde tel qu’il est.

Je suis peut-être en train de créer un storyteling (une machine à fabriquer des histoires, à mettre en récit) mais je ne crois pas au bonheur de ce que nous vivons. Laisser une part de notre humanité en endossant une image, a coûté, spectaculairement, la vie à des milliers de personnes. Incapables de supporter les avantages et les obligations de ne pas être nés en Palestine, nous ne voulons pas réellement nous imaginer le prix payé pas les victimes de nos images de bonheur. Nous ne souhaitons pas réellement comprendre pourquoi et comment certains se révoltent. Depuis mon enfance j’ai appris que me montrer affectée était un problème. Aujourd’hui, je suis fatiguée, et ce qui va être, sera sanglant et dure à vivre, dans le moins pire des cas.

>

ses œuvres isolent les mouvements des humains.

> ce faisant, de nouveaux ordres sont créés

qui révèlent une relation inséparable

entre les actes et leurs médiations.

en démontrant l’omniprésent persistante

‘d’un monde de l’image’,

elle essaye de s’approcher du sujet

d’une façon à plusieurs couches, en puzzle.

Ce régime de l’image, comme les histoires qu’elles véhiculent, ne nous ont pas rendu meilleurs, ni plus heureux, mais ont fait de nos vies des espaces manipulables sans démocratie, ni liberté. Et cela, nous refusons de l’admettre. Pour continuer à accepter cette réalité, on me dit que je suis devenue amère. Bon, il se peut que je le sois. Face au bonheur, de toute évidence, je le suis. Et je me dis qu’il existe deux façons d’appréhender – de saisir par notre corps et notre esprit – ce qui nous advient.

>

son travail est une quête

> des représentations et des situations concrétes

aussi bien que des descriptions et des idées qui les augmentent.

ses spectacles vivants peuvent seulement être réalisés

à partir de laboratoires participatifs de création

agrégés par des systèmes numériques d’échanges.

La première se trouve dans l’acceptation des images inculquées comme modèles – et je ne parle pas là des stéréotypes ; trop grossiers et obsolètes.

La seconde, indispensable à notre état d’humain, réside dans la confrontation aux êtres vivant à Calais, en Palestine, au Vénézuela, en Turquie, en Grèce. C’est ce que j’ai voulu faire en dénonçant des avatars qui volent à nos secours : proposer une confrontation entre deux niveaux d’expériences pour ne pas continuer comme ça, continuer à être des monstres. Il nous faut affronter dans le présent une autre manière d’être au réel. Face à face, on se doit de se regarder. Notre futur dépend de notre capacité à nous confronter ensemble aux images, à celles que l’on endosse comme à celles que l’on fait endosser. Nous dépendons, et faisons dépendre de la qualité de notre regard.

>

mireille.batby vit actuellement au sein du labelm-public

et marche dans le Web.

mireille.batby, Pau, aout 2017

> les textes en gris sont rédigés à partir d’un générateur de présentations d’artistes. le visuel en tête de page est généré par un générateur d’images.

Contact

président _Marc Mercier – directeur des Instants Vidéo Numériques et Poétiques, Marseille / trésorière _Marie Cassal – secrétaire générale de Bonlieu – Scène nationale, Annecy / secrétaire _Viktor Jirsa – directeur de recherches de l’Institut des sciences du mouvement – cnrs, Marseille / directrice artistique _Mireille Batby – performeuse-curatrice-gestionnaire de communauté

siret 519 373 229 00029

labelmpublic@gmail.com

par l’action collective

à l’heure où se réinventent les échanges et se développe une nouvelle forme de nomadisme, mireille.batby _curatrice du labelm-public, rencontre différents acteurs impliqués dans l’art (de ses créations à ses médiations) afin d’interagir dans différents projets collectifs et d’éprouver différents modes de pratiques et de pensées transversales. En collaborant fréquemment avec des professionnels, des étudiants, des amateurs et des publics, elle s’engage dans différents espaces de prise de parole et d’expérimentations, fondés sur la crédibilité de contributions cosmopolites et l’esprit critique de chacun afin de questionner la manière humaine et la matière vivante dont l’art est fait.

que l’on soit artistes impliqués dans un art ou amateurs de plusieurs arts, le courage est dans le sérieux que l’on apporte à poser et à reposer sans cesse, selon une suite logique, les 2 questions qui sont parmi les plus vieilles au monde : comment créer ici ? et comment révéler, maintenant, ce qui est parcouru dans ce qui se crée ? Chercher, comme appréhender, ne devant jamais faire oublier la difficulté d’être juste et la facilité d’être injuste, quel travail demande la découverte d’un atome de promesse, et combien serait périlleux l’abus des pouvoirs de créer ou de comprendre. Ce fut la force de tous ceux – artistes ou médiateurs – qui, depuis des siècles, à travers leurs recherches, leurs expérimentations, leurs discussions, leurs polémiques et leurs erreurs aussi, ont su interroger les processus et les pratiques artistiques.

à suivre une sélection de travaux réalisés en collaboration

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dramaturgie visuelle

faisant son apparition avec l’arrivée des nouvelles technologies sur les plateaux de théâtre, la dramaturgie visuelle est l’art de transformer une histoire, vraie ou imaginaire, en un récit visuel construit, attachant entre eux les costumes, les maquillages et les personnages en action, dans un espace scénographié par des projections visuelles et leurs différents supports.

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Oreste ou la mort indéfinie

poésie sonore Patrick Dubost

in Orestie 1#2#3, mise en scène Philippe Vincent

cie scène-théâtre-cinéma – Théâtre de Vénissieux, 2006

oresti coeur double

 

…] une orestie est un spectacle en métamorphose perpétuelle, une Hydre à neuf têtes. Une forme artistique qui se renouvelle constamment et semble augmenter en proportion des efforts faits pour la détruire. L’objectif de ce travail n’est pas de réaliser, autour d’un même thème, des créations successives qui pourraient se présenter sous la forme de sketchs, mais bien une œuvre, une hydre, dirigée par plusieurs têtes, mais ne possédant qu’un seul corps. » Philippe Vincent

cette installation visuelle avec captation et diffusion vidéo en direct mêle images chirurgicales du coeur et projection des manipulées effectuées sur la table de montage par le poète en jeu.

 

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Je Suis Une Radio _ou Plongée dans les mondes de David Lynch

mise en scène Marjorie Evesque, Théâtre des Célestins, Lyon, 2004

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…] ce spectacle visuel et acoustique plonge sans noirceur dans la matrice Lynchienne, pour mieux en extraire un ballet de personnages, variation du « Même » et de « l’Autre », aux frontières du rêve et de la réalité, égarant le spectateur voyageur, dans les faubourgs de l’imaginaire, là où la pensée s’incline, et où la perception s’aiguise. » Marjorie Evesque

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dramaturgie visuelle et série photographique

présentation Je Suis Une Radio

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Alta-Villa Hôtel

mises en scène Lancelot Hamelin

…] opus d’une série de 8 mises en scène basées sur un essai de travail scénique qui traduit une “voie médiane” de la figuration, en expérimentant l’intervention du réel dans le processus créatif. Spectacle, travail sur le regard. Regard porté sur des êtres humains , des gens – res dans la langue de Spinoza, entre « chose » et « riens ». Ce spectacle est un travail de portraits : portraits des personnages – les acteurs, en tant que personnes – portraits d’êtres humains saisis avant la précipitation du temps – Transformer tout portrait en autoportrait, comme si l’objectivité était la peau subjective retrournée – le politique, dépouillé de l’intime. » Lancelot Hamelin

Recherche au sang

l’Usine / Comédie Saint Étienne, 2003

AUTOPRTRAITSCOLLdans-le-vide-du-jour

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Dans le vide du jours

Théâtre de Givors (69), 2003

dans le vide RECHERCH.E

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Ici, Ici, Ici

Villa gillet, Lyon, 2001

ici ici ici PANO1 - copie

installations visuelles pour les performances scéniques de personnages-acteurs, faites des projections vidéo en direct du jeu, et des projections en différées des répétitions

présentation Lancelot Hamelin / Huit voix / lyon

agenda Lancelot Hamelin / Ici, Ici, Ici / lyon

 

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suites mentales

mise en scène Lancelot Hamelin

d’après The Atrocity Exhibition de J.G. Ballard

Théâtre de l’élysée, Lyon, 2002

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…] ce texte de J.G. Ballard se présente sous la forme d’un roman fragmenté, comme un reflet littéraire des travaux de Duchamp. De paragraphe en paragraphe, des personnages reviennent, se croisent afin de composer des possibilités d’histoire autour d’un homme atteint d’une maladie mentale : Travers-Travis-Talbot-Tallis, personnage cubiste, qui perçoit le monde à travers un système de relations géométriques dont les choses et les êtres animés ne sont que des modules. Dans cette guerre de l’affectivité, les perversions deviennent des relations communes. La mémoire personnelle n’est plus qu’un collage d’éléments fait de terreur et de désir. Loin de juger le monde tel qu’il devient, nous le travaillons, fasciné en se demandant comment le changement nous restitue à nous même modifiés. » Lancelot Hamelin

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visuels du spectacle

dispositif visuel et sonore en mouvement pour performances scéniques

les acteurs auxquels des miroirs de différentes tailles ont été distribués renvoient les faisceaux photographiques et vidéographiques qu’ils reçoivent depuis une une tour mobile, où sont accumulés des projecteurs sonores et visuels.

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en aveugle _la inaccesibilidad a ciertos códigos no hará que aumentar la sensación de ausencia

poésie visuelle et sonore

en collaboration avec Alfredo Costa Monteiro, poète sonore

Punto y Raya. Festival 0.2, La Casa Encendida, Madrid, Espagne, 2007

en aveugle

à travers l’utilisation du braille, dans une forme illisible tant pour les aveugles que pour les voyants, cette vidéo traduit l’inaccessibilité à certains codes qui ne fait qu’augmenter la sensation d’incompréhension, d’absence de sens, alors que ce qui est donné est notre engagement à être là et à faire.

 

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interventions artistiques

le modèle cette fois, ce n’est plus l’usine, c’est « l’open space » avec ses espaces de pensées et d’expérimentations modulables, réels et virtuels, où se développent des relations entre les êtres humains, chacun architecte « des connections et des combinaisons inédites entre différents domaines de connaissances ». Sylvie Catellin, La sérendipité ou l’art de la découverte, Conférence, Agora des Savoirs, 2015

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exposer _ou pas

5ème générale / Collège Oratoire St-Marie, Auch, 2018

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à quoi sert l’art ?? mais est-ce seulement la question, ou alors juste comme se pose celle avec l’être aimé, se pose la question du partage d’un amour : à quoi sert de partager notre amour ? À quoi sert-il de partager l’art ? Développer les publics, aller chercher les ‘éloigné.e.s’, se rapprocher des ’empêchée.s’, détourner les ‘averti.e.s’, ouvrir le champs des possibles aux ‘amateur.e.s’ et diriger les ‘étudiantes’ ne serait qu’une action commerciale si elle n’était dirigée par la question du partage de la chose aimée.

alors, et j’allais dire ‘mais’, que partage-t-on ensemble ? Pouvons-nous imaginer réellement que nous partageons dans une relation tour à tour récepteurs/émetteurs ? Si l’art donne, que donnons-nous ? et à qui ? Que donnent les artistes – ‘professionnel.le.s’, ‘étudiant.e.s’ ou ‘amateur.e.s’ ? et à qui ? Que donnent les publics – ‘averti.e.s’, ‘éloigné.e.s’, ou ’empêché.e.s’ ? et à qui ?

écriture collective

manifeste

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l’autre homme-lion _une figure humaine et animale à recomposer

BMA Ébénistes / Lycée des Métiers d’Arts et Design, Coarraze

Musée forum de l’Aurignacien, Aurignac, 2017

 

l'homme lion

 

pour répondre à la proposition du Musée forum de l’Aurignacien de réaliser une œuvre d’art qui tisse des liens entre la préhistoire, l’art contemporain et l’environnement, la classe de terminale BMA a choisi de revisiter, avec ses savoir-faire en ébénisterie, l’une des premières représentations figuratives du Paléolithique supérieur. En dispersant dans l’espace les pièces de ce corps d’homme surmonté d’une tête de lion, ils ont souhaité décomposer la perception que nous avons des origines de l’Être humain, anatomiquement moderne.

 

laboratoire d’artisanat numérique

restitutions sculpture impression 3D sur socle à 1/20ème

exposition juin-sept. 2017, Musée forum de l’Aurignacien, Aurignac

présentation l’autre homme-lion

facebook

 

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le fil conducteur

ETAPS / CAP Électro.techniciens / CFBT – ADEF, Marseille, 2016

filconducteur

diffusion vidéo

à partir de la structure filmique d’human de Yann Arthus-Bertrand, les stagiaires de la section insertion et les apprenants d’une section qualifiante réalisent, en vidéo, un ‘portrait collectif’ sur le métier d’un technicien.

plan fixe sur fond noir / visage d’une personne qui interroge depuis sa langue natale un technicien sur son métier / traduction du témoignage de cette personne par sous-titre [ces mots, qui ne défilent pas en bas de l’image, accompagnent les paroles et le visage du narrateur.

plan fixe sur le visage d’un apprenant qui parle de sa formation / insert de photos de ses chantiers faites au téléphone portable.

workshop écriture vidéo – restitution documentaire vidéo et installation vidéo

présentation le fil conducteur

facebook

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notre identité

ETAPS / CFBT – ADEF, Marseille, 2015

 

05.000105.0002

05.000605.0010

 

si le thème de l’identification semble attendu dans un contexte où ‘primo-arrivants’, ‘demandeurs-d-emlpoi’ et ‘salariés-en-emploi-précaire’ se côtoient, réflechir sur notre identité ne nous a pas posé seulement la question de l’intégration de ‘collatéraux’ dans une communauté.

s ‘ouvrant sur celle plus générale de la construction d’individualités au sein d’organisations en perpétuelle mutation, cette question de l’identité interrogea chez chacun de nous sa place d’individu capable d’honorer sa nature et le collectif dans une société qui elle tend à nier ses capacités à être soi et ensemble.

arts visuels, montages sonores, textes

présentation notre identité

 

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Art d’occasion

Maîtrise Cinéma et audiovisuelles, LESLA, Université Lumière-Lyon-II, 1998

art d'occasion

 

art d’occasion est l’aboutissement d’une réflexion sur l’appropriation et le recyclage par la photographie d’une oeuvre cinématographique que l’on aime par des étudiants en études cinématographique et audiovisuelles.

 

Workshop photogramme au sein d’un séminaire de recherches, coordonné par Michel Bouvier et Roger-Yves Roche _maîtres de conférences

présentation art d’occasion

 

une démocratie optocratique (p.2)

#1 la république des ombres face aux événements place taskim à istanbul, en 2013
#2 une démocratie optocratique face à l’événement grec de 2015
 


cette plateforme d’échanges est le support à une rencontre d’écriture numérique _sur facebook du 30 oct. au 05 nov. 2015, et à une installation-performance en streaming _diffusée simultanément au 28es festival Les instants vidéo à marseille [22h] &  beton7 à athènes [23h], le 11 nov. 2015.

les réseaux sociaux font circuler des informations sélectionnées et commentées. leurs développements ont démultiplié et démocratisé les échanges, comme les réactions qui les accompagnent. alors que, peu à peu, les nouvelles technologies de l’information et de la communication ont transformé l’appréhension de nos modes d’existence, facebook et twitter semblent valoriser l’interrogation collective et continuelle de leurs fondements. passés dans leurs espaces de commentaires, ripostes et manifestes soudent des communautés de pratiques, de sens et de valeurs.

« Je ne sais plus quelle autorité s’est demandé il y a peu de temps ce qu’était en fait le peuple. Il y a eu aussi dans les années 1970 et 80, des philosophes pour penser « le peuple qui manque ». Le Peuple, ça n’existe pas, me semble-t-il, sinon comme allégorie pétrifiante de ce qui est justement tout vivant.
Ce qui existe, ce sont des peuples, l’extraordinaire diversité des peuples, et cette idée qu’il s’agit plus d’un adjectif, quelque chose de peuple en nous. Il est possible que parfois nous perdions ce côté peuple. »  Et le crime fut presque parfait…

Mari.Mai Corbel, Grèce, jeudi 23 juillet 2015, site mari.mai corbel

pierre

les pierres numérotées de l’acropole d’athènes, labelm-public, 2015

depuis 2009, les laboratoires participatifs de création du labelm-public s’organisent autour d’espaces de réflexions transdisciplinaires, d’ateliers collaboratifs de création et de représentations publiques. ils permettent à des intervenants d’horizon diverses, travaillant sur des problématiques voisines, d’interagir dans la réalisation d’une œuvre collective.

« il ne s’agit pas de revendiquer l’idée vague de la réalité comme un horizon riche et touffu mais par nature insaisissable par le langage ou la raison, il ne s’agit pas non plus d’opposer la froide utilisation de la durée comme dimension objective à la diversité subjective du temps vécu. […] Ce qui constitue le temps réel, aux yeux de Bergson, dans la positivité de son contenu conceptuel, c’est d’abord son caractère créateur.
Le temps n’est pas seulement écoulement, passage ; il est transformation, changement. Il est surgissement du nouveau, génération de possibles, ouverture et imprévisibilité. »

Bergson et le temps réel. Une création continue d’imprévisible nouveauté. Jean Cristofol, temporalites.free.fr

l’événement-grec, « ce qui nous vient depuis la grèce », ce lent soulèvement commencé dans les années 2010.

contributions
facebook – twitter – blogs

4 août.

Je n’ai plus rien à dire tellement je trouve tout ça nul, voilà que les créanciers continuent de corriger la copie grecque ! Cette langue de bois partout ça commence à m’énerver violemment. Tsipras a fait une erreur. C’est évident. Et l’erreur ne vient pas d’une mauvaise tactique ou stratégie mais d’un défaut d’analyse et ça c’est plus grave. Il n’a pas vu qu’en face l’UE et l’euro sont des armes de destruction des peuples. Et évidemment, ce n’est pas lui qui gagne du temps mais nos ennemis. Le but étant de mettre la Grèce à genou qu’ensuite on mettra une nième mafia au pouvoir comme dans presque tous les Etats des Balkan et on l’aura tellement réduit à néant qu’on dira Oyez bonne gens ce qui arrive, et dans le même temps grâce à la faillite des banques opportunément produite après la saison touristique vers novembre décembre ils vont voler les dépôts et laisser le pays sans défense face à Erdogan. La grosse Lagarde, le vieux Hollande, le crevé de Schäuble (déjà)abattu d’une balle qui l’a raté), pour cause de pas avoir payé sans doute les commissions occultes qu’il devait, paix sur la potiche Merkel, mais pas sur le Juncker qui fait croire qu’il aime les Grecs, qui passe pour je ne sais quoi de plus sympa alors qu’il dit le premier « aucune élections ne peut changer les traités ». Je propose dans l’avenir la dissolution de cette zone qu’est l’UE qui n’est pas un pays car sans peuple.

Grèce : La troïka continue de biffer la copie

« 

GREXIT DE GAUCHE CONTRE GREXIT DE DROITE ?

« La victoire du non au référendum du 5 juillet 2015 était une victoire du peuple grec mais ce n’était pas la victoire finale. A l’inverse, la signature par l’actuel premier ministre grec de l’accord du 13 juillet 2015, par laquelle il franchissait lui-même ses propres lignes rouges pendant cinq mois de négociations, était une défaite du peuple grec, mais ce n’était pas non plus la défaite finale. Il y a une illusion selon laquelle il y a de nouvelles négociations entre la troïka et la Grèce pour la signature d’un troisième mémorandum. Les fonctionnaires de la troïka, le véritable nouveau gouvernement de la Grèce, sont à Athènes. Nous connaissons déjà la suite, le scenario du film. Il y aura des négociations pendant plusieurs semaines, la troïka demandera de nouvelles réformes réactionnaires, la majorité de Syriza fera des discours et puis après une nouvelle nuit blanche elle acceptera encore une fois le diktat de la troïka.

C’est la célèbre théorie sociale-démocrate du moindre mal. Une politique de droite faite par un gouvernement de gauche, ce serait un moindre mal par rapport à une politique de droite faite par un gouvernement de droite. Toute l’histoire prouve le contraire. Une politique de droite faite par un gouvernement de droite est une politique réactionnaire et une politique de droite faite par un gouvernement de gauche est généralement une politique encore plus réactionnaire.« 

 

2 août

Pierre-Jérôme Adjedj a écrit ce texte, depuis Berlin où il habite. Il m’a contacté très alarmé lorsqu’il a appris ce que Schäuble voulait faire avec les biens publics grecs, via une agence directement domiciliée au Luxembourg. Il me rappela la carrière politique de Schäuble comme liquidateur de la RDA.Je lui suggérai d’écrire.  Alors voilà, c’est fait MAUVAISE GRECE  publié sur le site de Hors-Champs, L’Insatiable. Pierre-Jérôme Adjedj commence son texte en rappelant sa position d’expatrié appelé à critiquer le pays qu’il a choisi, l’Allemagne, parce qu’il l’aime.

« Critiquer, non de l’extérieur, du haut de l’extériorité de sa terre natale : critiquer de l’intérieur. La différence est importante, parce qu’alors on souffre soi-même de la critique qu’on formule au lieu d’en jouir. C’est vrai pour mes amis qui se sont expatriés en Grèce et doivent aujourd’hui formuler la critique d’un gouvernement qui a porté les espoirs les plus fous. C’est vrai aussi pour moi, qui ai choisi ce qui constitue, à mon corps défendant et à mon grand dam, l’envahisseur. Et même si l’on a coutume de dire que Berlin n’est pas l’Allemagne, je suis peut-être devenu, en ce 13 juillet, pleinement allemand, à travers la honte ressentie en lisant les nouvelles. On parlait d’un « accord » : j’ai beau être habitué à ce hiatus médiatico-politique désormais courant entre le sens classique des mots et l’utilisation qu’on en fait, mais tout de même. Entendre parler d’accord quand il s’agit de reprendre la politique d’austérité interrompue par l’arrivée de Syriza, m’a fait le même effet que si on m’avait parlé d’un modus vivendi entre un assassin et sa victime. (…) »

La Grèce : Nouvel « homme malade » de l’Europe par Yannis Makridakis, écrivain (publié au Monde) « (…) En ce sens, Alexis Tsipras a prouvé qu’il était finalement un « Hollandréou », comme il avait lui-même qualifié le président français il y a plusieurs années. C’est ce qu’il s’est révélé être, pratiquant ouvertement l’extorsion, piétinant ses principes, trahissant ses compagnons et les citoyens grecs, et approuvant les pays membres de l’Europe par la matérialisation d’un accord destructeur pour son pays. Un accord auquel il ne croit pas lui-même et qu’il a jugé catastrophique dans son discours au Parlement. (…) »

Au Parlement européen, le 8 juillet.
Au Parlement européen, le 8 juillet.

« En 2011 Là-bas si j’y suis était en Grèce et voila ce que nous disions « Cette fois la dictature de la finance n’est plus une métaphore d’altermondialiste, la stratégie du chaos n’est plus une théorie de polémiste, c’est en vrai, dans les rues, au long des boutiques fermées, des ordures qui s’entassent, des taxis sans clients, des suicides qui se multiplient, des hôpitaux sans pansement, des quartiers sans lumière, des jeunes qui fuient le pays, des visages ravagés. C’est un peuple désemparé, humilié, sans issue. 38 ans après la junte militaire, une junte financière a pris le pouvoir. La Grèce est sous tutelle, coupable elle doit payer, coupable elle est à vendre. « Nous sommes sous occupation de la dictature financière« 

Nouvelle blague en Grèce : Le courant s’éteint dans un magasin et une voix lance en rigolant : – » Ça y est on retourne à la Drachme !  » (Sous-entendu, la drachme impliquera des difficultés et en particulier dans l’énergie, peut-être un rationnement.) Et tout le monde rigole,  réalisant  que ce serait joyeux, même s’il y avait des rationnements.

1er août.

Et le pire dans tout ça, c’est que les banques sont encore à demi fermées, que les retraits sont encore limités (ce qui veut dire que pour les entreprises, c’est un problème), qu’en fait la catastrophe est toujours possible selon les médias, puisqu’on entend encore parler d’un possible grexit, puisqu’on ne sait pas ce qu’il se passera le 20 août, puisque Lagarde réclame comme condition d’une aide du FMI (comme toujours) la rénégociation de la dette, et que Schaüble la refuse, et que pire encore, le cirque des négociations n’est même pas terminé mais continue son show, pour demander des « réformes » encore pire. Alexis Tsipras n’a pas voulu la guerre, il aura le déshonneur et la guerre. Son plus grand crime politique étant sa naïveté face à l’ennemi. Pour quelqu’un qui vient du communisme, c’est plus que douteux… Le côté petit garçon qui veut bien faire est d’un égocentrisme hallucinant, on aurait préféré un chef de guerre. Dans l’entretien de Stathis Kouvelakis celui-ci dit que le problème du gouvernement Tsipras et en général des forces de gauches alternatives c’est qu’ils réussissent de brillants intellectuels – ce que Tsipras n’est pas, c’est un ingénieur à la base avant d’être devenu homme politique – des universitaires même. Or les universitaires m’ont toujours posé un problème dans le sens où ils décrivent des choses mais vivent une vie sans difficultés réelles où leur principal plaisir est de briller dans la joute intellectuelle, sans voir que dans la vie, ce n’est pas l’intelligence qui a le dernier mot, mais la force brutale. Ce que rapporte Kouvelakis est la stupeur de Euclide Tsakatos ou de Varoufakis devant le fait qu’en face on se fichait de leurs brillants argumentaires. Mais comment est-ce possible d’avoir été aussi niais ? Ont-ils jamais cru que le néo-libéralisme n’était pas une idéologie économique mais bien une idéologie politique articulée à une analyse de l’Histoire au service des intérêts des seuls très riches et dont le but est d’anéantir toute souveraineté populaire ? Faut-il être stupide ! Il faudrait plutôt que des économistes, placer des historiens des idées ou à tout le moins des gens qui ont dans le sang la révolte. Varoufakis, lui qui pourtant connaissait ces gens via sa première participation en politique pour le Pasok en tant que conseiller, et qui se conclut par sa démission pour refus de l’austérité, a-t-il vraiment cru qu’il saurait convaincre les « créanciers » et que ces derniers souhaitaient redonner à la Grèce un nouvel élan ? Vraiment, je ne comprends pas cette légèreté.

Répondant à une question à l’Assemblée, déposée par le parti de l’opposition Pasok (socialistes), le Premier ministre Alexis Tsipras a déclaré : «Yanis Varoufakis a peut-être fait des erreurs, vous pouvez l’accuser pour son style», a-t-il lancé en référence à la chemise portée ce jour-là par l’intéressé, «mais vous ne pouvez pas l’accuser d’être corrompu», comme certains ministres des précédents gouvernements grecs. «Si vous voulez chercher des responsabilités pénales», il faut les chercher au sein des précédents gouvernements, a lancé Aléxis Tsípras. Article de Libération.

Après les révélations sur le plan B de son ancien ministre des Finances, Aléxis Tsípras affirme qu’il vait bien demandé «un plan d’urgence», mais pas pour sortir de l’euro.

 

 

 

Une photo d’humour noir. En Grèce souvent à la télé ou dans le métro, des images de personnes disparues sont diffusées avec ce genre de texte. Voici la traduction de la légende : « Alerte enlèvement ! Un jeune type de gauche radicale, Premier ministre, a disparu après le référendum ! ! ! Peut-être enlevé par les extra-terrestres… Il faut absolument le retrouver ! Signe particulier : ne porte pas de cravate, herpès au coin des lèvres. »

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Costas Lapavitsas s’exprimait dans un colloque universitaire mais largement politique. Député SYRIZA, membre de la Plateforme de gauche, et professeur d’économie à SOAS (School of Oriental and African Studies, Londres). Ci-dessous la transcription de son intervention, où il répond à l’argumentation développée par Tsipras sur « gagner du temps » en référence au léninisme s’opposant aux gauchistes qui ne veulent pas de compromis (ce qui est quand même énorme de sortir ça… ) :  » À mes yeux, cet accord représente une capitulation désastreuse. Ce n’est pas Brest-Litovsk. Ceux d’entre vous qui le croient se trompent. Il ne s’agit pas de gagner du temps pour asseoir le pouvoir bolchevique à Moscou et à Leningrad. Il ne s’agit pas de gagner du temps, car il n’y a pas de temps à gagner. Le temps, en l’occurrence, joue en faveur de l’ennemi. Ce n’est pas une manœuvre tactique. » Tout est extraordinaire et porté par une énergie de combat, en même temps un calme déterminé. Publié sur le site Okeanews, média en français consacré la Grèce.

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Le mécanisme du système-dette en Grèce

« Le Chapitre 4, Le mécanisme du système-dette en Grèce, du rapport présenté le 18 juin 2015 par la Commission pour la vérité sur la dette grecque |1|, dévoile les mécanismes issus des accords entrés en vigueur à partir de mai 2010. Ces accords prévoyaient l’octroi de nouveaux crédits d’un montant substantiel par des créanciers bilatéraux et le Fonds Européen de Stabilité Financière (FESF) qui s’accompagnaient de coûts abusifs, amplifiant d’autant la crise. Ces mécanismes révèlent comment la majorité des fonds empruntés ont été directement transférés aux institutions financières privées. Au lieu de bénéficier à la Grèce, ils ont accéléré le processus de privatisation à travers l’utilisation d’instruments financiers. » On se lasse à force de décrire tous les mécanismes d’escroquerie que la Grèce supporte de la part des vampires européaïtaires. »

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Un post de Irène Bonnaud sur facebook que je commente ici : Le dément Erdogan et la vieille haine des Kurdes,  la plupart contraints à l’exil, déchirés entre trois Etats (Irak, Syrie, Turquie) partout opprimés, et voilà qu’on jette le leader d’une plateforme turco-kurde de gauche ou qu’on menace de le jeter 24 ans en prison. L’autre leader déjà y croupit depuis des années, celui qui avait appelé à la paix et à déposer les armes de la lutte pour la voix démocratique.

 

31 juillet.

Et Varoufakis crie dans le désert…. TRIBUNE AU MONDE DIPLOMATIQUE « LA DÉFAITE DE L’EUROPE » .. Mélanchon en vacances n’a plus rien à dire, et tout le reste c’est juste pitoyable, le PCF enfin découvert comme incapable de penser par lui-même, Podemos déshabillé dans son soutien à Tsipras, c’est comique limite s’il n’était pas question de peuples, dont au fond on réalise que tout ce petit personnel se contrefout. En admettant que des enjeux stratégiques majeurs porte cette gauche là à feindre d’accepter les mémorandums, comment les gens qui ne sont pas des politiciens peuvent-ils s’y retrouver avec un non qui devient un oui et l’assentiment de la gauche de la gauche à ça ?

 

Décryptage. A lire intégralement pour décrypter tout ce qui s’est passé, interview de Stathis Kouvelakis très pertinent membre du comité central de SYRIZA.

Message d’une amie, qui n’a jamais discuté de politique sinon en trouvant cela un peu dégoûtant et très ennuyeux, mère de trois enfants élevés avec minutie et qui n’a cessé de leur payer des écoles privées parisiennes du 5e, gagnant bien sa vie (autour de 4000 euros), aimant faire du ski l’hiver, travaillant dur comme chef de laboratoire mais se faisant des petites soirées avec ses copines de fac d’il y a 20 ans ou les mères des amis de ses enfants, prenant des cours de danse moderne, et qui m’a toujours moqué gentiment moi et ma politique :  » Tiens une réforme  » égalitaire » est passée. Nos alloc familiales passent de 423 à 106 euros/ mois ( soit divisées par 4 à partir de juillet… sachant qu’en 2 ans nos impôts ont été multipliés par 1,7. ( pas nos salaires évidemment) .. j’avais envie d’écrire à la ministre lui rappeler que les chaussures en 42 c’ est pas au même prix que les sandales en 23… Qu’ils courent à leur perte : je vais encore pas embaucher une femme de ménage, et si par hasard je trouve des sous pour refaire mes travaux de peinture, c’est sûr je les ferais au noir… Vive l’économie ! ! Et je suis pas sûre que ces mesures ne tirent pas le pays vers le bas sous couvert d’égalité et de solidarité sociale… ( de mémoire 20% des ménages payent 80% de l’ impôt en France…) Et le pire c »est qu’on voit toujours des exclus et des roms dans la rue pour lesquels ils ne font rien… Allerz bonne nuit, je vais finir par faire de la politique « . Si les uluberlus du front de gauche commençaient à sentir ce qui est en train de se passer souterainement dans le pays, ils pourraient retrouver du goût à faire de la politique… Cette nuit j’ai cauchemardé que le Front-National gagnait des élections locales et qu’un ami collaborateur des forces europaïtaires parce que naïf et croyant au rêve européen faisait du vélo avec un gros pain en plastique sur les genoux. Il planait.

Les Athéniens ont fêté hier les 90 ans de Mikis Theodorakis dans les jardins près de Magaro Moussiki, dans un concert où des chanteurs ont repris ses chansons. Diffusé sur une radio. La veille Ert avait enregistré un concert en studio. Mikis Theodorakis un grand artiste engagé et militant dont le génie l’a mené à écrire des dizaines de chansons qui donne du coeur et du courage à tous les Grecs, qui les connaissent souvent par coeur… Des chansons simples qui parlent de résistance, d’amour, de choses du quotidiens, avec des mélodies romantiques, grecques, bref tout une culture de la sensibilité populaire qui reste ainsi vivante. C’est encore la meilleure arme pour résister contre les fantômes ou vampires europaïtaires qui sont en train de nous prendre nos pays pour nous en expulser et de faire de nous des sous-hommes « exposés et nus » dans la plus folle de la biopolitique. Ici un article du Journal des Rédacteurs. Η Εφημερίδα των Συντακτων qui relate l’histoire de Mikis Theodorakis dans la gauche grecque « Mikis et la gauche ».  Mikis Theodorakis fut un résistant, puis lors de la guerre civile fut déporté et torturé au camp de Makronissos (y perdit un oeil), puis fondateur des jeunesses Lambrakis, il devint la bête noire de la junte qui interdit ses chansons… Jusqu’en 2010 où il fonde l’Etincelle (STIPHA)  un des mouvement qui participa de l’expansion de SYRIZA… avec une autre figure de la résistance grecque, Manolis Glezos. Il a reçu chez lui Tsipras courant février, mais depuis se tait….

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Extrait de l’interview de Tsipras ci-contre:  « (….) À Bruxelles, par la suite, sont tombés sur la table plusieurs scénarios terrifiants. Je savais durant les dix-sept heures où j’ai mené ce combat, seul, dans des conditions difficiles, que si je faisais ce que me dictait mon cœur – me lever, taper du poing sur la table et partir – le jour même, les succursales des banques grecques à l’étranger allaient s’effondrer. En quarante-huit heures, les liquidités qui permettaient le retrait de 60 euros par jour se seraient taries et pis, la BCE aurait décidé d’une décote des collatéraux des banques grecques, voire aurait exigé des remboursements qui auraient conduit à l’effondrement de l’ensemble du système bancaire. Or un effondrement se serait traduit non pas par une décote des épargnes mais par leur disparition. Malgré tout j’ai mené ce combat en essayant de concilier logique et volonté. Je savais que si je partais j’aurais probablement dû revenir, dans des conditions plus défavorables encore. J’étais devant un dilemme. L’opinion publique mondiale clamait « ‪#‎ThisIsACoup‬ », au point que c’est devenu cette nuit-là sur Twitter le premier hashtag au niveau mondial. D’un côté, il y a avait la logique, de l’autre la sensibilité politique. Après réflexion, je reste convaincu que le choix le plus juste était de faire prévaloir la protection des couches populaires. Dans le cas contraire, de dures représailles auraient pu détruire le pays. J’ai fait un choix de responsabilité.(….) »

30 juillet.

Il faut aussi voir ce qui se passe en réel ici : Une amie a perdu déjà cinq cent euros de salaire en 2012 et on lui propose de passer à 600 euros / mois. Elle travaille dans une école privée. En attendant qu’elle réfléchisse ils ont cessé de la payer… Tout est prétexte désormais à maltraiter le travail.

Compte rendu du meeting des Syrizistes de gauche, du 27 juillet  : « Le lundi 27 juillet 2015 s’est tenu à Athènes un meeting public convoqué à l’occasion des cinq ans d’existence du site Iskra. Plus de 2000 participant·e·s se sont réunis dans un stade de basket, sous une chaleur torride, en restant attentifs jusqu’à la fin. C’était le premier meeting de la Plateforme de gauche de SYRIZA qui réunit le Courant de gauche, le Red Network et des activistes indépendants. De nombreux députés étaient présents ainsi que des figures de la gauche de SYRIZA opposés au mémorandum imposé et accepté le 13 juillet et «validé» par le parlement grec pource qui a trait à ses premiers éléments. En effet, un tel accord ne prend une forme concrète qu’à l’occasion de l’adoption d’un grand nombre de lois, de règlements et de mécanismes de supervision aux mains de l’eurocratie. (….)« 

 

INTERVIEW DE TSIPRAS SUR LA RADIO DE GAUCHE ΣΤΟ ΚΟΚΚΙΝΟ :

« On a tenu tête tant qu’on a pu. On le devait, c’était notre mandat. Peut-être aurions-nous dû arrêter quand on voyait que les créanciers ne voulaient rien savoir, mais l’espoir meurt en dernier et nous pensions toujours que peut être les équilibres européens allaient changer« . Dit-il. Oui c’est ce que je pense et tout cela peut-être m’est très obscur puisqu’il y a pensé… Le reste est grave :  « Nous sommes plus à même de protéger les populations les plus faibles« ….  Que veut-il dire ? Vendre toute la Grèce à un organe (le  TAIPED) qui est un nid à corruption va protéger les plus faibles ? Je vais utiliser une image très dure, exagérée, mais la caricature parfois fait sentir des choses : en vérité les nazis utilisaient pour les basses besognes dans les camps des sondercommandos qui étaient composés de prisonniers. L’UE a ainsi trouvé des collaborateurs pour ne pas se salir les mains. Il perd les pédales. 

Στα ελληνικά Συνέντευξη του πρωθυπουργού Α. Τσίπρα στο Ρ/Σ » 105,5 Στο Κόκκινο»

En français transcription intégrale sur l’Humanité.fr

18 λιανοτραγυδα της μικης πατριδας μας από το Μικη Θεοδοράκη (1971) / 18 chansons populaire de la petite patrie sur des poèmes de Giannis Ritsos. 

https://www.youtube.com/watch?v=9Lb5kcVUp4U

 

ça devient du Balzac à la sauce millenium. « Guy Verhofstadt, l’eurodéputé senior qui a fustigé Alexis Tsipras à Bruxelles la semaine dernière, est au tableau des membres de deux sociétés à l’ouvrage d’emporter la privatisation de l’énergie en Grèce… et il est payé 190.000 € par an par le milliardaire Nicolas Boël pour faire pression à cette fin. Il a également été un des va-t-en-guerre anti-Poutine sur la question de l’Ukraine, où la dynastie Boël a joué sur le changement de régime comme moyen de gagner de précieux contrats de fracking. » Et donc il a tout intérêt à la privatisation de l’énergie grecque. » (Blog d’un citoyen belge).

Comment un faucon belge anti-grec a caché son intérêt financier dans les privatisations de l’énergie en Grèce.

D’accord avec ce texte de Aris Chatzistefanou « Aujourd’hui, Yanis Varoufakis a besoin de notre soutien à tous » sauf sur l’erreur du mois de mars que je ne lui impute qu’à demi. L’autre responsabilité c’est Tsipras qui n’a pas cessé de freiner, et démissionner là aurait été jeter l’éponge un peu frivolement : « Yanis Varoufakis n’est pas poursuivi pour avoir préparé des plans alternatifs de lutte contre la crise (c’était son devoir et, malheureusement, il s’y est appliqué avec beaucoup de retard et à la va-vite). Il est poursuivi parce que, dans le fameux entretien enregistré, il a révélé à quel point la troïka contrôle intégralement l’appareil d’Etat et, en particulier, les mécanismes du ministère des Finances. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si l’enquête administrative ordonnée contre lui l’a été par Katerina Savvaïdou, ancien cadre supérieur de PriceWaterhouseCooopers et actuelle Secrétaire générale aux recettes publiques, c’est-à-dire, du service qui, comme il ressort de l’entretien de Varoufakis, est le cheval de Troie déployé par la troïka contre l’économie grecque.Si les poursuites contre Varoufakis avancent, le coup d’État aura été achevé. (…) » (Arrêt sur info)

Bon hier, j’ai à nouveau allumé la télévision, la chaîne publique, ERT. C’était une drôle d’ambiance. Le porte-parole du gouvernement a changé et est devenu une femme. Les banques ne sont toujours pas ouvertes, peut-être lundi…. Bref tout ça pour ça… Varoufakis est devenu un sujet, les feux ont ravagé des pans de pays, le parti communiste se fait recevoir par un ministre pour exiger de meilleurs conditions de sécurité, on n’y comprend rien. Là à l’instant un autre canadair traverse le ciel au-dessus de l’ile d’Agistri (une heure d’Athènes) vers le Péloponnèse et mon ami ne supporte plus de parler politique et me supplie d’attendre septembre. La porte-parole disait que dans dix jours, dans vingt jours, une autre réunion, au niveau europaïtaire, etc. On avait un reportage sur les journaux allemands et de politiciens parlant encore de grexit en disant « nous ne voulons pas, pas maintenant ». Pas maintenant ? ? En fait, vu d’ici, cela continue et cela ne donne pas l’impression que ce qui s’est passé le 13 juillet est la conclusion d’une tragédie ubuesque. Quand on veut forcer à l’impossible et faire que l’impossible devienne possible, on se heurte quand même à ce qui s’appelle le réel, le vivant (ce qu’il en reste) et ça ne se passe jamais comme dans les business plan, la vie. En fait l’attitude qui consiste à tout voir en noir, et à croire en cette conclusion, c’est celle qui après la montée de l’excitation cherche un soulagement, une décharge nerveuse, or peut-être est-il plus sage d’apprendre à supporter cette tension tout en analysant l’erreur de Tsipras ou de sa stratégie… Non pas comme erreur ou calcul mais là où pour moi elle pose problème c’est dans le lien au peuple, qu’il a beaucoup mis en avant en s’en disant le mandant, même pas le représentant, ce qui en droit est une différence, et comment à mi parcours il a commis l’erreur de ne pas réunir le parti pour dire que de toute évidence il y avait un gros hic… et d’être resté un homme seul, de plus en plus seul et coupé de sa base, entre deux avions et réunions à portes fermées, coups de téléphone de la maison blanche ou de Poutine….. N’importe qui saint d’esprit craquerait dans ces conditions même si je ne pense pas que le 13 juillet il ait craqué et qu’en fait ça ne m’intéresse pas de le savoir : en revanche là il a craqué, c’est au moment où il perd le fil qui le lie à ceux qui l’ont mandé et qui rentrent alors dans une espèce d’attitude cherchant à entendre entre les mots, comprenant bien que la guerre ne permet pas de dire tout haut ce qu’on fait. Mais c’est là où ça ne va plus car entre le mandant et ses mandataires il y avait SYRIZA à consulter.

29 juillet

Et maintenant le projet c’est de mettre Varoufakis en prison au motif qu’il aurait tenter de créer une monnaie parallèle en demandant à des hackeurs de entrer dans le système informatique de sa propre administration qui était sous la garde de la Troïka, on aura tout vu… Un article de Varoufakis sur son blog : « Treason charges : What lurks behind the bizarre allégations »

Dans la foulée, histoire de liquider les peuples qui ont la démocratie dans le sang, les menées de Erdogan pourtant défait aux dernières élections contre les Kurdes qui se battent pour défendre en Syrie les régions… kurdes… Kobané mais pas seulement… si vous n’avez pas la haine après ça, c’est que vous êtes cuit. Les Kurdes ce sont des démocrates où les femmes sont des citoyens égaux aux hommes et des gens qui se battent depuis trente ans… pour leur démocratie. Leur leader en prison. La gauche turque a rejoint aux dernières élections le parti kurde, et ils sont entrés au parlement avec 80 députés, brisant le rêve ou cauchemar autoritaire de Erdogan qui semble désormais emprunter des voies plus franches… Je rappelle ici les assassinats de militants et militantes kurdes dans Paris il y a un an.  Voici le post de Irène Bonnaud de ce jour à ce sujet. Irène Bonnaud est dramaturge, traductrice, artiste et militante.

 

Gauche… hackeuse

Panagiotis Grigoriou sur son blog commente l’information sortie il y a quelque jour, au sujet de Varoufakis ayant tenté un plan B…. « La Grèce s’enfonce dans son été comme dans du sable mouvant. Entre deux canicules et trois mémoranda, les Troïkans sont d’ailleurs de grand retour à Athènes, après six mois de… défection. Le gouvernement fait alors tout son possible pour que leur présence passe inaperçue, ce n’est guère facile.(…) Le problème n’est pas Varoufákis, ce qui ne veut pas dire que son rôle dans les affaires courantes de la Grèce de l’Apocalypse vers… la fin de l’Euro, soit claire, ou en tout cas décryptable, hormis pour les historiens du futur, sauf que le grand embarras résulte alors de cette prise du contrôle… clés en main, du logiciel fiscal grec par la Troïka. C’est donc le hacking officiel (ou officieux) qui devient condamnable aux yeux des mémorandistes, et non pas, l’usurpation de la souveraineté restante au profit de Bruxelles et de Berlin. L’histoire ne se répète pas, ou alors comme une farce, sauf que Marx n’avait pas connu la… dématérialisation de la farce désormais numérisée.(….) »

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28 juillet

Bien évidemment, il s’agit de corruption à grande échelle, comme l’avait fait la Treuhand de Schaüble en 1990 avec la RDA… d’où son fauteuil roulant, étant donné qu’il fut victime d’une tentative d’assassinat, sans doute de la part de quelqu’un qu’il n’avait pas rémunéré pour ses bons offices de mafieux…. avec Pierre-Pierre-Jérôme Adjedj
« (….) Même le FMI, pourtant acteur majeur de cette bouffonnerie, n’y croit pas, estimant que les recettes des privatisations ne dépasseraient pas les 500 millions d’euros par an. Il faudrait en ce cas un siècle au nouveau Taiped pour atteindre ses objectifs. Il n’aura en revanche pas fallu cent ans à trois responsables de l’actuelle agence de privatisation pour se remplir les poches. Depuis lundi dernier, ils sont l’objet de poursuites pénales par la procureure anticorruption Eleni Raïkou, pour malversation sur la période allant de mai 2013 à mai 2014. Un véritable scandale concernant la vente de 28 bâtiments publics, mais qui ne semble guère affecter la morale des vendeurs fous de la Troïka prêts encore à vider de son sang tout un pays : ports, réseau ferré, autoroutes, aéroports, sources thermales, mais aussi compagnies d’énergie, et enfin 80 000 immeubles du parc immobilier public, dont 3 000 sur la Riviera… tout doit passer à la broyeuse, c’est le message que viendront dès aujourd’hui encore souffler les hommes de main de la Troïka à l’oreille des Grecs. » Humanité.fr

Liquidation des biens publics grecs : tout doit disparaître

Sans mots, nous sommes, car étouffés de colère et de désarroi. Mais ces mots-là il faut peut-être commencer par ceux-là, ceux de Dimitris Alexakis qui a créé un très beau lieu dans Athènes le KET il y a deux ans, de création artistique.

des fantômes

27 juillet 2015, 23:22

« nous ne voulons pas perdre le pays »

(Franz Kafka, La Colonie pénitentiaire)

Nous avons vécu longtemps dans la compagnie des fantômes et peut-être, par malheur pour nous, sommes-nous les seuls à pouvoir les décrire.

Négocier avec les fantômes aura sans doute été l’erreur la plus funeste de notre histoire récente ; il nous aura fallu six mois pour comprendre que les fantômes ne négocient jamais mais attendent, plus immobiles et plus silencieux qu’un sphinx, que les enfants soient épuisés.

Aujourd’hui, nous avons au moins la consolation de pouvoir parler et de dire qui ils sont : nous avons tout perdu.

 

27 juillet

Et pendant ce temps là l’ami turc continue à combattre un peuple…. pour le compte de qui ? C’est comme si partout il fallait que les peuples soient matés, qu’ils disparaissent, afin qu’il ne subsiste plus que des nationaux, des gens pris dans la masse d’Etats qui les exploitent. C’est bien l’idée de démocratie qui est dans le viseur. Info sur RFI.

Ankara attaque la région de Kobane contrôlée par les Kurdes de Syrie

 

Olivier Delorme Romancier : « Il, c’est Tsipras bien sûr. Un copain : « quand Hollande a été élu, il l’a appelé Hollandréou… Maintenant, on peut l’appeler Tsipandréou ». La déception est immense, la colère rentrée aussi. Rentrée jusqu’à quand ? Car où est désormais l’alternative démocratique ? C’est une responsabilité historique qu’a pris Tsipras avec sa première capitulation qui en entraînera d’autres. Avec sa décision d’accepter les voix de la droite, du Pasok et des oligarques euromédiatiques de Potami pour faire passer ses textes contre une partie de ses propres députés. » ……… Je confirme sur la colère rentrée, sur la rage intériorisée, l’impression d’abandon, l’incompréhension, le brouillage de toutes les lignes politiques alors que justement si Tsipras a recueilli l’assentiment populaire c’est bien parce qu’il avait clarifié les lignes et refusé toute alliance avec le Pasok. C’est le langage là qui a été encore une fois maltraité voire violé…. D’autant qu’il n’a donné comme explication rien de compréhensible et créé même un double-bind en disant qu’il a été forcé à accepter un mauvais mémorandum auquel il ne croit pas, tandis qu’il a ressorti les MAT dans Athènes, cela peut rendre fou. Si seulement il avait dit qu’il était en situation de colonisé, ou quelque chose de plus clair, mais rien…. A lire….

Courte chronique nisyriote (7) – A Nisyros, on emm… Merkel

 

« L’Argentine a nationalisé l’eau, l’électricité, le gaz, le pétrole et les aéroports; maintenant, elle va nationaliser les chemins de fer ». L’Argentine fut d’abord ruinée sous une férule néo-libérale à l’américaine (régime de Menem) qui pour ancrer le peso au dollar américain obtint l’aide du FMI c’est-à-dire tomba sous ses griffes. Fin 2001, elle a cessé de payer sa dette souveraine en 2001 ou plutôt suspendu son paiement pour obtenir la restructuration. Quinze ans après,  elle est encore en négociation mais n’est plus ruiné et a retrouvé sa souveraineté.  Pour plus d’information cliquez ici La présidente de l’Argentine est une femme, Christina Fernandez de Kirchner. 

Argentina nacionalizó agua, luz, gas, petróleo y aeropuertos; ahora va por el ferrocarril

cricri 

ministro de Interior y Transporte argentino, Florencio Randazzo, 

 

26 juillet

Bug la troïka a déjà les clés de la maison…. c’est sous doute ce qu’il faut cacher à tout prix, on va finir par découvrir des commissions cachées versées directement à leurs sérénissimes majestés….. »As the general secretariat is a system that is monitored by Greece’s creditors and is therefore difficult to access, Varoufakis said he assigned a childhood friend of his, an information technology expert who became a professor at Columbia University, to hack into the system. A week after Varouakis took over the ministry, he said the friend telephoned him and said he had “control” of the hardware but not the software “which belongs to the troika.” D’où l’intérêt de faire disparaître le cadavre après avoir réduit le pays à cet état en programmant sa ruine. Ici un article du média pourtant main stream Ekathiremini.com

Varoufakis claims had approval to plan parallel banking system

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Quelqu’un tente d’interpréter l’obscur, de trouver une solution à un comportement politique aussi énigmatique, ce qu’en fait chacun j’en suis sûre cherche en secret. « Si un jour, disons dans quelques années, on trouve un Tsipras (Alexis) au conseil d’administration de la J.P. Morgan Chase, de Goldman Sachs, de Citigroup, de New York Mellon, de la Deutsche Bank, de l’Union des Banques Suisses ou de la Société Générale, et si on découvre qu’il a fait fructifier ses euros (grecs) bien gagnés dans des opérations élaborées par BlackRock, alors on pourra conclure que la politique est l’art de bien mentir afin de gagner du temps et de protéger les dieux de la colère des hommes afin d’obtenir en échange une place, auprès d’eux, sur l’Olympe. »

Tsipras ou l’art de bien mentir afin de gagner du temps, par Bruno Adrie

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Une démocratie optocratique (p.3)

l’événement-grec, « ce qui nous vient depuis la grèce », ce lent soulèvement commencé dans les années 2010.

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un journal du site facebook

de mari-mai corbel

du 5 Juillet au 11 août 2015, athènes.

 

La publication du rapport préliminaire du comité sur la vérité de la dette publique grecque du Parlement grec.

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25 juillet.

Ben oui, évidemment. « Après le revirement récent du gouvernement grec, sous la pression des banquiers et des oligarchies financières, voilà que l’Europe regarde d’un bon œil la répression contre une gauche radicale turque qui venait elle aussi contrarier la géopolitique de la région. » D’un site kurde libertaire : « Le double-je de la Turquie en trompe l’oeil »

 

 

 

 

Un article de Coralie Delaume, qu’elle présente ainsi ;  » La Grèce n’a pas voulu tenter l’aventure d’une vie hors de l’euro. Elle va en souffrir. C’est infiniment triste. A priori, les partis de gauche, tout « radicaux » soient-ils, ont du mal à ouvrir les yeux sur ce point : la construction européenne n’est pas une variété d’internationalisme dédiée à la solidarité entre les peuples. C’est une variété dégénérée de construction impériale qui tient ensemble, pour une bonne part, grâce à l’euro. L’Allemagne, qui n’en a un peu rien à fiche, de l’internationalisme -surtout quand ça n’en est pas – semble plus habile à défendre ses intérêts. Si l’euro commençait un peu à lui peser, à elle aussi, ne peut-on envisager qu’elle soit la première à sortir ? »…. Figaro.fr « Pourquoi l’euro est l’instrument de la domination allemande ? « 

 

« La parrêsia, vous vous souvenez, c’est étymologiquement l’activité qui consiste à tout dire : pan rêma. Parrêsiazethai, c’est “tout dire”. Le parrêsiastes, c’est celui qui dit tout. Ainsi, à titre d’exemple, dans le discours de Demosthène Sur l’Ambassade, Démosthènes dit : il est nécessaire de parler avec parrêsia, sans reculer devant rien, sans rien cacher. (…) Mais il faut immédiatement préciser que ce mot de parrêsia peut-être employé avec deux valeurs. On trouve la valeur péjorative, je crois, pour la première fois chez Aristophane, et ensuite très couramment jusque dans la littérature chrétienne. Employée avec une valeur péjorative, la parrêsia consiste bien à dire tout, en ce sens que l’on dit n’importe quoi (n’importe quoi qui passe à l’esprit, n’importe quoi pouvant être utile à la cause qu’on défend, n’importe quoi encore pouvant servir la passion ou la cause que l’on défend). Le parrêsiaste apparaît alors le bavard impénitent, comme celui qui ne sait pas se retenir ou, en tout cas, comme celui qui ne sait pas indexer son discours à un principe de rationalité et à un principe de vérité. (…) Mais le mot parrêsia est employé aussi avec une valeur positive, et à ce moment-là, la parrêsia consiste à dire sans dissimulation ni réserve ni clause de style ni ornement rhétorique qui pourrait la chiffrer ou la masquer, la vérité. » p. 11, Le courage de la vérité – Le gouvernement de soi et des autres III – Cours du Collège de France 1934, Seuil/Gallimard, 2009

Tiens tiens, ils n’ont pas envie d’attendre de se faire dévorer tout crû dirait-on.. Les Portugais manifestent à Lisbonne. 5000 devant le parlement. Bientôt, des élections pour eux (en octobre prochain)… Réclamant un changement de gouvernement.

La solidarité des Portugais avec les Grecs a été régulière, d’une marche le 4 juillet dans Lisbonne à des manifestations le 11 juillet.

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Lisbonne le 4 juillet.

24 juillet.

« Je n’ai pas envie d’être européenne de cette façon-là, il n’y a pas de création sans souffle, or je ne vois ici que discussion de marchand de tapis et encore j’ai peur de faire injure à ces derniers. J’ai attrapé un fou rire à entendre un Finlandais dire : « La Grèce n’a rien apporté à l’Europe depuis cinquante ans ». Belle amnésie ou ignorance crasse ? Nous retournons à la barbarie. » Une personne de ma famille, née en 1938 et qui a gagné toutes les présidentielles depuis 81. Mittérand, Chirac, Sarkosy et Hollande. Je pense que si le Parti de Gauche fait satori, elle votera Parti de Gauche en 2017. Quand à moi, je me demande soudain ce que la Finlande a apporté à l’Europe depuis…

 

 

 

Un beau récit qui relate les événements du 5 juillet à maintenant, par un français présent sur place. Extrait : « Parmi la foule qui afflue spontanément face au Parlement, c’est la fierté qui prime. Celle d’avoir confirmé le résultat des élections de janvier qui ont renvoyé au placard une classe politique corrompue et porté au pouvoir, pour la première fois en Europe, un parti anti-austérité. Celle d’avoir ramené de la politique et de la démocratie dans cette Europe technocratique. Malgré la victoire, seuls les membres de l’Epam, petit parti prônant la rupture avec l’Europe, dansent sur des chansons grecques. Pour le reste, pas d’écran géant, ni de concerts, ni de meeting. Juste un mouvement de foule pour acclamer Zoé Konstantopoulou, la présidente du Parlement (Syriza) qui traverse la place sans gardes du corps. Mais l’heure n’est pas vraiment à la fête. Tout le monde, ici, est conscient que le plus difficile reste à venir…. »

« Six mois pour rien ? »

Entretien avec Haris Chatzistefanou.

J’en ai les larmes aux yeux… Entretien pourtant non sentimental avec le réalisateur des documentaires « Debtocracy », « Catastroïka » et « Fascism Inc. ». Humanité.fr

 

 

Entre février et mars 2015, la BCE a écoulé 1000 milliards vers les banques. Que sont-ils devenus ? C’est la question que pose un article du Pouvoir mondial. C’est là qu’on trouve une preuve de plus de toute cette escroquerie. La dette grecque c’est 350 milliards en hautes eaux. C’était facile de l’absorber ainsi, mais non, on a préféré une politique qui donne un peu de morphine à l’Italie et à l’Espagne le temps de la guerre menée contre la Grèce, histoire qu’elles ne flanchent pas et disent : Ben oui Tsipras il ne dit pas que des conneries…. 1000 milliards mazette, je m’en souviens de cette annonce…. Mais c’est que Draghi est personnellement impliqué dans le maquillage des comptes de l’Etat grec, et l’explosion de sa dette via sa banque la Goldman Sachs. Pour lui, l’intérêt est d’assassiner tout un peuple, tout un Etat, que disparaissent les traces de son crime…..

23 juillet.

Lettre de Zoé Konstantopoulou, présidente du Parlement grec (également présidente de la commission pour l’audit de la dette grecque et avocate anti-corruption de 39 ans) au Président de la République et au Premier ministre .

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« Les peuples européens n’aiment pas l’Europe » déclare Juncker…. Traduire : Juncker n’aime pas les peuples européens voire l’Union Européenne n’aime pas les peuples européens….(traduction de sa novlangue débile). Mort à Juncker d’abord et article 1. Et article 2 : la peine sera appliqué de la façon suivante : Envoyé en Libye  par avion, remis à des passeurs mafieux il fera l’expérience de la traversée de la méditerranée à bord d’un chargement de 200 autres humains. Article du Soir (Belgique) où Juncker caresse le poil de Charles Michel Premier ministre belge.  » Tsipras s’est homme d’étatisé »….

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Monsieur Juncker, Président de la commision européenne

ancien ministre des finances du Grand Duché du Luxembourg pendant quinze ans et organisateur de la plus grande entreprise d’évasion fiscale européenne

 

ET LE CRIME FUT PRESQUE PARFAIT… Un texte que je viens d’écrire, qui souffre encore d’idéalisme, mais qui traduit surtout un état. « Que se passe-t-il ? Soudain, en 2015, nous nous réveillons comme repris par l’Histoire et comme nous nous réveillons avec un ou deux temps de retard sur l’événement, nous sommes perdus, et effrayés. Tant que c’est « nous » qui faisons l’Histoire, c’est-à-dire la révolution, sous toutes ces formes, nous l’aimons, l’Histoire. Nous, les peuples. Mais quand ce sont des groupes terroristes étrangement dirigés contre non pas des intérêts d’Etat, mais des journalistes satiristes ou des clients de supermarché et d’hôtel ou des visiteurs de musée – donc contre nous -, ou encore lorsque c’est la méduse europaïtaire1en contact téléphonique avec l’empire américain qui prend publiquement tout un peuple en otage, puis lui extorque son pays, contre son consentement, nous sentons le mauvais vent de l’Histoire régressive qui cherche à défaire ce qui fut fait par « nous, les peuples (…) ».

«  La scène politique se déplace des lieux de la délibération et de la décision politique (forums citoyens, meetings des partis politiques, assemblées élues, ministères) vers les nouveaux espaces de légitimation (TV, médias et Internet). De la scène démocratique soumise au principe de la représentation à la scène médiatique régie par les lois du simulacrep.131, La cérémonie cannibale – De la performance politique, Christian Salmon, 2013, Fayard

Film de 1961. Un président du conseil (Jean Gabin) donne sa démission en annonçant de façon prophétique ce que deviendra cette Europe qui n’est que celle de lobbyes….

« La radicalisation… investigatrice plane dans l’air du temps. “Il faut redevenir sérieux les gars. La rigolade a pris fin avec SYRIZA. Il va falloir sortir d’abord de l’Euro et ensuite ou en même temps, de l’UE, sauf que la préparation doit être sérieuse. Je ne sais plus quel personnel politique en Grèce incarnera désormais cette voie. Il y a urgence. Ces gens finiront par vendre l’Acropole” Discussion entre jeunes gens, un matin de juillet dans un café sous l’Acropole. » Kaos, nouvelle chronique de Panagiotis Grigoriou.

Greek Crisis Original Photo

 

22 juillet.

 Le courage du désespoir.

Un philosophe d’une autre trempe que les Balibar and co. Slavoj Zizek, philosophe très attentif et ici absolument juste, parce qu’en même temps il cherche une issue et aussi nous avertit que ce n’est pas fini loin s’en faut… Que ceux qui rêvent encore d’Europe lisent attentivement ce texte, s’ils ont le courage de surmonter leur angoisse de castration et la perte de leur rêve, pour y gagner en lucidité et apercevoir le paysage dévasté et sous surveillance dans lequel ils vivent pour de vrai… désormais. Sur la notion de rêve, je tiens à rappeler que le rêve est lié à l’imaginaire et qu’il est d’abord l’expression singulière et en images, d’un désir singulier. Le rêve collectif, il a nourri tous les fascismes ; il est pauvre en image, alimenté par des discours savamment dispensés grâce à une propagande plus ou moins subtile, et il s’installe d’autant plus facilement que les êtres ont perdu le fil de leur désir et de leurs propres rêves nocturnes, de leur propre imaginaire et de leur fantasmagorie. C’est donc bien la disparition de nos rêves réels, de nos rêves tels que les surréalistes les ont aimés, qui laisse la place à ce cauchemar de paix, de démocratie, de prospérité et d’amour des peuples que nous vendent  l’UE et son eurozone – une histoire de fric et de banque, quoi de mieux pour tuer nos vrais rêves – nos vraies images intérieures… « Le courage du désespoir », tribune de  Slavoj Zizek

 

Slovenian Marxist philosopher Slavoj Zizek poses for an exclusive portrait during the 6th edition of th Subversive Film Festival held in Zagreb, CROATIA-15/05/2013/CRCROBERT_1117.47/Credit:Robert Crc/SIPA/1501271149
Slovenian Marxist philosopher Slavoj Zizek poses for an exclusive portrait during the 6th edition of th Subversive Film Festival held in Zagreb, CROATIA-15/05/2013

 

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Dimitris Alexakis fait le point sur le désastre actueL Il donne la liste ubuesque qui a été fixée pour la hausse de TVA de 13 à 23% . Cette liste m’inspire deux réflexions. La première, c’est une pénétration dans la vie la plus quotidienne, la plus intime, rendant la biopolitique très concrète, la seconde elle est vexatoire et fait penser à une prescription disciplinaire. Inventaire à la Orwell : « On voit qu’elle affecte cette hausse les produits de première nessécité. « les préparations alimentaires pour enfants, le pain, les pâtes alimentaires, l’eau en bouteille, le courant électrique et le gaz naturel, le sucre, le cacao, la farine, les féculents, le lait, les fleurs, le café, le thé, les épices, les œufs, le vinaigre, les aliments pour animaux, les produits d’élevage, le sel et l’eau de mer, toutes les huiles, hors l’huile d’olive, les préparations à base de céréales, le bois de chauffage, les engrais, les insecticides, les préservatifs, les tampons hygiéniques, les produits pharmaceutiques, les cathéters, les seringues, les appareils orthopédiques, certains accessoires destinés aux personnes handicapées, les tickets de métro et de bus. » LA DÉMOCRATIE AUX ORDURES.

20 juillet

Et le cauchemar continue… Le renforcement de cette superstructure clairement non démocratique, l’UE et l’eurozone, ressemble fort à après une bataille gagnée contre la démocratie, à l’extension de  l’expérience. Il faut prêter attention à ce « avec les pays qui en décideront ». On imagine déjà une sorte de conseil de sécurité entre l’Allemagne, la France, le Grand Duché du Luxembourg et les Pays-Bas avec un ou deux satellites baltes, qui auront légitimité pour mater des regains de démocraties chez les peuples de pays traités comme des mendiants… sans aucune raison d’ailleurs autre qu’un racisme à peine voilé, même plus voilé (que dis-je) envers ceux qui ne veulent pas se normaliser en devenant des seconde zones que les mafias se partageront…. Un article critique du blog des-crises….

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Les philosophes européens se réveillent... Etienne Balibar, Sandro Mezzadra, Frieder Otto Wolf: Le Diktat de Bruxelles et le dilemme de Syriza.... et se fendent d'une petite tribune..."Il s’avère désormais que l’alternative européenne à la construction néo-libérale de l’Europe, en route depuis Maastricht au moins, avec ses effets destructeurs et ses contradictions insurmontables, se présente comme une tâche plus difficile, semée de bien plus d’obstacles que certains d’entre nous ne l’avaient cru. L’Europe est entrée dans une longue marche pour sortir « par le haut » ou « par le bas » de sa crise constitutionnelle, inventer les conditions de sa citoyenneté, rassembler les forces de son renouveau culturel. La Grèce est et restera au cœur des affrontements et des enjeux. En lui témoignant une solidarité sans faille, à la mesure des nécessités quotidiennes, fondée sur une appréciation libre et critique des vicissitudes qu’elle traverse, c’est nous-mêmes aussi que nous aidons."

Nicolas Romeas (Revue Cassandre) écrit ceci qui n’est que la description de la pénétration d’une néo-dictature sur nos vies, idéologique, qui vise objectivement à détruire toute singularité, toute vie autre, toute faculté de résistance à la normalisation. Ici le lien vers ce texte.

18 juillet

Lapavitsas Calls for Exit as the Only Strategy for Greek People

(Kostas Lapavitsas est un professeur d’économie (Londres) devenu député SYRIZA en janvier 2015). Il intervient ici à l’université d’Athènes dans un meeting de la gauche de SYRIZA, en anglais).

 

Malheureusement, nous nous sommes fait bercer par ce qualificatif de "gauche radicale" conçu par les socialistes en fait des gens de droite pour rendre cette gauche effrayante, car ce dont nous avons la manifestation à travers la personne de Tsipras et quelques uns (pas tous) des cadres du SYRIZA c'est encore et toujours ce socialisme qui rêve l'avenir. J'ai la vague sensation que beaucoup réclament d'avoir la possibilité d'à nouveau rêver l'avenir. Ils sont comme des navigateurs qui tiendraient la barre en rêvant du port et des jolies filles à l'arrivée sans faire attention aux sautes de vent, aux récifs ni même sans mener avec délicatesse leur voilier de vagues en vagues. C'est peut-être d'avoir fait tant de voile dans mon adolescence qui me fait comprendre que non, être de gauche ce n'est pas bâtir des sociétés d'avenir, mais bien lutter, mener la guerre et en Europe la guerre contre l'UE. En ce sens avec le volet anti-corruption et de lutte contre les oligarques, la plateforme de Thessalonique y était à moitié, il fallait partir des initiatives existantes pour redonner des droits aux gens qui les ont tous perdu déjà, protéger les luttes et les accompagner... La société d'avenir, ce sont les citoyens qui recouvrant leur dignité (c'était le cas le 25 janvier ici) et des capacités d'entreprise, de confiance, qui la feront d'eux-mêmes. Au gouvernement la géostratégie, et éventuellement ici d'imaginer une coopération entre pays méditerranéens...

  « La Convention internationale de Vienne de 1969, ce “traité des traités” qui est la base de tout le système du droit international. “Article 51. CONTRAINTE EXERCÉE SUR LE REPRÉSENTANT D’UN ETAT. L’expression du consentement d’un État à être lié par un traité qui a été obtenue par la contrainte exercée sur son représentant au moyen d’actes ou de menaces dirigés contre lui est dépourvue de tout effet juridique. Article 52. CONTRAINTE EXERCÉE SUR UN ETAT PAR LA MENACE ou L’EMPLOI DE LA FORCE Est nul tout traité dont la conclusion a été obtenue par la menace ou l’emploi de la force en violation des principes de droit international incorporés dans la Charte des Nations Unies.” « Résister par tous les moyens. »  blog Greek Crisis de Panagiotis Grigoriou.

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17 juillet

Sapin, interviewé à Europe 1 et diffusé ici à la télé sur une chaîne grecque qui jure mordicus que la spécificité de la position française a été de demander une restructuration de la dette. Mince, il ignore que 11 millions de gens l’écoutent en Grèce depuis six mois. Et qu’ils n’avaient pas remarqué cette spécificité criante dans sa position.

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Et le cauchemar se réalisait sous leurs yeux englués de rêve, d’amour, de paix, tout était là visible, la laideur du monde livré à la technocrature gagnait chaque jour davantage de terrain, mais ils rêvaient, ils imaginaient l’Europe comme l’Arche de Noé des Droits de l’Homme, ils disaient les droits de l’Humain maintenant, toujours aussi rêveur, oubliant les droits des habitants du jardin d’eden que sont les plantes et les bêtes, les métaux et les nuages, non ils étaient au centre de leur rêve à 360% et c’était bien pour ça qu’ils ne voyaient rien, ils avaient brisés les miroirs, ils ne se voyaient plus, ils avançaient vers l’abîme mes mains tendues comme celles des somnambule…. suite du billet fb ici.

John Perkins explique comment la Grèce a été victime des «assassins financiers» John Perkins, auteur des Confessions of an Economic Hit Man [Confessions d’un assassin financier], explique comment la Grèce et d’autres pays de l’eurozone sont devenus les nouvelles victimes des assassins financiers.

Les hauteurs d’Athènes en feu. Pas seulement. 80 feux de forêt ont éclaté dans toute la Grèce et tout le monde se demande si cela ne serait pas…. des actes intentionnels…. L’armée a décrété l’état d’urgence dans certaines régions..

.11701192_1636073353271237_552875976893095897_nDe fait, au Pirée, ça sent le feu de bois. Le ciel est légèrement voilé. Des avions bourdonnent. Des rumeurs et des angoisses légitimes sur le peu de probabilité que les feux se soient déclenchés en même temps et partout en Grèce par hasard. Ça devient dantesque. A moins de croire à la vengeance des dieux de l’acropole contre le viol de sa démocratie et une contre-attaque des dieux en forme de terre brûlée, il est vrai que l’effet désigne l’auteur. Franchement, si Tsipras était sorti de l’Euro en mars pour préparer la saison, on n’en serait pas là. Qu’est ce que c’est bête l’amour de l’Union Monétaire. Comme si l’avenir n’était pas dans des petites économies, dans des économies de proximité où le fric ne soit pas le Veau d’Or qu’on en a fait.

Se consoler de tant de bêtises accumulées, dont le spectacle est si laid…. avec ce Chant des partisans adapté à maintenant. https://www.youtube.com/watch?v=Sv5kY9qZR5o&app=desktop

Il me semble que ces six mois de spectacle mondialisé sur un petit pays de onze millions valeureux citoyens a été une leçon puissante , une pédagogie décapante pour apprendre aux peuples spectateurs de l’événement le vrai visage de l’UE de la paix éternelle. La troupe d’acteurs étaient excellentes, ils n’ont rien à changer, que Schaüble, Merkel, Hollande, Donald Dusk, l’ingénieur agricole, Juncker, Sapin, Moscovici, et quelques seconds couteaux baltes ou slovaque ou finlandais, retro vade satanas retro vade satanas, reste nature. On a la transposition contemporaine de Nosferatu de Murnau tournée par Abel Ferrara avec en Frankeinstein le Schaüble. J’ajoute que ce dernier est hémiplégique suite à un attentat malheureusement raté, dans les années 90 après qu’il ait orchestré la liquidation de tous les actifs de la RDA – tout un système de corruption – et il oublia peut-être de servir quelqu’un…. Après avoir avalé cette saleté d’Allemagne communiste, s’être légèrement rassasié, désormais il se met à la cuisine méditerranéenne.
Ci-dessous la version de Herzog de Frankeinstein en 91 avec la délicieuse Isabelle Adjani.
https://www.youtube.com/watch?v=AhecAVy__7I

16 juillet.

Zoé Konstantopoulou, toujours à la Vouli, en direct que je regarde. Elle remercie Eric Toussaint, le président de la commission d’audit sur la vérité de la dette publique. Elle dit la solution existe. Et rappelle que la dette vient de 40 ans de Pasok et de ND. « Un jour noir en europe, en grèce et ici où en deux heures il faut voter ce truc. Scandale. Rappelle la mémoire de cette vouli en 2012 quand des députés Syriza sont sortis. 3eme mémorandum. Le poison. Rappelle Chypre. Larissa. destruction de la démocratie. La chair de la chair c’est le peuple. Que nous ne soyons pas leur marionnettes. Taiped. Anti démocratique anti européen. Je vous remercie. »https://www.youtube.com/watch?v=8pFkGQ5nJy4

Maintenant que je suis rentrée, je peux assister via la télé parlementaire au débat à la Vouli qui était ce que la manifestation contestait. Encore quelque chose qui se passe de nuit, et là ils n’ont que 3 min chacun pour parler (débat à la Vouli grecque, violée en pleine place publique mondiale). La démocratie est partie en fumée cette nuit. Ce qui a de sûr c’est que les députés sont tous les visages ravagés, effrayés, tirés, car une telle chose à voter n’importe qui comprend ce que ça veut dire, mais nul ne sait ce qui s’ouvre, de la boîte de Pandore.
Le plus sinistre c’est d’avoir vu député sysriza de droite entonner le disque rayé de l’espoir arrive. Le désastre jusqu’au bout. Hier Tsipras a bien dit proposer un mémorandum auquel il ne croyait pas et qui lui était imposé sous chantage. Le minimum serait de ne pas faire de déclaration, sinon de répéter ça en boucle.

A peine rentrée de la manifestation, je vois sur FB des photos des explosions à Syntagma sur un site FB espagnol, dans une sorte de mise en scène spectaculaire… « D’une certaine lutte confisquée par certains anarchistes ce soir, de quelque chose de plus grave encore qui a à voir avec l’instrumentalisation médiatique d’images de faux combats mis en scène avec de vrais CRS…. » Suite ici  https://www.facebook.com/marimai.corbel/posts/10207100360928062

Un texte poignant, un texte de Olivier Delorme sur son blog…. qui fait apparaître la géostratégie de très longue haleine de l’Allemagne et derrière des USA : Par ex, ça : « L’Europe n’a jamais été la belle idée qui a servi à la vendre aux opinions européennes. Elle n’a jamais été la paix. La paix en Europe après 1945, c’est la bombe atomique et l’équilibre de la terreur. Quant à l’Allemagne, elle a joué un rôle de déclencheur et d’accélérateur dans les guerres de sécession yougoslaves, afin de reconstituer son Lebensraum slovène et croate, puis dans la guerre au Kosovo, que l’Europe a été bien incapable de contrer. Elles a, par ses provocations irresponsables, déclenché la guerre en Ukraine »…. Bon maintenant il nous faut nous fabriquer des pilules anti-naïveté.

Chroniques nisyriotes (6) et rhodienne : la roche tarpéienne si près du Capitole ou qui perd gagne

 

« Nous sommes les Bovary du bulletins de vote, avides de “ fausse poésie et de faux sentiments”. Nous, le Peuple romanesque… » p. 138, La cérémonie cannibale – De la performance politique, 2013, Fayard.

‪#‎OXI‬ ‪#‎ThisisAcoup‬ Ici la copie de l’extorsion de fond envers la Grèce annotée par Varoufakis en rouge en réponse aux propositions grecques  du 25 juin renvoyées raturées en rouge par Lagarde.

 

Dublin.
Dublin.

 

« Il y a quelque indécence à présenter l’accord comme un succès « historique », dû à l’engagement de François Hollande, qui s’est démarqué bien tardivement du jusqu’au-boutisme de Berlin. Le maintien de la Grèce dans l’euro, que souhaitaient le peuple grec et son gouvernement, concédé au prix de la négation de toute souveraineté, d’un traitement de type colonial, c’est injustifiable, et en dit long sur la détermination des oligarques européens à s’opposer aux mobilisations des peuples. » Opération Punitive » Edito de l’Humanité.

« Hollande plaidait hier pour « un gouvernement économique européen ». L’économiste Frédéric Lordon lui répondait déjà en 2013 : « Les indigentes trouvailles du concours Lépine européiste sont vouées à systématiquement passer à côté du problème central. On se demande ainsi quel sens pourrait avoir l’idée de « gouvernement économique » de la zone euro, cette baudruche agitée depuis vingt ans par le PS, quand, précisément, il n’y a plus rien à gouverner : toute la matière gouvernable a été dérobée à la délibération pour être enfermée dans des traités* inamovibles. » Pan dans ta quiche encore une fois, gros naze.
*Traités dont l’un au moins devait être « renégocié » (après signature – lol) par Flamby une fois élu, promis-promis-juré-craché. » Bob Solo sur fb.

 15 juillet.

‪#‎ThisisACoup‬ 23H. Retour de Syntagma. Violents incidents incompréhensibles. Honte totale pour ce qui a provoqué tout cela, honte sur l’allemagne qui pousse les grecs à tuer leur démocratie. Η δημοκρατία έφυγε… Vers neuf heures j’ai rejoint par la rue Ermou une foule déjà massive, dépassant largement les cercles militants d’extrême-gauche ou d’anarchistes, pendant que passait en bas le cortège syndical également massif. Des MAT déjà là (CRS grecs) ainsi que devant le parlement. J’ai rejoint des amis à la terrasse d’un café dans le creux de la place à gauche quand on regarde la Vouli. A peine vingt minutes passèrent que des explosions se firent entendre côté Hotel d’Angleterre, en face. Trois quatre cinq déflagrations avec des couleurs rougeyantes de flammes. Soudain la foule a reflué, des gaz lacrymo était tirés. En dix minutes ils ont vidé la place. J’ai perdu mes amis. On ne sait pas trop dans ces cas-là ce qui arrive mais immédiatement j’ai pensé à une provocation. Il était trop tôt pour que des anarchistes interviennent, personne n’avait intérêt dans cette manifestation à ce qu’elle s’interrompent de suite, or elle était prévue pour durer toute la nuit, pour faire honte à la mise en prison de tout le pays, l’Allemagne nazie avait su comme ça voler tout le monde, perpétrant non seulement leurs crimes mais pratiquant razzia et rapines. Une femme m’a passé du produit anti lacrymo. J’ai entendu une autre dire : Les MAT était prêts, en une seconde ils ont mis leurs masques et tirer. Rue Ermou, je me posais près de la petite église et j’entendis une dame demander au téléphone s’il y avait des images à la télé. A côté de moi, des personnes la soixantaine, les traits tirés, une ineffable tristesse dans les yeux, mutiques, des manifestants donc qui constataient les faits dont ils avaient été victimes. La honte quand on est dépossédé ainsi, quand on n’a plus rien, quand on est totalement exposés à ses ennemis tant et si bien que son propre gouvernement est en otage ou poussé à faire n’importe quoi….

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de Yannis Yoloundas
de Yannis Yoloundas

 

Spéciale dédicace à Pierre Laurent qui vient de faire volte-face et de reconnaître que l’accord du 10 juillet est le pire. Au moins on aura gagné ça, ridiculiser l’appareil du PC. Les militants PC c’est autre chose mais ils me font penser avec leur amour pour l’idée communiste aux européanistes idéalistes qui rêvent d’une Europe fraternelle et unie…. Comme Pierre Laurent qui arrive quand même à encore y croire à cette machine à broyer les peuples qu’est l’UE : « Nous chercherons au Parlement à faire entendre le plus clairement possible cette voix en appelant les Français, la France et, au-delà, toutes les forces démocratiques européennes à redoubler d’effort pour la refondation démocratique de l’Union européenne et l’émancipation de la tutelle insupportable des marchés financiers. » On est vraiment dans la prière, dans le non politique. Ou comme dirait Baudrillard dans l’effacement des traces de l’Histoire dont toute frontière est porteuse,. Pour moi l’UE doit se dissoudre. Cet ensemble plus grand que la Russie, que les USA me fait peur. « C’est un défi de résister à ces pratiques colonialistes ».

Des méthodes de tortionnaires. Extrait ici de cette interview de Varoufakis traduite et publiée sur arrêt sur image. La question que je me pose c’est si devant de telles méthodes il ne fallait pas suspendre des négociations qui n’en étaient plus et réunir Syriza pour analyser la situation et réagit autrement qu’en était de plus en plus prisonniers et aussi atteints par ces méthodes.

Cette espèce de valet de la droite libérale européenne [c’est-à-dire Christine Lagarde] a disparu des circuits, elle s’est fait mettre au placard par Obama. Maintenant le FMI dit exactement l’inverse que cette grande bourgeoise inféodée à Sarkosy nous a seriné des mois…En attendant, si elle n’avait pas renvoyé la copie de Tsipras rayée en rouge, où en serions-nous aujourd’hui ? Je lui souhaite de passer un jour des vacances en prison. Aucun pardon. «Pour le FMI la dette de la Grèce doit être allégée » Le Monde. utm_medium=Social&utm_source=Twitter&utm_campaign=Echobox&utm_term=Autofeed#link_time=1436944513

Au fait, que pense un Grec d’Athènes que je viens d’avoir au téléphone et qui est actuellement basé sur l’ile d’Agistri, se logeant à bord d’une petite vedette décrépite mais toute mimi, pendant qu’il loue son appartement pour se faire un peu de blé, en sus de ses revenus de VRP en vin, ouzo et tsipouro au black : « MOI : – Allo chéri, c’est la révolution, le comité central de syriza majoritairement est contre, le parti est en deux morceaux. 107 ont démissionné.
LUI : – Toujours cela a été comme ça.
– Bon on verra si ce soir il y a du monde.
– Toujours il y a du monde à Syntagma.
– J’ai un scoop le FMI exige l’annulation en partie de la dette grecque.
– More (bébé), toujours le FMI a demandé ça. Mais t’en fait pas, on le leur signera leur accord, la Grèce ça va aller et à l’automne, élections, et là tu vas voir ce que tu va voir… »

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Alain Brossat, philosophe, 2013 : « La plèbe sera alors tout simplement la part de l’humain(de la population) qui ne consent pas à sa désolation programmée et qui politise ) ses propres conditions les enjeux du « retour » de cette sorte d’Ancien régime spectral où le serviteur n’a rien d’autre à espérer du maître que le plus constant des mépris. Srauss-Kahn sous cet angle est mieux qu’un emblème – une allégorie c’elle d’un monde où les maîtres désignent ls serviteurs sous le nom de « matériel » et les voient comme le pur et simple truchement de l’assouvissement de leurs plaisirs. La plèbe comme dans Les chants de Mandrin de Rqbqh Ameur-Zaïmèche c’est le contre-champ de cette présomption sans limite, mais un contre-champ sans échange, sans langue commune, sans espaces partagé. Qui s’étonnera que les châteaux brûlent, quand au sein de la gauche socialiste surgit ce genre d’émule tardif du Divin Marquis ? » (revue de(s)génération, n°19 La part de la plèbe, »Entretien avec Alexandro Costanzo et Daniel Costanzo.

Et pendant ce temps l’ultra dangereux ours russe, le méchant dictateur, l’homme le plus riche du monde à 200 milliards de dollar dit la rumeur bien que la même rumeur a l’honnêteté de s’interroger sur le fait que ce corrompu né loge dans un modeste appart moscovite, ce plus grand ennemi de la démocratie et surtout de la prétendue américaine, qu’est-ce-qu’il fait ? Il annule 90% de la dette cubaine.  Poutine qui a sorti la Russie du gouffre où Elsine l’avait jetée en la néo-libéralisant à vitesse grand V ce qui avait en effet été le moment d’un passage de l’Etat soviétique à un Etat purement mafieux et une machine à corruption…(Libération.fr)

« Les dirigeants allemands souhaitaient que les privatisations grecques s’opèrent pour le plus grand profit des intérêts allemands par le biais d’une banque allemande contrôlée par le ministre des finances allemand lui-même. C’est ce qu’ils appellent un «fonds indépendant » mais cela ressemble étrangement à un conflit d’intérêt. Et c’est ce qu’on appelle l’Europe. Certains commentateurs ont beaucoup glosé ces jours derniers sur la soi-disant exigence morale des dirigeant allemands. Il faut cependant savoir que le scandale des caisses noires de la CDU a conduit en 2000 Wolfgang Schäuble a démissionner de la présidence de la CDU qu’il assumait alors ». On comprend que Merkel est disons sa marionnette. D’où la voix de petite fille. Mediapart. 

14 juillet

Et le pire pour Alexis Tsipras n’est pas encore arrivé. Le pire cela va être non pas de gérer tout ce bordel mais de voir Betty le quitter, conformément à son engagement (elle avait dit que si Alexis signait un mémorandum, elle le quitterait) mais pas seulement pour cela. Aussi parce qu’elle ne peux pas aimer un homme dont les mots ont été si densément contredits par les faits en une seule semaine. Betty ne reprochera pas à Alexis la sinistre nuit où Schauble proposa de s’occuper personnellement de la Grèce depuis le Luxembourg où il possède une filiale pourrie posant un pistolet sur la temps d’Alexis, mais que le referendum lui ait déplu, que les 61;3 ¨% qui avaient déclaré leur foi en lui lui ait fait peur et qu’il n’ait pas eu la force de s’en réjouir. On appelle ça la peur de la vérité la peur de l’amour fou la peur de la victoire du langage sur l’argent, la peur d’une révolution. Le pire donc c’est le regard de Betty.

Quand on pense ce qu’un peuple déterminé de seulement 11 millions d’habitants peut faire à l’eurozone et à l’UE, mobilisant quasi chaque jour les oligarques, faut quand même se dire que nous avons un sacré pouvoir de nuisance…… Imaginez si c’était la France ou l’Espagne….

“Athènes est tombée. Berlin a pris le pouvoir”, titre l’hebdomadaire de Prague Respekt, pour qui le résultat des négociations revient à une “capitulation en temps de paix”. “Si le Premier ministre, qui a été élu pour en finir avec des années d’austérité, signe cette liste de réformes, il pourrait accompagner ce document par un suicide rituel. […] Une scission profonde se profile, même entre alliés traditionnels. On est sans doute témoin du plus grand drame depuis le début de l’intégration du continent, après la Seconde Guerre mondiale.” J’y pense sans cesse depuis deux jours, qu’il pourrait le faire vraiment. Courrier international. 

 

A German flag flies as clouds gather over the Bundestag lower house of the German parliament in Berlin July 6, 2015. All eyes were on the European Central Bank following the resounding 'No' in the Greek referendum, with the ECB seen as the only institution capable of calming market panic and preventing the Greek economy from collapsing. AFP PHOTO / JOHN MACDOUGALL
A German flag flies as clouds gather over the Bundestag lower house of the German parliament in Berlin July 6, 2015. All eyes were on the European Central Bank following the resounding ‘No’ in the Greek referendum, with the ECB seen as the only institution capable of calming market panic and preventing the Greek economy from collapsing. AFP PHOTO / JOHN MACDOUGALL

 

SYRIZA Paris prend position. Que pas un pas en arrière ne soit fait. Συριζα Παρισιου λει Οχι βιμα πισω…. et communiqué de Vangelis Goulas : « « Les peuples déterminés ne se perdent pas, ne disparaissent pas. Nous disons NON au catastrophisme NON à la peur, maintenant nous devons oser. Si ce n’est pas nous, alors qui ? Si ce n’est pas maintenant, alors quand ? »

‪#‎ThisisACoup‬ Une première historique : c’est la première fois qu’une austérité aussi lourde, aussi diminuante, est infligée à un pays, de force ) manu bancari si j’ose dire, gouverné par une gauche venue au pouvoir pour abattre cette même austérité.

« Nous voulons des récits intimes, des surprises, des coups de théâtre. De l’intime, just in time. Pas de temps morts/ De l’émotion à flux tendu. » p. 141. La cérémonie cannibale – De la performance politique, 2013, Fayard.

 

‪#‎ThisisACoup‬ Sahra Wagenknecht présidente du LINKE allemand répond à la question de savoir quel est le but de Schaüble quand il pousse au Grexit : » Cela, personne ne le sait très bien au juste. Avec Schäuble, on a le sentiment qu’il est là tout exprès pour jeter la Grèce hors de la zone de l’euro. Bien que cela voudrait dire que les prêts consentis par l’Allemagne à la Grèce devraient être considérés comme définitivement perdus. » Et bien l’on ne le voit pas car la gauche a toujours un temps de retard et n’en croit jamais ses yeux. « Ce à quoi poussent Schäuble et consorts est irresponsable » Humanité.fr

 

Deputy chairman of German party's Die Linke (The Left Party) Sahra Wagenknecht attends a party meeting in Goettingen on June 2, 2012. New leaders of the party will be elected during the party's annual congress. AFP PHOTO / JOHANNES EISELE
Deputy chairman of German party’s Die Linke (The Left Party) Sahra Wagenknecht attends a party meeting in Goettingen on June 2, 2012. New leaders of the party will be elected during the party’s annual congress. AFP PHOTO / JOHANNES EISELE

 

Préamble du traité sur l’Union européenne, version consolidée : SA MAJESTÉ LE ROI DES BELGES, SA MAJESTÉ LA REINE DE DANEMARK, LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FÉDÉRALE D’ALLEMAGNE, LE PRÉSIDENT D’IRLANDE, LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE HELLÉNIQUE, SA MAJESTÉ LE ROI D’ESPAGNE, LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE, LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE ITALIENNE, SON ALTESSE ROYALE LE GRAND DUC DE LUXEMBOURG, SA MAJESTÉ LA REINE DES PAYS-BAS, LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE PORTUGAISE, SA MAJESTÉ LA REINE DU ROYAUME-UNI DE GRANDE-BRETAGNE ET D’IRLANDE DU NORD…. euh ça fait beaucoup de majestés…. 

 

13 juillet

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Bon je rappelle ce premier discours du 25 janvier, non pour faire un procès, mais si Tspiras veut encore parler pour dire quelque chose, que tous ces discours n’aient pas été seulement de flatterie, de la littérature, il doit faire quelque chose, un geste politique d’ampleur, ne serait-ce que de constater la toute-puissance d’intérêts et de méthodes non-démocratiques, je ne sais pas moi, déclarer l’état d’urgence, ou que la Grèce s’est vu faite la guerre.

« Mais ce que la peur dicte peut aiguiser le danger. La fiction de la bonne volonté des dirigeants européens se dissipe. Un bras de fer de longue durée vient de s’ouvrir. » Editorial de Patrick Apel-Muller, Humanité.fr. http://www.humanite.fr/une-dictature-froide-579296

Un accord signé au petit matin, un révolver sur la temps, après six mois d’une entreprise de démoralisation, de déstabilisation et aussi d’épuisement physique et émotionnel, à quoi cela ressemble-t-il sinon à une extorsion de fond ? avec Stathis Kouvelakis ‪#‎ThisIsACoup‬ ‪#‎Grexit‬

 

« La raison délirante de l’Europe : Un nouveau fascisme mou ? » Libération.fr Par Laurent de Sutter, Professeur de théorie du droit, à la Vrije Universiteit de Bruxelles et directeur de la collection «Perspectives critiques» aux Presses universitaires de France

 

12 juillet  Bon si vous avez dans les jours prochains des moments de mutisme, des hésitations à parler, ne vous étonnez pas. Des bégaiements, des troubles de mémoires (c’était avant ou après?), de la dislexie, des problèmes du type confondre la droite et la gauche, dire oui pour non ou l’inverse, ne vous étonnez pas. Et cela que vous soyez à Berlin, Athènes, Paris, ou Londres, Milan, Barcelone, Lisbonne, Helsinski, Stockölm, Bruxelles, Vienne, Amsterdam, Belgrade, Sofia, Bucarest, Varsovie, Vilnius, Riga… Rappelez-vous que cela est politique, que votre corps souffre de son humiliation, d’un déni de parole franc et qu’il est soumis à une angoisse maximale car il comprend que toute cette machinerie à pour but de le pressuriser avant de l’estourbir ; il a très bien entendu que pour cette machinerie délirante qu’est devenu l’UE les élections n’étaient plus des élections mais des acclamations de marionnettes que le Pouvoir Impérial allemand faisait jouer sur une scène télévisuelle très émotionnelle mais qui n’est qu’un pur jeu. Pourquoi ai-je cité toutes ces capitales et probablement oublié mais je l’ai fait de mémoire ? C’est pour rappeler la diversité incroyable des peuples, des villes, des langues, et aussi des possibilités politiques adaptées à chaque pays, qui existaient, la singularité, et avec ça c’est la singularité qui disparaît. Que le Oxi devienne le mot de passe, que nous fondions des sociétés secrètes, que nous restions des animaux politiques et cette fois que nous rusions, que nous leur fassions peur, que nous devenions mutiques pour eux, mais que nous parlions entre nous, que nous refusions de leur adresser la parole, que nous leur retournions le mal, que nous les maudissions ensemble les Schaüble, Merkel,  Hollande, uncker,  Dusk,  Sapin, Moscovici. Eux, nos assassins à cravates.

 

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Et toi tu veux combien pour faire la révolution ? dit le clown.

 

 Pangiotis Grigoriou… « Pour la revue Spiegel, la liste des mesures imposées à la Grèce s’apparente… à une liste d’atrocités. Un journaliste allemand s’adressant à Angela Merkel, a comparé l’accord du jour au Traité de Versailles. Alors 1918 ou 1939 ? » Okeanews. 

I« Keynes a subi le même sort que Varoufakis au traité de Versailles signé entre les Alliés et l’Allemagne, en juin 1919 : « Les négociations du Traité de Versailles ont jusqu’à présent été perturbées par l’attitude du négociateur britannique, un certain John Maynard Keynes. Celui-ci, personnalité flamboyante, de mœurs douteuses[1], ne s’est pas départi d’un ton arrogant et professoral, pour écraser de son mépris les autres négociateurs. Refusant les leçons de base de l’économie, il prétendait que les pays excédentaires, ceux qui ont fait des efforts importants, sont autant responsables que les pays déficitaires des déséquilibres économiques, et même que, en période de sous-emploi, ce sont les pays excédentaires qui doivent dépenser plus, encourageant ainsi la prodigalité. (…) Monsieur Keynes a choisi de démissionner. C’est une bonne nouvelle pour la paix en Europe. » On en rirait si ce n’était pathétique, cette bêtise des puissants, cette stupidité des gens de pouvoir qui a force de tactiquer et de ne jamais dire ce qu’ils pensent ne savent même plus ce qu’ils pensent avant de ne plus penser du tout. » Marianne.net « Grâce au départ d’un négociateur arrogant, les négociations sérieuses vont pouvoir enfin commencer». 

La Finlande, je vous présente la Finlande, va enfin entrer dans l’histoire à force d’un courage inouï et qui vient de déclarer ignorer ce qu’avait apporté la Grèce à l’Europe… http://www.dhnet.be/…/certains-pays-ne-veulent-pas-d-un-acc… Cette peuplade de Lapons actuellement représentée à l’eurogroup (un club chic) par une femme qui pourrait tel un ready made jouer une Walkyrie dans un nouvel opus des Monty Python si ces braves artistes vivaient encore. Apparemment elle porte le casque pour  le ministre Juha Sipilä, qui ne va pas à toutes ces réunions qui servent à rien, il envoie une sous-fifre. La Finlande se montre inflexible avec une autre peuplade, celle des Hellènes plus starisée que celle des chasseurs de Rennes qui ont cédé à un protestantisme bon teint.11059383_10207069485596198_8102644752721110567_nSurprenant. Je ne savais pas que les Lapons jalousaient les couleurs grecques. 

12  juillet 

C’est le moment de citer le bon Baudrillard qui en 92 après la réunification allemande écrivait ceci dans L’ILLUSION DE LA FIN au chapitre « La décongélation de l’Est »: « Ces événements sont remarquables sous un autre aspect. Ils forcent à s’interroger sur le tournant que prend l’histoire, non pas vers sa fin (qui faisait encore partie du fantasme linéaire de l’histoire), mais vers son retournement et son effacement systématique. Nous sommes en train d’effacer tout le XXe siècle. Nous sommes en train d’effacer un à un tous les signes de la guerre froide, peut-être même tous les signes de la Seconde Guerre Mondiale, et ceux de toutes les révolutions politiques et idéologiques qui XXe siècle. La réunification de l’Allemagne et bien d’autres choses sont inévitables, non pas dans le sens d’un sursaut en avant de l’histoire, mais dans le sens d’une réécriture à l’envers de tout le XXe siècle, qui va occuper largement les dix dernières années de la fin du siècle. Au train où nous allons, nous serons bientôt revenus au Saint Empire Romain Germanique. » Il avait du nez, pourrait-on dire. Ici un reportage en grec sur Baudrillard.« Sur le sentier de l’esprit »(1995) « Στα μονοπάτια της σκεψής »

Il y a un inconscient collectif tenace, allemand, qui certainement ne marque pas tous les allemands mais ses puissants ses riches ses politiciens qui si l’on ouvre les yeux apparaît comme autre chose que de l’économie ou de la politique mais bien comme un délire qui a besoin de son bouc émissaire, de son sacrifice sur l’autel public de l’UE qui ne supporte pas de vivre avec d’autres…. Dans tous les cas se dévoile l’illégitimité de l’UE qui n’est plus qu’un organisme de gestion des intérêts allemands. Qui n’a plus rien à voir avec l’idée fondatrice (sur laquelle d’ailleurs j’ai de grands doutes) d’une CEE nous vaccinant contre le mal, la guerre et autres formules de la haine de l’autre. 

Retour d’une promenade performance avec Alexandros Mistriotis et deux amis Guillaume Allardi et son amie aussi musisiene que danseuse Armelle, promenade dans le vieux centre d’Athènes autour de Monastiraki. Leçon de lecture de l’architecture, déchiffrement des superpositions d’époques, tout y était. Déjà l’empire romain chercha à vampiriser l’idée du Vème siècle athénien, partout toujours il a fallu expliquer le pouvoir sans justice, le pouvoir d’en haut en aspirant l’image de ce mythique siècle de Périclès…. pour faire le contraire…. 

Bon je ne voulais pas le dire mais maintenant c’est public. Je ne voulais pas le dire parce que Syriza ce n’est pas Tsipras, c’est beaucoup de gens qui ont la foi et qui viennent du peuple et qui sentent les choses mais dans cet article j’entends ce que j’ai entendu ces jours ci, que Tsipras aurait (je maintiens le conditionnel tant là on est en eaux troubles) jeté sur la table le referedum sans y croire, pour laisser les grecs en somme adopter leur arrêt de mort – ce qui serait si avéré assez monstrueux dans la pensée…..Surprise : le peuple n’est pas qu’une force d’acclamation, il veut quelque chose et en l’occurrence c’est non et il sait ce que ce non veut dire, il est rusé, il croit entendre le double langage du politicien, c’est non à l’UE, grexit, et il s’imagine que des gens aussi organisés ont mis au point un minimum de solution……. Eh non, dépourvu total….

 CONSTITUTION DE LA GRECE
ARTICLE 120
2. Le respect de la Constitution et des lois qui y sont conformes, ainsi que le dévouement à la patrie et à la République constituent un devoir fondamental de tous les Hellènes.
3. L’usurpation, de quelque manière que ce soit, de la souveraineté populaire et des pouvoirs qui en découlent est poursuivie dès le rétablissement du pouvoir légitime, à partir duquel commence à courir la prescription de ce crime.
4. L’observation de la Constitution est confiée au patriotisme des Hellènes, qui ont le droit et le devoir de résister par tous les moyens à quiconque entreprendrait son abolition par la violence. »

Ce qu’il a de sûr, c’est que le mot « accord » va en prendre un coup.Donc écoutons une vraie symphonie (le mot « accord » en grec se dit « synfonia » συνφονια ) pour en garder le sens. 1er mouvement de la 3eme symphonie de Mikis Theodorakis. 

Yanis Varoufakis : « Nous devions créer une monnaie précieuse sans dépouiller notre patrimoine. Cette monnaie précieuse que nous devions créer était un sentiment de confiance, ici, parmi nos partenaires européens et au sein des institutions. Battre cette précieuse monnaie nécessitait un ensemble de réformes significatives, ainsi qu’un plan de stabilité financière crédible. Le patrimoine important que nous ne pouvions pas nous permettre de dépouiller était la confiance du peuple grec qui aurait à se ranger derrière n’importe quel programme de réformes accepté qui mettrait un terme à la crise grecque. Afin de ne pas dépouiller ce patrimoine, le pré requis était – et demeure – unique : l’espoir tangible que l’accord que nous rapporterions à Athènes :soit le dernier qui soit forgé en condition de crise (…) Certes, au Groupe de Bruxelles nous en avons été proche. A quel point ? Sur le plan fiscal, nos positions sont vraiment proches, particulièrement pour 2015. Pour 2016, il reste un écart s’élevant à 0,5% du PIB. Nous avons proposé des mesures paramétriques à hauteur de 2% du PIB au lieu des 2,5% sur lesquels insistent les institutions. Nous proposons de combler cet écart de 0,5% par des mesures administratives.  » Il croit dans les statistiques. Moi pas. L’économie c’est certainement avant tout la confiance et l’espoir, l’inventivité et la chance. Ramener la vie à des chiffres est un leurre… « Les propositions de la Grèce pour mettre fin à la crise : mon intervention à l’eurogroup, par Yanis Varoufakis » Les-crises.fr https://www.les-crises.fr/les-propositions-de-la-grece-pour-mettre-un-terme-a-la-crise-mon-intervention-a-leuro-groupe-par-yanis-varoufakis/

11 juillet Jaurésien, Tsipras, comme souvent : (…) « Nous arrivons à la fin d’une bataille extrêmement dure, extrêmement importante pour notre histoire récente. Nous avons négocié de façon assez dure face à nos partenaires, avec comme but de changer la Grèce, mais aussi de changer l’Europe. Je dois avouer que cela n’a pas été obtenu, mais je suis sûr que cette semence de démocratie pourra amener des fruits dans d’autres pays. (….) Nous avons mis au centre de cette négociation la fin de l’austérité. Nous sommes sûrs que cet effort ne sera pas un effort vain.(…) »  Ils votent en pleine nuit, dans l’urgence, maintenant (2H55 à Athènes). C’est un dévoiement de la démocratie sous le chantage de la BCE et derrière des banques. En même temps ils discutent toute la nuit et tous les parlementaires sont présents, ce qui est différent de l’histoire passé. En fait ce qui s’inscrit c’est la maltraitance de la démocratie. Justice à demander donc. Simplement justice.

Discours de Zoe Konstantopoulou au Parlement du 11 juillet. 

11 juillet Jaurésien, Tsipras, comme souvent : (…) « Nous arrivons à la fin d’une bataille extrêmement dure, extrêmement importante pour notre histoire récente. Nous avons négocié de façon assez dure face à nos partenaires, avec comme but de changer la Grèce, mais aussi de changer l’Europe. Je dois avouer que cela n’a pas été obtenu, mais je suis sûr que cette semence de démocratie pourra amener des fruits dans d’autres pays. (….) Nous avons mis au centre de cette négociation la fin de l’austérité. Nous sommes sûrs que cet effort ne sera pas un effort vain.(…) »  Ils votent en pleine nuit, dans l’urgence, maintenant (2H55 à Athènes). C’est un dévoiement de la démocratie sous le chantage de la BCE et derrière des banques. En même temps ils discutent toute la nuit et tous les parlementaires sont présents, ce qui est différent de l’histoire passé. En fait ce qui s’inscrit c’est la maltraitance de la démocratie. Justice à demander donc. Simplement justice.

En plein juillet lourds nuages sur Athènes… Les dieux font la tête.

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Hier Zoe Konstantopoulou, la présidente du parlement qui a refusé de présider la séance :« Cette Europe qui utilise la monnaie unique comme un outil d’asservissement plutôt que comme un outil au service du bien être des peuples devient cauchemardesque ! », s’est elle indignée, en dénonçant l’intransigeance allemande et les « intérêts enchevêtrés » des oligarques, des vieilles élites politiques et des Eurocrates. « Puisque les créanciers continuent leur chantage, on ne peut pas parler de choix, a-t-elle affirmé, la voix tremblante d’émotion. Ils parlent aujourd’hui d’aide humanitaire. Mais suite à quoi ? Suite à un tremblement de terre ? Suite à une inondation ? Non ! Suite à leur décision délibérée de priver le peuple grec de ses moyens de subsistance ! » « Tsipras mandaté par la Vouli pour arracher un accord » de Rosa Moussaoui http://www.humanite.fr/tsipras-mandate-par-la-vouli-pour-arracher-un-accord-579265

Excellent texte de Dimitris Alexakis  sur ce qu’a signé Tsipras et l’erreur politique dont il est responsable… et une conclusion qui m’amène à cette idée que l’on vit bien une séquence de type 1936 avec ce qui suivit. Il est temps de rassembler nos esprits nos forces pour réfléchir à tête froide. « La ville d’où le peuple est absent » 

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« Nous sommes des crapules romanesques », écrivait Pierre Michon à propos des lecteurs. On pourrait en dire de nous-mêmes électeurs. Nous feignons de nous intéresser à la Crise, à la Dette, au Chômage, alors que nous sommes assoiffés, de héros et de méchants. Nous nous vautrons dans des feuilletons politiques qui n’ont d’autres buts que de nous tenir en haleine. » p. 138, La cérémonie cannibale – De la performance politique, 2013, Fayard.

Bon pour passer le cap de ce vendredi noir, j’ai écris ceci. » Survivances des peuples ».. Pour dire des choses qui vont plus loin que le commentaire de l’actualité et mettre en perspective l’événement grec, c’est juste un aperçu synthétique de ce que j’écris par ailleurs depuis quelques mois….

Lire surtout le commentaire de Stathis Kouvelakis du Syriza (comité central) : « Tout le monde l’aura compris, si même Romaric Godin, après avoir passé des mois à baratiner son monde sur le génie tactique et stratégique d’Alexis Tsipras, parle de « capitulation », c’est que les choses sont graves. Dramatiques même.  A noter que le texte envoyé ce soir en catimini par le gouvernement aux députés n’est disponible qu’en anglais. Selon les infos, il aurait été rédigé par des experts envoyés par le gouvernement français et les ministres grecs ont été priés de ne pas trop s’en mêler….  Parmi les quatorze ministres à plein titre, seuls deux, Panagiotis Lafazanis, le dirigeant de la Plateforme de gauche, et Panos Kammenos, des Grecs Indépendants, ont refusé de signer le texte de la « proposition » gouvernementale. Tous les regards se portent maintenant sur les députés de Syriza et tout particulièrement sur celles et ceux de la Plateforme de gauche et des autres courants et personnalités qui constituent la gauche du parti. A elles et eux de faire barrage, de refuser de fouler aux pied le mandat populaire, de sauver l’honneur. » « Alexis Tsipras propose une capitulation aux créanciers » La Tribune.fr, Romarci Gaudin. http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-alexis-tsipras-propose-une-capitulation-aux-creanciers-491188.html

En second lieu, la Banque centrale est supposée être gardienne de la stabilité du système bancaire. « Dominique Plihon : « Il faut porter plainte contre la BCE à la cour européenne de justice ». Dominique Plihon est professeur d’économie financière à l’Université Paris XIII, membre du conseil scientifique d’Attac et des Économistes atterrés. Il a aussi coordonné Le Livre noir des banques (Les Liens qui libèrent 2015). » Regards.fr http://www.regards.fr/web/article/dominique-plihon-il-faut-porter

 

Vienne a été un des plus féroces adversaires de la restructuration de la dette grecque. Mais, parallèlement, elle organise celle de la banque Hypo Alpe Adria, nationalisée en 2009, aux dépens, notamment de la Bavière.. « Et pendant ce temps l’autriche restructure sa dette » Romaric Gaudin, La tribune.fr http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/et-pendant-ce-temps-l-autriche-restructure-sa-dette-491019.html

 

Si même le pape et dieu sont SYRIZA (on avait déjà les anciens dieux grecs qui ont déchainé orages et pluies pendant les manif du Nai), alors…. J’en connais à droite qui vont en avaler leur petite croix de baptême. En plus c’est pas une petite phrase comme ça, c’est un grand discours. merci à Morales le président bolivien qui le recevait d’avoir su l’inspirer….« L’austérité, un nouveau colonialisme pour le pape François » La tribune.fr http://www.latribune.fr/economie/international/l-austerite-un-nouveau-colonialisme-pour-le-pape-francois-491257.html

10 juillet

 

Il y a des petits matins totalement déprimants. La reculade de Tsipras après tout ce bordel m’humilie complètement. Est complètement humiliante pour les gens qui se sont battus pour le OXI. On vient de l’apprendre, on ne vaut rien. En fait, on a juste un pouvoir de nuisance. Je ne comprends pas pourquoi c’est si terrible de voir que cette Europe est un empire, qu’elle n’est pas démocratique mais qu’elle sert à dissoudre nos démocraties. Je trouve bien naïf et voire immature de bramer sans arrêt à l’appel à une Europe plus démocratique, plus sociale quand on voit ce qui est fait partout aux gens dans cette sphère européenne. Ce qui est fait concernant mon secteur d’activité comme soit à la culture publique, rien que ça… C’est moi cependant maintenant qui vais passer pour une grande naïve d’avoir imaginé qu’un homme politique pouvait nous défendre, pouvait en mémoire des luttes passées et des massacres que les pouvoirs de l’argent ont permis ou fait, se dresser contre ce mur avec la dignité, le courage la passion de la justice…. Finalement pour 50 milliards il se couche. Certes on ne peut pas lui reprocher d’avoir manquer de courage, mais je ne comprends pas que mercredi il n’ait pas fait un discours fort pour accuser l’Europe et ses méthodes dans ce saint parlement de Strasbourg… Au lieu de ça il a salué un organe démocratique (dans une assemblée consultative (genre la chambre basse sous l’empire)… Je ne comprends pas.

 

La question qui se pose maintenant est la suivante Quand Yanis Varoufakis dit ceci qui est tout à son honneur : « In my first week as minister for finance I was visited by Jeroen Dijsselbloem, president of the Eurogroup (the eurozone finance ministers), who put a stark choice to me: accept the bailout’s “logic” and drop any demands for debt restructuring or your loan agreement will “crash” – the unsaid repercussion being that Greece’s banks would be boarded up. Five months of negotiations ensued under conditions of monetary asphyxiation and an induced bank-run supervised and administered by the European Central Bank. The writing was on the wall: unless we capitulated, we would soon be facing capital controls, quasi-functioning cash machines, a prolonged bank holiday and, ultimately, Grexit. » J’ai envie de lui répondre : « Vous vous attendiez à quoi ? Vous n’aviez donc pas prévu ? Tous nous avons eu peur pour vous dès le premier jour et il nous a fait mal de vous voir tous les jours subir ces crapules à demi zombies (je vous parle depuis notre être sensible, étoffe dont j’ai cru voir que vous étiez fait – au passage bravo pour ne pas être devenus fous, il y avait de quoi. Comment donc ? Vous pensiez convertir cette machine à vos idéaux ? à votre raison ? C’est une erreur politique, celle-là, et en même temps pour gagner ce combat électoral du 25 janvier,vous deviez prendre en compte la sincère naïveté de votre peuple, sur cette idéale Europe vaccin contre la dictature. Cependant la véritable erreur politique c’est que vous ne vous soyez pas engouffré dans la brèche ouverte par ce notoire alcoolique tout autant notoire crapule qui s’est moqué de vous et vous a fixé votre sort quand en février il déclara tout de go, au nez et à la barbe de vos électeurs que les traités ne pouvaient être changés par des élections ou de la démocratie. Il fallait lui demander qu’il développe. Vous auriez pu alors montrer à vos électeurs qui pensaient que l’UE était un vaccin anti-dictature ou régime autoritaire que l’indésirable chassé revenait par la fenêtre de plus en plus ouverte avec les chaleurs de la saison méditerranéenne. La question du référendum n’aurait alors plus été la même même si tous les électeurs du Oxi ou leur majorité étaient déjà acquis après six mois de ce spectacle affligeant à l’idée que l’UE était un contre-poison plus dangereux. Votre sincérité nous touche, nous espérons fortement que nous n’allez pas lâcher la proie pour l’ombre. Bien sûr que nous n’avons pas peur de la sortie de l’euro. » « Germany won’t spare Greek pain – it has an interest in breaking us » The gardian.com http://www.theguardian.com/commentisfree/2015/jul/10/germany-greek-pain-debt-relief-grexit


Yanis Varoufakis, à pied, se rend chez le premier

ministre britannique, début Fébrier 2015

 

De Nicolas Romeas : « « Insistons : Nous assistons à un impressionnant tir groupé de la propagande des médias néolibéraux pour tenter de faire croire à une capitulation de Syriza. Comme la plupart des gens ne lisent pas les textes dans le détail, ils ne se rendent pas compte que le plus important dans la nouvelle donne est l’acceptation par les créanciers de la restructuration de la «dette» grecque et que par ailleurs une grande majorité des mesures acceptées concerne les plus riches et va en fait dans le bon sens. L’effet recherché (et en grande parte atteint) par cette propagande est une violente déception, une démoralisation qui démobilise ceux qui attendaient beaucoup de Tsipras après le référendum, afin de casser cette dynamique qui risquerait d’encourager d’autres mouvements de la vraie gauche européenne. Cette propagande a pour but de faire croire à une reddition sans condition devant les adversaires européens de la Grèce et d’attiser ainsi le sentiment d’humiliation à la gauche de Syriza pour que ces propositions (dont les mesures les moins bonnes sont réversibles) ne soient pas adoptées. Tsipras a très bien joué. Laisser entendre qu’il a perdu est la nouvelle stratégie de l’adversaire dans cette guerre pour essayer de l’affaiblir. » On peut toujours rêver.

On peut revoir avec intérêt In girum nocte et consumitur de Guy Debord (1978) pour voir l’événement grec et ce qui s’est déplacé, ou d’où il vient et ce dont nous revenons.

https://www.youtube.com/watch?v=hYxw8wKn7x8

J’entendais de la musique depuis ma terrasse. Je suis sortie, me suis dirigée vers la source et à 300 mètres de chez moi, c’est l’université du Pirée. Là trois cents étudiants étaient réunis pour un concert de rap, ouvertement politique. Pas de banderoles, juste les chanteurs. Un rap grec. Véritablement improvisé. Au niveau musical, plus développé qu’en France car intégrant la tradition de la chanson grecque, de ses mélodies. Extraordinaires. Les jeunes. 85% de cette tranche d’âge ont voté OXI. Ils n’ont pas d’avenir, leur dit-on, ils sont là, nus, avec leur amour (peut-être sous mes yeux cinq ou six couples s’embrassant, s’enlaçant). Toutes les paroles des chansons sont directement politiques, parlent de « leur argent » (pas le leur mais l’argent de « ceux-là » en haut), de liberté, de l’amour, de tout ce cirque. Ils lancent ces fusées de détresse qui font des nuages rouges. Des filles dansent. Cette jeunesse sacrifiée qui ne sait pas comment se défendre, sinon avec des chansons. Oh non elle ne va pas se laisser sacrifier. « Peiraotes, vous êtes là ? » Et la foule répond Oui, et des garçons déjà hommes entonnent des slogans anti-fascistes (car c’est cela). C’est beau, et ce qui est impressionnant, c’est que, de ce style de musique, américain (populaire), ils gardent l’essence : l’improvisation, la scansion, la parole crue sur le réel (j’ai entendu le mot « grexit »), et en même temps, ils grécisent ça avec un instinct inouï. Loin d’avoir assisté à un épisode de l’américanisation, j’ai vu la digestion d’une forme et son appropriation. Pour comprendre il faut aussi se rappeler que le meurtre du rappeur Pavlos Fyssas avait été commis au Pirée. Et aujourd’hui s’ouvrait le procès de l’Aube Dorée, les familles des victimes n’ayant pas été autorisées à se porter partie civile, ce qui est bizarre. Je n’ai pas pris de photos, faute d’être sortie dument équipée, mais aussi à un endroit, ce genre d’événement existe par une autre voie, comme le OXI a existé malgré les médias et leurs images de terreur… La résistance passe ailleurs. Je préfère écrire qu’un garçon et une fille se sont longuement embrassés à côté de moi sur ces paroles de révoltes, de colère, de lucidité, que de les prendre en photo. Je préfère écrire avoir vu une jeune fille danser timidement dans le mouvement d’une liberté du corps qui s’ose, d’inventer ses mouvements, que de la photographier. Il faut protéger l’ombre.

Sur les pressions américaines : »Ne croyant plus qu’Alexis Tsipras puisse céder aux exigences butées d’Angela Merkel ce que ses propres concitoyens ont refusé à une majorité écrasante par référendum, Jack Lew en appelle d’urgence à une décote de la dette grecque de 317 milliards… comme demandée par le gouvernement grec ! Plus humiliant pour Angela Merkel, tu meurs. Pour bien enfoncer le clou, Jack Lew fait donner le clairon du FMI (dont on rappellera que le siège est opportunément à Washington). Retournant son jupon sans pudeur, Christine Lagarde, inflexible créancière avant le défaut grec du 30 juin, en appelle désormais elle aussi à une « coupe de cheveu » décoiffante dans la dette grecque. » Il est vrai que si Tsipras gagne l’effacement complet de la dette grecque, rester dans la zone euro encore quelques temps ne serait pas mauvais. On pourrait attendre la victoire de Podemos puis de la gauche en Irlande etc, et peut-être que l’on pourrait faire sauter le TAFTA…. » « Grexit : les USA mettent les pieds dans le plat de Merkel. »http://www.politis.fr/Grexit-les-USA-mettent-les-pieds,31883.html

Slavoj Zizek : « Le référendum grec, une chance pour l’Europe de se réveiller ». Article en anglais. 

9 juillet. 

Il y a une petite différence entre le référendum de 2005 en France et celui d’aujourd’hui en Grèce : d’abord il n’y avait pas l’austérité en jeu si j’ose dire, ensuite on n’avait pas cet affrontement politique brutal, avec cette pression via les banques. La manière dont la votation des Grecs a été reçue est totalement déprimante, non pas qu’on ne le savait pas, mais les voir réagir dans un tel déni pour que vraiment rien ne bouge. Ça me déprime, là j’ai envie que tout saute !

C’est ce que je disais, tout ce méga cirque de la haine contre la Grèce est une histoire de xénophobie. Excellent texte de Michel Koutouzis qui rappelle la question de l’autre et file une très belle métaphore : « (… )Patrie aussi bien de la litote spartiate que de la verve athénienne, la péninsule grecque inventa aussi la Pythie et lui donna un rôle : celle qui ne dit rien et ne cache rien. Interpréter ses paroles impliquait que l’homme s’implique. L’interroger exigeait que l’on s’engage, que l’on explique, et surtout que l’on décide. Se mettre à nu et inventer le réel, se tromper, certes, en s’abandonnant aux appels alléchants des Sirènes, mais se redressant aussi, en choisissant toujours la condition humaine, la préférant à la quiétude morbide des dieux, qui, en Grèce, à l’image des hommes, n’ont jamais été infaillibles. Pas de bobards, on a besoin de vous, de l’inexplicable, de l’injuste, de l’irrationnel, mais ce n’est pas vous – que nous avons gracieusement inventé -, qui nous imposeront l’immobilité de vos certitudes. Oui au destin, à condition qu’il soit juste un obstacle à franchir, un naufrage à dépasser, un échec à braver. On emmerde les bienveillantes, on abandonne joyeusement Circée et son immortalité. Celle qui ne dit rien et ne cache rien, nous guide et vous dévoile. Pauvre Dijsselbloem, qui croit qu’en répétant des phrases toutes faites, sur le « travail à accomplir », le « chemin à faire », la « confiance à (re-) instaurer », croit toujours que là où Circée a lamentablement échoué, lui pourra réussir.(….) » http://blogs.mediapart.fr/blog/michel-koutouzis/020415/celle-qui-ne-dit-rien-et-ne-cache-rien

 Ce que ne réalisent pas les Sarkosy, les Juncker, les Merkel and co c’est que leurs déclarations sont relayés dans les médias grecs et notamment mises en spectacle sur les chaînes de télé et que leurs déclarations hypocrites, égoïstes voire mensongères rendent de plus en plus évident que partir de la zone euro ne serait pas le drame qu’on nous décrit.

 

Beaucoup réfléchi ces dernières semaines, à l’idée de peuple, de réapparition de l’idée de peuple. L’événement grec de ce point de vue aura donné de magistrales leçons politiques aux peuples, leur rendant possible de se ré-approprier leur conscience d’eux-mêmes – sans quoi ils n’existent pas. Leçon au sens d’école, d’apprendre comment faire.

On est trop gentil ! Je voudrais que le ridicule de Hollande, la lamentable pantalonnade de tout ce qui a entouré la critique ouverte d’un référendum dans un pays souverain nous fasse plus rire, qu’on les tourne en bourrique, tous ces sinistres pitres comme donc notre éminent président qui ne voit pas plus loin que le bout du nez d’une actrice médiocre fille de grands-bourgeois, cet espèce de vendu au groupe Bilderberg, cet agent-double qui doit s’en faire un max sur des comptes off shore pour tenir sa plèbe de « sans-dents », ce mécanisme sans avenir, ce larbin qui a détruit tout espoir, je voudrais que 60 milllions de français en rient comme d’un pauvre con qui n’a rien compris à la vie. Pas d’inquiétude quant à cette sortie de l’euro qu’il nous a promise si le OXI l’emportait ; on est prêts et enthousiastes ; que cette merde ne nous colle plus aux doigts ; que cette monnaie qui ne ressemble à rien tombe. Ah je les sens, mes racines peuple, ma peur d’être sans défense, que ma voix soit seulement décorative, et puis tout ce qu’ils font à mes semblables dont ils organisent l’acculturation. Macron a raison de parler de roi, de regret de sa décapitation, je n’en demande pas tant mais qu’il parte oui qu’il dégage ça oui…

 

8 juillet

Alors dans la course de l’événement, on en oublierait presque de nommer ce qui a été fait et qui se continue. Une violation de toutes les règles de démocratie pendant une semaine – les principales chaînes de télé grecques martelant une propagande folle, et quid des Moscovici Sapin, Juncker, Martin Schultz, qui sont intervenus  le dimanche, et même la vieille Delors ils l’ont ressorti de son placard pour lui faire signer une déclaration…. Ce gâteux responsable de pas mal de choses aujourd’hui par idéalisme mal placé, passons – et cette violation continue sans gêne de la démocratie donc, à l’aise, on remet le truc de l’eurogroup et de Tsipras qui doit « apprendre à faire des propositions sérieuses ». Je pense qu’il rigole sous cape, la Grèce n’a économiquement aucun intérêt à un accord aujourd’hui, seulement au défaut. Sauf que j’ai remarqué un truc : depuis six mois, la commission sur la vérité de la dette grecque demande en vain les numéros de compte sur lesquels est tombée la manne de l’aide franco-allemande : on le sait c’est parti dans les banques françaises et allemandes aux principales mais sur ces 250 milliards il y avait quelques remerciements aux conseillers qui ont monté cette juteuse opération et que par exemple on aurait pris la peine,  de les rétribuer depuis les banques bénéficiaires, étant donné qu’on était sûr d’écraser toute cette plèbe grecque….. Il me semble clair au vu du silence de mort de lundi que aucun n’avait prévu le Non et certainement pas à 62%. Les télés grecques disaient 50,3% à 20 h et commençaient les commentaires sur le pays divisé en deux et le fait que ça ne voulait rien dire. Elles accusaient leur échec en tant qu’outil de propagande. Maintenant il leur faut dénier ce fait obtus que des gens votent et que c’est eux qui abondent la légitimité du pouvoir. Mais si on réalise qu’en fait tout ce petit personnel politique c’est une mafia, jusqu’à la Merkel qui s’est peut-être fait dédommager, on comprend leur incroyable attitude – tuer le témoin car bien évidemment Tsipras… il a les pièces en main même si Samaras dans la nuit du 25 au 26 janvier a fait tout cramer… Et la Grèce est un petit pays… Tout se sait… D’ici on les regarde avec distance, et on sait ce qu’ils cachent, leurs crimes… Merci BNP, merci Crédit agricole, merci Deusche Bank…. Banque dont le président, même si ce n’est pas très médiatisé, très jeune président après deux démissions très récentes de prédécesseurs, a averti que sa banque ferait faillite si la Grèce sortait, et Merkel n’entendrait rien ? Cette pauvre fille a tellement escroqué qu’elle préfère crever dans une explosion générale que de répondre de son escroquerie. 

Discours de Tsipras au parlement européen. « Nous voulons un compromis honorable ».Tsipras a bien parlé mais à qui ? C’est lassant à force ces gens qui parlent sans savoir de quoi ils parlent, qui répètent les déformations de journalistes apointés ou des hiérarques mi alcooliques mi décérébrés style Juncker, totalement cyniques, et qui dirigent ce vaisseau fantôme qu’est devenu l’Europe emprisonnée dans l’UE. Blog de Jacques Sapir  et sa traduction par Dimitris Alexakis και στα ελλληνικα στο Youtube

 

Très beau documentaire en hommage au OXI. 

 « Toujours en Ellada les élections ont été une fête » m’a dit mon ami dimanche. Ce bien précieux qu’on nous vole en France depuis des décennies… Depuis 83 ? La rigueur pour rester dans le serpent monétaire ça vous rappelle un truc ? Le « serpent » ou le boa allemand… L’erreur politique impardonnable de Mittérand qui a anéanti tout le combat.

 

Jacques Sapir : « Cette victoire du « Non » a aussi, et c’est une évidence, une résonance particulière en France. Elle a lieu quasiment dix ans après une autre victoire du « Non », cette fois dans notre pays (ainsi qu’au Pays-Bas). Il s’agissait alors, en 2005, du projet de Traité Constitutionnel Européen. Ce projet fut rejeté dans notre pays par plus de 54% des suffrages. Ici encore la campagne de presse menée par les partisans du « oui » avait passée toute les mesures, franchie toute les bornes. Les partisans du « non » furent enfouis sous les injures et les menaces[3]. Mais ils tinrent bon. De là date le divorce, sans cesse grandissant, entre les français et la caste médiatique, divorce qui se lit à la fois dans les statistiques déclinantes de la presse « officielle » et dans l’explosion de l’audience des blogs, dont celui-ci. » 

Tiens j’ai croisé cet après-midi Panagiotis Grigoriou à l’εν πλω d’Egine. Il était avec le groupe qu’il emmène en croisière. Nous nous étions croisés à Marseille lors des journées de novembre consacrées à la Grèce au Mucem. et bien sûr je suis son site, ses chroniques (dont on peut lire une partie dans La Grèce Fantôme, un excellent ouvrage, journal de la crise)…… Il était en train d’écrire un nouveau texte, il attendait les résultats de l’Eurogroup…..et il parlait comme si on était déjà dans l’après-Union européenne, confiant, disant que cela serait dur mais qu’on avait beaucoup de choses ici…

 

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Les déclaration de Macron sur la révolution, le peuple, le vide laissé par le roi mort, ainsi que sur l’assimilation de Tsipras à de l’extrême-droite sont extrêmement graves. Il doit s’excuser auprès du peuple français, du peuple grec et démissionner et retourner bosser dans sa banque Rotschild dont il est associé. Sa banque bénéficie encore de la dette grecque, et est aussi impliquée dans les financements de I.G Farben auparavant, entre autres ignominies.

 

« Le soutien à la Grèce entremêle donc deux discours : le désir d’épauler, au nom d‘une vision de l’histoire à venir de l’Europe, un pays qui manifeste d’exprimer sa volonté politique face à des logiques jugées technocratiques ; et de panser les plaies d’une conscience française encore enflammée par le souvenir du traité de Lisbonne, ratifié par le Parlement en France en 2008. Coralie Delaume confirme ce diagnostic quand elle évoque le débat public entretenu en France autour de la question européenne: «Les européistes accusent ceux qu’ils appellent les souverainistes d’être favorables au repli sur soi, au repli national. Mais là on voit que nous témoignons notre solidarité avec le peuple grec. Les vrais internationalistes, c’est nous!» Slate.fr « La Grèce, une passion française » 

Je reprends les mots de Coralie Delaume : « Tout va très bien en Allemagne. C’est un pays très équilibré. Le « nationalisme » ? Oh ben non, ça, c’est juste une maladie grecque… » .[Traduction du titre de couverture : « pas de milliards en plus pour la Grèce, aujourd’hui, il nous faut un chancelière de fer »] »imgres-1

7 juillet

ils disent n’importent quoi en France notamment et voici un article qui recense quelques inepties prononcées…. Il est flagrant qu’en France beaucoup parlent des Grecs ou disons de ceux qui sont leurs « autres » sans rien connaître de leur histoire, de leur vie, de leur culture, de leur situation politique même… en toute impudence.

moi j’y crois !
une sortie de l’UE est une solution bénéfique pour le peuple avec le peuple.
Valerie Vasic – 7 juillet – facebook

7 juillet

 Il est flagrant qu’en France beaucoup parlent des Grecs ou disons de ceux qui sont leurs « autres » sans rien connaître de leur histoire, de leur vie, de leur culture, de leur situation politique même… en toute impudence.  A propos de deux journalistes Quatremer et Le Parmentier.  C’est de la xénophobie. « Couverture médiatique du référendum en Grèce : le meilleur du pire » Acrimed.org. 

« La tendance à la conformité des opinions et des positions, en politique comme dans le champ de la connaissance, est le malheur de la démocratie comme de la recherche. »

La fabrique des imposteurs, Roland Gori, Les liens qui libèrent, 2013

La Grèce va-t-elle « montrer » l’exemple ou bien « servir » d’exemple ?
Antoine Le Roux – 06 juillet – mediapart

c’est en grèce que ça bouge
Dimitris Alexakis – 6 juillet – facebook

6 juillet

Varoufakis le jour de sa démission : « Nous, à gauche, savons comment agir collectivement, sans attachement aux privilèges de la charge. Je vais soutenir pleinement le Premier ministre Tsipras, le nouveau ministre des Finances, et notre gouvernement. L’effort surhumain pour faire honneur au brave peuple de Grèce, et le célèbre OXI (NO) entendu par les démocrates du monde entier, ne fait que commencer. » Humanité.fr

6 juillet

On n’a qu’une envie ce matin, c’est de voir la tête de tous ces abrutis eurocrates et de leurs suppôts gouvernementaux….. la tête de Hollande, de Merkel, de Juncker, de Lagarde, après tout ce qu’ils ont fait et dit, la tête de Donald Dusk, de Sapin, de Moscovici, après ce qu’ils sont fait comme pression…. Cette fois ils ne font pas de déclaration, ils se taisent, ils se concertent ils font leur petit plan dans le dos des gens, pas un pour dire Je salue la détermination du peuple grec… Le nouveau ministre des finances serait Tsakalotos, plus à gauche, plus souverainiste ?

[…] Le chaos intervient-il à notre échelle quotidienne : pouvons nous intervenir, dans une certaine mesure, sur le cours des événements ?

Trinh Xuan Thuan, Le chaos et l’harmonie : La fabrication du Réel, Folio essais, 2005

confirmation : victoire du non
Yannis Youlountas – 5 juillet – facebook

5 juillet

comment un pays si petit a t il réussi à secouer la planète avec une histoire referendum et de démocratie… Spécial dédicace à tous les milieux intellectuels français
qui viennent de se suicider par silence

[…] Un événement fortuit, de faible amplitude, peut-il ainsi bouleverser la trame de nos existences à l’échelle de l’individu comme de la société ?

Trinh Xuan Thuan, Le chaos et l’harmonie : La fabrication du Réel, Folio essais, 2005

Le 3 juillet, au soir, Place Syntagma, discours de Tsipras…. Le plus grand rassemblement depuis trente ans au dire des commentateurs. Suivi d’un concert avec des dizaines de chanteurs dans la tradition des concerts politiques de gauche. Voilà en substance ce qu’il dit :  » La démocratie c’est une fête, aujourd’hui nous fêtons la démocratie, aujourd’hui que nous prenions notre destin en main, que le peuple grec prenne sa liberté, que nous dépassions la peur, que nous changions l’Europe, l’Europe des valeurs…… depuis ici où est née la démocratie, toute l’Europe a les yeux sur nous….  » etc, etc. Ce n’était pas lui qui écrivait ses discours mais un jeune homme qui a démissionné en août, de dégoût.

Une démocratie optocratique (2)

l’événement-grec, « ce qui nous vient depuis la grèce », ce lent soulèvement commencé dans les années 2010.

contributions
facebook – twitter – blogs

un journal du site facebook

de mari-mai corbel

du 5 Juillet au 11 août 2015, athènes.

 

La publication du rapport préliminaire du comité sur la vérité de la dette publique grecque du Parlement grec.

verite_dette-ed015

25 juillet.

Ben oui, évidemment. « Après le revirement récent du gouvernement grec, sous la pression des banquiers et des oligarchies financières, voilà que l’Europe regarde d’un bon œil la répression contre une gauche radicale turque qui venait elle aussi contrarier la géopolitique de la région. » D’un site kurde libertaire : « Le double-je de la Turquie en trompe l’oeil »

 

 

 

 

Un article de Coralie Delaume, qu’elle présente ainsi ;  » La Grèce n’a pas voulu tenter l’aventure d’une vie hors de l’euro. Elle va en souffrir. C’est infiniment triste. A priori, les partis de gauche, tout « radicaux » soient-ils, ont du mal à ouvrir les yeux sur ce point : la construction européenne n’est pas une variété d’internationalisme dédiée à la solidarité entre les peuples. C’est une variété dégénérée de construction impériale qui tient ensemble, pour une bonne part, grâce à l’euro. L’Allemagne, qui n’en a un peu rien à fiche, de l’internationalisme -surtout quand ça n’en est pas – semble plus habile à défendre ses intérêts. Si l’euro commençait un peu à lui peser, à elle aussi, ne peut-on envisager qu’elle soit la première à sortir ? »…. Figaro.fr « Pourquoi l’euro est l’instrument de la domination allemande ? « 

 

« La parrêsia, vous vous souvenez, c’est étymologiquement l’activité qui consiste à tout dire : pan rêma. Parrêsiazethai, c’est “tout dire”. Le parrêsiastes, c’est celui qui dit tout. Ainsi, à titre d’exemple, dans le discours de Demosthène Sur l’Ambassade, Démosthènes dit : il est nécessaire de parler avec parrêsia, sans reculer devant rien, sans rien cacher. (…) Mais il faut immédiatement préciser que ce mot de parrêsia peut-être employé avec deux valeurs. On trouve la valeur péjorative, je crois, pour la première fois chez Aristophane, et ensuite très couramment jusque dans la littérature chrétienne. Employée avec une valeur péjorative, la parrêsia consiste bien à dire tout, en ce sens que l’on dit n’importe quoi (n’importe quoi qui passe à l’esprit, n’importe quoi pouvant être utile à la cause qu’on défend, n’importe quoi encore pouvant servir la passion ou la cause que l’on défend). Le parrêsiaste apparaît alors le bavard impénitent, comme celui qui ne sait pas se retenir ou, en tout cas, comme celui qui ne sait pas indexer son discours à un principe de rationalité et à un principe de vérité. (…) Mais le mot parrêsia est employé aussi avec une valeur positive, et à ce moment-là, la parrêsia consiste à dire sans dissimulation ni réserve ni clause de style ni ornement rhétorique qui pourrait la chiffrer ou la masquer, la vérité. » p. 11, Le courage de la vérité – Le gouvernement de soi et des autres III – Cours du Collège de France 1934, Seuil/Gallimard, 2009

Tiens tiens, ils n’ont pas envie d’attendre de se faire dévorer tout crû dirait-on.. Les Portugais manifestent à Lisbonne. 5000 devant le parlement. Bientôt, des élections pour eux (en octobre prochain)… Réclamant un changement de gouvernement.

La solidarité des Portugais avec les Grecs a été régulière, d’une marche le 4 juillet dans Lisbonne à des manifestations le 11 juillet.

portugal rally greece

Lisbonne le 4 juillet.

24 juillet.

« Je n’ai pas envie d’être européenne de cette façon-là, il n’y a pas de création sans souffle, or je ne vois ici que discussion de marchand de tapis et encore j’ai peur de faire injure à ces derniers. J’ai attrapé un fou rire à entendre un Finlandais dire : « La Grèce n’a rien apporté à l’Europe depuis cinquante ans ». Belle amnésie ou ignorance crasse ? Nous retournons à la barbarie. » Une personne de ma famille, née en 1938 et qui a gagné toutes les présidentielles depuis 81. Mittérand, Chirac, Sarkosy et Hollande. Je pense que si le Parti de Gauche fait satori, elle votera Parti de Gauche en 2017. Quand à moi, je me demande soudain ce que la Finlande a apporté à l’Europe depuis…

 

 

 

Un beau récit qui relate les événements du 5 juillet à maintenant, par un français présent sur place. Extrait : « Parmi la foule qui afflue spontanément face au Parlement, c’est la fierté qui prime. Celle d’avoir confirmé le résultat des élections de janvier qui ont renvoyé au placard une classe politique corrompue et porté au pouvoir, pour la première fois en Europe, un parti anti-austérité. Celle d’avoir ramené de la politique et de la démocratie dans cette Europe technocratique. Malgré la victoire, seuls les membres de l’Epam, petit parti prônant la rupture avec l’Europe, dansent sur des chansons grecques. Pour le reste, pas d’écran géant, ni de concerts, ni de meeting. Juste un mouvement de foule pour acclamer Zoé Konstantopoulou, la présidente du Parlement (Syriza) qui traverse la place sans gardes du corps. Mais l’heure n’est pas vraiment à la fête. Tout le monde, ici, est conscient que le plus difficile reste à venir…. »

« Six mois pour rien ? »

Entretien avec Haris Chatzistefanou.

J’en ai les larmes aux yeux… Entretien pourtant non sentimental avec le réalisateur des documentaires « Debtocracy », « Catastroïka » et « Fascism Inc. ». Humanité.fr

 

 

Entre février et mars 2015, la BCE a écoulé 1000 milliards vers les banques. Que sont-ils devenus ? C’est la question que pose un article du Pouvoir mondial. C’est là qu’on trouve une preuve de plus de toute cette escroquerie. La dette grecque c’est 350 milliards en hautes eaux. C’était facile de l’absorber ainsi, mais non, on a préféré une politique qui donne un peu de morphine à l’Italie et à l’Espagne le temps de la guerre menée contre la Grèce, histoire qu’elles ne flanchent pas et disent : Ben oui Tsipras il ne dit pas que des conneries…. 1000 milliards mazette, je m’en souviens de cette annonce…. Mais c’est que Draghi est personnellement impliqué dans le maquillage des comptes de l’Etat grec, et l’explosion de sa dette via sa banque la Goldman Sachs. Pour lui, l’intérêt est d’assassiner tout un peuple, tout un Etat, que disparaissent les traces de son crime…..

23 juillet.

Lettre de Zoé Konstantopoulou, présidente du Parlement grec (également présidente de la commission pour l’audit de la dette grecque et avocate anti-corruption de 39 ans) au Président de la République et au Premier ministre .

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« Les peuples européens n’aiment pas l’Europe » déclare Juncker…. Traduire : Juncker n’aime pas les peuples européens voire l’Union Européenne n’aime pas les peuples européens….(traduction de sa novlangue débile). Mort à Juncker d’abord et article 1. Et article 2 : la peine sera appliqué de la façon suivante : Envoyé en Libye  par avion, remis à des passeurs mafieux il fera l’expérience de la traversée de la méditerranée à bord d’un chargement de 200 autres humains. Article du Soir (Belgique) où Juncker caresse le poil de Charles Michel Premier ministre belge.  » Tsipras s’est homme d’étatisé »….

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Monsieur Juncker, Président de la commision européenne

ancien ministre des finances du Grand Duché du Luxembourg pendant quinze ans et organisateur de la plus grande entreprise d’évasion fiscale européenne

 

ET LE CRIME FUT PRESQUE PARFAIT… Un texte que je viens d’écrire, qui souffre encore d’idéalisme, mais qui traduit surtout un état. « Que se passe-t-il ? Soudain, en 2015, nous nous réveillons comme repris par l’Histoire et comme nous nous réveillons avec un ou deux temps de retard sur l’événement, nous sommes perdus, et effrayés. Tant que c’est « nous » qui faisons l’Histoire, c’est-à-dire la révolution, sous toutes ces formes, nous l’aimons, l’Histoire. Nous, les peuples. Mais quand ce sont des groupes terroristes étrangement dirigés contre non pas des intérêts d’Etat, mais des journalistes satiristes ou des clients de supermarché et d’hôtel ou des visiteurs de musée – donc contre nous -, ou encore lorsque c’est la méduse europaïtaire1en contact téléphonique avec l’empire américain qui prend publiquement tout un peuple en otage, puis lui extorque son pays, contre son consentement, nous sentons le mauvais vent de l’Histoire régressive qui cherche à défaire ce qui fut fait par « nous, les peuples (…) ».

«  La scène politique se déplace des lieux de la délibération et de la décision politique (forums citoyens, meetings des partis politiques, assemblées élues, ministères) vers les nouveaux espaces de légitimation (TV, médias et Internet). De la scène démocratique soumise au principe de la représentation à la scène médiatique régie par les lois du simulacrep.131, La cérémonie cannibale – De la performance politique, Christian Salmon, 2013, Fayard

Film de 1961. Un président du conseil (Jean Gabin) donne sa démission en annonçant de façon prophétique ce que deviendra cette Europe qui n’est que celle de lobbyes….

« La radicalisation… investigatrice plane dans l’air du temps. “Il faut redevenir sérieux les gars. La rigolade a pris fin avec SYRIZA. Il va falloir sortir d’abord de l’Euro et ensuite ou en même temps, de l’UE, sauf que la préparation doit être sérieuse. Je ne sais plus quel personnel politique en Grèce incarnera désormais cette voie. Il y a urgence. Ces gens finiront par vendre l’Acropole” Discussion entre jeunes gens, un matin de juillet dans un café sous l’Acropole. » Kaos, nouvelle chronique de Panagiotis Grigoriou.

Greek Crisis Original Photo

 

22 juillet.

 Le courage du désespoir.

Un philosophe d’une autre trempe que les Balibar and co. Slavoj Zizek, philosophe très attentif et ici absolument juste, parce qu’en même temps il cherche une issue et aussi nous avertit que ce n’est pas fini loin s’en faut… Que ceux qui rêvent encore d’Europe lisent attentivement ce texte, s’ils ont le courage de surmonter leur angoisse de castration et la perte de leur rêve, pour y gagner en lucidité et apercevoir le paysage dévasté et sous surveillance dans lequel ils vivent pour de vrai… désormais. Sur la notion de rêve, je tiens à rappeler que le rêve est lié à l’imaginaire et qu’il est d’abord l’expression singulière et en images, d’un désir singulier. Le rêve collectif, il a nourri tous les fascismes ; il est pauvre en image, alimenté par des discours savamment dispensés grâce à une propagande plus ou moins subtile, et il s’installe d’autant plus facilement que les êtres ont perdu le fil de leur désir et de leurs propres rêves nocturnes, de leur propre imaginaire et de leur fantasmagorie. C’est donc bien la disparition de nos rêves réels, de nos rêves tels que les surréalistes les ont aimés, qui laisse la place à ce cauchemar de paix, de démocratie, de prospérité et d’amour des peuples que nous vendent  l’UE et son eurozone – une histoire de fric et de banque, quoi de mieux pour tuer nos vrais rêves – nos vraies images intérieures… « Le courage du désespoir », tribune de  Slavoj Zizek

 

Slovenian Marxist philosopher Slavoj Zizek poses for an exclusive portrait during the 6th edition of th Subversive Film Festival held in Zagreb, CROATIA-15/05/2013/CRCROBERT_1117.47/Credit:Robert Crc/SIPA/1501271149
Slovenian Marxist philosopher Slavoj Zizek poses for an exclusive portrait during the 6th edition of th Subversive Film Festival held in Zagreb, CROATIA-15/05/2013

 

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Dimitris Alexakis fait le point sur le désastre actueL Il donne la liste ubuesque qui a été fixée pour la hausse de TVA de 13 à 23% . Cette liste m’inspire deux réflexions. La première, c’est une pénétration dans la vie la plus quotidienne, la plus intime, rendant la biopolitique très concrète, la seconde elle est vexatoire et fait penser à une prescription disciplinaire. Inventaire à la Orwell : « On voit qu’elle affecte cette hausse les produits de première nessécité. « les préparations alimentaires pour enfants, le pain, les pâtes alimentaires, l’eau en bouteille, le courant électrique et le gaz naturel, le sucre, le cacao, la farine, les féculents, le lait, les fleurs, le café, le thé, les épices, les œufs, le vinaigre, les aliments pour animaux, les produits d’élevage, le sel et l’eau de mer, toutes les huiles, hors l’huile d’olive, les préparations à base de céréales, le bois de chauffage, les engrais, les insecticides, les préservatifs, les tampons hygiéniques, les produits pharmaceutiques, les cathéters, les seringues, les appareils orthopédiques, certains accessoires destinés aux personnes handicapées, les tickets de métro et de bus. » LA DÉMOCRATIE AUX ORDURES.

20 juillet

Et le cauchemar continue… Le renforcement de cette superstructure clairement non démocratique, l’UE et l’eurozone, ressemble fort à après une bataille gagnée contre la démocratie, à l’extension de  l’expérience. Il faut prêter attention à ce « avec les pays qui en décideront ». On imagine déjà une sorte de conseil de sécurité entre l’Allemagne, la France, le Grand Duché du Luxembourg et les Pays-Bas avec un ou deux satellites baltes, qui auront légitimité pour mater des regains de démocraties chez les peuples de pays traités comme des mendiants… sans aucune raison d’ailleurs autre qu’un racisme à peine voilé, même plus voilé (que dis-je) envers ceux qui ne veulent pas se normaliser en devenant des seconde zones que les mafias se partageront…. Un article critique du blog des-crises….

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Les philosophes européens se réveillent... Etienne Balibar, Sandro Mezzadra, Frieder Otto Wolf: Le Diktat de Bruxelles et le dilemme de Syriza.... et se fendent d'une petite tribune..."Il s’avère désormais que l’alternative européenne à la construction néo-libérale de l’Europe, en route depuis Maastricht au moins, avec ses effets destructeurs et ses contradictions insurmontables, se présente comme une tâche plus difficile, semée de bien plus d’obstacles que certains d’entre nous ne l’avaient cru. L’Europe est entrée dans une longue marche pour sortir « par le haut » ou « par le bas » de sa crise constitutionnelle, inventer les conditions de sa citoyenneté, rassembler les forces de son renouveau culturel. La Grèce est et restera au cœur des affrontements et des enjeux. En lui témoignant une solidarité sans faille, à la mesure des nécessités quotidiennes, fondée sur une appréciation libre et critique des vicissitudes qu’elle traverse, c’est nous-mêmes aussi que nous aidons."

Nicolas Romeas (Revue Cassandre) écrit ceci qui n’est que la description de la pénétration d’une néo-dictature sur nos vies, idéologique, qui vise objectivement à détruire toute singularité, toute vie autre, toute faculté de résistance à la normalisation. Ici le lien vers ce texte.

18 juillet

Lapavitsas Calls for Exit as the Only Strategy for Greek People

(Kostas Lapavitsas est un professeur d’économie (Londres) devenu député SYRIZA en janvier 2015). Il intervient ici à l’université d’Athènes dans un meeting de la gauche de SYRIZA, en anglais).

 

Malheureusement, nous nous sommes fait bercer par ce qualificatif de "gauche radicale" conçu par les socialistes en fait des gens de droite pour rendre cette gauche effrayante, car ce dont nous avons la manifestation à travers la personne de Tsipras et quelques uns (pas tous) des cadres du SYRIZA c'est encore et toujours ce socialisme qui rêve l'avenir. J'ai la vague sensation que beaucoup réclament d'avoir la possibilité d'à nouveau rêver l'avenir. Ils sont comme des navigateurs qui tiendraient la barre en rêvant du port et des jolies filles à l'arrivée sans faire attention aux sautes de vent, aux récifs ni même sans mener avec délicatesse leur voilier de vagues en vagues. C'est peut-être d'avoir fait tant de voile dans mon adolescence qui me fait comprendre que non, être de gauche ce n'est pas bâtir des sociétés d'avenir, mais bien lutter, mener la guerre et en Europe la guerre contre l'UE. En ce sens avec le volet anti-corruption et de lutte contre les oligarques, la plateforme de Thessalonique y était à moitié, il fallait partir des initiatives existantes pour redonner des droits aux gens qui les ont tous perdu déjà, protéger les luttes et les accompagner... La société d'avenir, ce sont les citoyens qui recouvrant leur dignité (c'était le cas le 25 janvier ici) et des capacités d'entreprise, de confiance, qui la feront d'eux-mêmes. Au gouvernement la géostratégie, et éventuellement ici d'imaginer une coopération entre pays méditerranéens...

  « La Convention internationale de Vienne de 1969, ce “traité des traités” qui est la base de tout le système du droit international. “Article 51. CONTRAINTE EXERCÉE SUR LE REPRÉSENTANT D’UN ETAT. L’expression du consentement d’un État à être lié par un traité qui a été obtenue par la contrainte exercée sur son représentant au moyen d’actes ou de menaces dirigés contre lui est dépourvue de tout effet juridique. Article 52. CONTRAINTE EXERCÉE SUR UN ETAT PAR LA MENACE ou L’EMPLOI DE LA FORCE Est nul tout traité dont la conclusion a été obtenue par la menace ou l’emploi de la force en violation des principes de droit international incorporés dans la Charte des Nations Unies.” « Résister par tous les moyens. »  blog Greek Crisis de Panagiotis Grigoriou.

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17 juillet

Sapin, interviewé à Europe 1 et diffusé ici à la télé sur une chaîne grecque qui jure mordicus que la spécificité de la position française a été de demander une restructuration de la dette. Mince, il ignore que 11 millions de gens l’écoutent en Grèce depuis six mois. Et qu’ils n’avaient pas remarqué cette spécificité criante dans sa position.

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Et le cauchemar se réalisait sous leurs yeux englués de rêve, d’amour, de paix, tout était là visible, la laideur du monde livré à la technocrature gagnait chaque jour davantage de terrain, mais ils rêvaient, ils imaginaient l’Europe comme l’Arche de Noé des Droits de l’Homme, ils disaient les droits de l’Humain maintenant, toujours aussi rêveur, oubliant les droits des habitants du jardin d’eden que sont les plantes et les bêtes, les métaux et les nuages, non ils étaient au centre de leur rêve à 360% et c’était bien pour ça qu’ils ne voyaient rien, ils avaient brisés les miroirs, ils ne se voyaient plus, ils avançaient vers l’abîme mes mains tendues comme celles des somnambule…. suite du billet fb ici.

John Perkins explique comment la Grèce a été victime des «assassins financiers» John Perkins, auteur des Confessions of an Economic Hit Man [Confessions d’un assassin financier], explique comment la Grèce et d’autres pays de l’eurozone sont devenus les nouvelles victimes des assassins financiers.

Les hauteurs d’Athènes en feu. Pas seulement. 80 feux de forêt ont éclaté dans toute la Grèce et tout le monde se demande si cela ne serait pas…. des actes intentionnels…. L’armée a décrété l’état d’urgence dans certaines régions..

.11701192_1636073353271237_552875976893095897_nDe fait, au Pirée, ça sent le feu de bois. Le ciel est légèrement voilé. Des avions bourdonnent. Des rumeurs et des angoisses légitimes sur le peu de probabilité que les feux se soient déclenchés en même temps et partout en Grèce par hasard. Ça devient dantesque. A moins de croire à la vengeance des dieux de l’acropole contre le viol de sa démocratie et une contre-attaque des dieux en forme de terre brûlée, il est vrai que l’effet désigne l’auteur. Franchement, si Tsipras était sorti de l’Euro en mars pour préparer la saison, on n’en serait pas là. Qu’est ce que c’est bête l’amour de l’Union Monétaire. Comme si l’avenir n’était pas dans des petites économies, dans des économies de proximité où le fric ne soit pas le Veau d’Or qu’on en a fait.

Se consoler de tant de bêtises accumulées, dont le spectacle est si laid…. avec ce Chant des partisans adapté à maintenant. https://www.youtube.com/watch?v=Sv5kY9qZR5o&app=desktop

Il me semble que ces six mois de spectacle mondialisé sur un petit pays de onze millions valeureux citoyens a été une leçon puissante , une pédagogie décapante pour apprendre aux peuples spectateurs de l’événement le vrai visage de l’UE de la paix éternelle. La troupe d’acteurs étaient excellentes, ils n’ont rien à changer, que Schaüble, Merkel, Hollande, Donald Dusk, l’ingénieur agricole, Juncker, Sapin, Moscovici, et quelques seconds couteaux baltes ou slovaque ou finlandais, retro vade satanas retro vade satanas, reste nature. On a la transposition contemporaine de Nosferatu de Murnau tournée par Abel Ferrara avec en Frankeinstein le Schaüble. J’ajoute que ce dernier est hémiplégique suite à un attentat malheureusement raté, dans les années 90 après qu’il ait orchestré la liquidation de tous les actifs de la RDA – tout un système de corruption – et il oublia peut-être de servir quelqu’un…. Après avoir avalé cette saleté d’Allemagne communiste, s’être légèrement rassasié, désormais il se met à la cuisine méditerranéenne.
Ci-dessous la version de Herzog de Frankeinstein en 91 avec la délicieuse Isabelle Adjani.
https://www.youtube.com/watch?v=AhecAVy__7I

16 juillet.

Zoé Konstantopoulou, toujours à la Vouli, en direct que je regarde. Elle remercie Eric Toussaint, le président de la commission d’audit sur la vérité de la dette publique. Elle dit la solution existe. Et rappelle que la dette vient de 40 ans de Pasok et de ND. « Un jour noir en europe, en grèce et ici où en deux heures il faut voter ce truc. Scandale. Rappelle la mémoire de cette vouli en 2012 quand des députés Syriza sont sortis. 3eme mémorandum. Le poison. Rappelle Chypre. Larissa. destruction de la démocratie. La chair de la chair c’est le peuple. Que nous ne soyons pas leur marionnettes. Taiped. Anti démocratique anti européen. Je vous remercie. »https://www.youtube.com/watch?v=8pFkGQ5nJy4

Maintenant que je suis rentrée, je peux assister via la télé parlementaire au débat à la Vouli qui était ce que la manifestation contestait. Encore quelque chose qui se passe de nuit, et là ils n’ont que 3 min chacun pour parler (débat à la Vouli grecque, violée en pleine place publique mondiale). La démocratie est partie en fumée cette nuit. Ce qui a de sûr c’est que les députés sont tous les visages ravagés, effrayés, tirés, car une telle chose à voter n’importe qui comprend ce que ça veut dire, mais nul ne sait ce qui s’ouvre, de la boîte de Pandore.
Le plus sinistre c’est d’avoir vu député sysriza de droite entonner le disque rayé de l’espoir arrive. Le désastre jusqu’au bout. Hier Tsipras a bien dit proposer un mémorandum auquel il ne croyait pas et qui lui était imposé sous chantage. Le minimum serait de ne pas faire de déclaration, sinon de répéter ça en boucle.

A peine rentrée de la manifestation, je vois sur FB des photos des explosions à Syntagma sur un site FB espagnol, dans une sorte de mise en scène spectaculaire… « D’une certaine lutte confisquée par certains anarchistes ce soir, de quelque chose de plus grave encore qui a à voir avec l’instrumentalisation médiatique d’images de faux combats mis en scène avec de vrais CRS…. » Suite ici  https://www.facebook.com/marimai.corbel/posts/10207100360928062

Un texte poignant, un texte de Olivier Delorme sur son blog…. qui fait apparaître la géostratégie de très longue haleine de l’Allemagne et derrière des USA : Par ex, ça : « L’Europe n’a jamais été la belle idée qui a servi à la vendre aux opinions européennes. Elle n’a jamais été la paix. La paix en Europe après 1945, c’est la bombe atomique et l’équilibre de la terreur. Quant à l’Allemagne, elle a joué un rôle de déclencheur et d’accélérateur dans les guerres de sécession yougoslaves, afin de reconstituer son Lebensraum slovène et croate, puis dans la guerre au Kosovo, que l’Europe a été bien incapable de contrer. Elles a, par ses provocations irresponsables, déclenché la guerre en Ukraine »…. Bon maintenant il nous faut nous fabriquer des pilules anti-naïveté.

Chroniques nisyriotes (6) et rhodienne : la roche tarpéienne si près du Capitole ou qui perd gagne

 

« Nous sommes les Bovary du bulletins de vote, avides de “ fausse poésie et de faux sentiments”. Nous, le Peuple romanesque… » p. 138, La cérémonie cannibale – De la performance politique, 2013, Fayard.

‪#‎OXI‬ ‪#‎ThisisAcoup‬ Ici la copie de l’extorsion de fond envers la Grèce annotée par Varoufakis en rouge en réponse aux propositions grecques  du 25 juin renvoyées raturées en rouge par Lagarde.

 

Dublin.
Dublin.

 

« Il y a quelque indécence à présenter l’accord comme un succès « historique », dû à l’engagement de François Hollande, qui s’est démarqué bien tardivement du jusqu’au-boutisme de Berlin. Le maintien de la Grèce dans l’euro, que souhaitaient le peuple grec et son gouvernement, concédé au prix de la négation de toute souveraineté, d’un traitement de type colonial, c’est injustifiable, et en dit long sur la détermination des oligarques européens à s’opposer aux mobilisations des peuples. » Opération Punitive » Edito de l’Humanité.

« Hollande plaidait hier pour « un gouvernement économique européen ». L’économiste Frédéric Lordon lui répondait déjà en 2013 : « Les indigentes trouvailles du concours Lépine européiste sont vouées à systématiquement passer à côté du problème central. On se demande ainsi quel sens pourrait avoir l’idée de « gouvernement économique » de la zone euro, cette baudruche agitée depuis vingt ans par le PS, quand, précisément, il n’y a plus rien à gouverner : toute la matière gouvernable a été dérobée à la délibération pour être enfermée dans des traités* inamovibles. » Pan dans ta quiche encore une fois, gros naze.
*Traités dont l’un au moins devait être « renégocié » (après signature – lol) par Flamby une fois élu, promis-promis-juré-craché. » Bob Solo sur fb.

 15 juillet.

‪#‎ThisisACoup‬ 23H. Retour de Syntagma. Violents incidents incompréhensibles. Honte totale pour ce qui a provoqué tout cela, honte sur l’allemagne qui pousse les grecs à tuer leur démocratie. Η δημοκρατία έφυγε… Vers neuf heures j’ai rejoint par la rue Ermou une foule déjà massive, dépassant largement les cercles militants d’extrême-gauche ou d’anarchistes, pendant que passait en bas le cortège syndical également massif. Des MAT déjà là (CRS grecs) ainsi que devant le parlement. J’ai rejoint des amis à la terrasse d’un café dans le creux de la place à gauche quand on regarde la Vouli. A peine vingt minutes passèrent que des explosions se firent entendre côté Hotel d’Angleterre, en face. Trois quatre cinq déflagrations avec des couleurs rougeyantes de flammes. Soudain la foule a reflué, des gaz lacrymo était tirés. En dix minutes ils ont vidé la place. J’ai perdu mes amis. On ne sait pas trop dans ces cas-là ce qui arrive mais immédiatement j’ai pensé à une provocation. Il était trop tôt pour que des anarchistes interviennent, personne n’avait intérêt dans cette manifestation à ce qu’elle s’interrompent de suite, or elle était prévue pour durer toute la nuit, pour faire honte à la mise en prison de tout le pays, l’Allemagne nazie avait su comme ça voler tout le monde, perpétrant non seulement leurs crimes mais pratiquant razzia et rapines. Une femme m’a passé du produit anti lacrymo. J’ai entendu une autre dire : Les MAT était prêts, en une seconde ils ont mis leurs masques et tirer. Rue Ermou, je me posais près de la petite église et j’entendis une dame demander au téléphone s’il y avait des images à la télé. A côté de moi, des personnes la soixantaine, les traits tirés, une ineffable tristesse dans les yeux, mutiques, des manifestants donc qui constataient les faits dont ils avaient été victimes. La honte quand on est dépossédé ainsi, quand on n’a plus rien, quand on est totalement exposés à ses ennemis tant et si bien que son propre gouvernement est en otage ou poussé à faire n’importe quoi….

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de Yannis Yoloundas
de Yannis Yoloundas

 

Spéciale dédicace à Pierre Laurent qui vient de faire volte-face et de reconnaître que l’accord du 10 juillet est le pire. Au moins on aura gagné ça, ridiculiser l’appareil du PC. Les militants PC c’est autre chose mais ils me font penser avec leur amour pour l’idée communiste aux européanistes idéalistes qui rêvent d’une Europe fraternelle et unie…. Comme Pierre Laurent qui arrive quand même à encore y croire à cette machine à broyer les peuples qu’est l’UE : « Nous chercherons au Parlement à faire entendre le plus clairement possible cette voix en appelant les Français, la France et, au-delà, toutes les forces démocratiques européennes à redoubler d’effort pour la refondation démocratique de l’Union européenne et l’émancipation de la tutelle insupportable des marchés financiers. » On est vraiment dans la prière, dans le non politique. Ou comme dirait Baudrillard dans l’effacement des traces de l’Histoire dont toute frontière est porteuse,. Pour moi l’UE doit se dissoudre. Cet ensemble plus grand que la Russie, que les USA me fait peur. « C’est un défi de résister à ces pratiques colonialistes ».

Des méthodes de tortionnaires. Extrait ici de cette interview de Varoufakis traduite et publiée sur arrêt sur image. La question que je me pose c’est si devant de telles méthodes il ne fallait pas suspendre des négociations qui n’en étaient plus et réunir Syriza pour analyser la situation et réagit autrement qu’en était de plus en plus prisonniers et aussi atteints par ces méthodes.

Cette espèce de valet de la droite libérale européenne [c’est-à-dire Christine Lagarde] a disparu des circuits, elle s’est fait mettre au placard par Obama. Maintenant le FMI dit exactement l’inverse que cette grande bourgeoise inféodée à Sarkosy nous a seriné des mois…En attendant, si elle n’avait pas renvoyé la copie de Tsipras rayée en rouge, où en serions-nous aujourd’hui ? Je lui souhaite de passer un jour des vacances en prison. Aucun pardon. «Pour le FMI la dette de la Grèce doit être allégée » Le Monde. utm_medium=Social&utm_source=Twitter&utm_campaign=Echobox&utm_term=Autofeed#link_time=1436944513

Au fait, que pense un Grec d’Athènes que je viens d’avoir au téléphone et qui est actuellement basé sur l’ile d’Agistri, se logeant à bord d’une petite vedette décrépite mais toute mimi, pendant qu’il loue son appartement pour se faire un peu de blé, en sus de ses revenus de VRP en vin, ouzo et tsipouro au black : « MOI : – Allo chéri, c’est la révolution, le comité central de syriza majoritairement est contre, le parti est en deux morceaux. 107 ont démissionné.
LUI : – Toujours cela a été comme ça.
– Bon on verra si ce soir il y a du monde.
– Toujours il y a du monde à Syntagma.
– J’ai un scoop le FMI exige l’annulation en partie de la dette grecque.
– More (bébé), toujours le FMI a demandé ça. Mais t’en fait pas, on le leur signera leur accord, la Grèce ça va aller et à l’automne, élections, et là tu vas voir ce que tu va voir… »

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Alain Brossat, philosophe, 2013 : « La plèbe sera alors tout simplement la part de l’humain(de la population) qui ne consent pas à sa désolation programmée et qui politise ) ses propres conditions les enjeux du « retour » de cette sorte d’Ancien régime spectral où le serviteur n’a rien d’autre à espérer du maître que le plus constant des mépris. Srauss-Kahn sous cet angle est mieux qu’un emblème – une allégorie c’elle d’un monde où les maîtres désignent ls serviteurs sous le nom de « matériel » et les voient comme le pur et simple truchement de l’assouvissement de leurs plaisirs. La plèbe comme dans Les chants de Mandrin de Rqbqh Ameur-Zaïmèche c’est le contre-champ de cette présomption sans limite, mais un contre-champ sans échange, sans langue commune, sans espaces partagé. Qui s’étonnera que les châteaux brûlent, quand au sein de la gauche socialiste surgit ce genre d’émule tardif du Divin Marquis ? » (revue de(s)génération, n°19 La part de la plèbe, »Entretien avec Alexandro Costanzo et Daniel Costanzo.

Et pendant ce temps l’ultra dangereux ours russe, le méchant dictateur, l’homme le plus riche du monde à 200 milliards de dollar dit la rumeur bien que la même rumeur a l’honnêteté de s’interroger sur le fait que ce corrompu né loge dans un modeste appart moscovite, ce plus grand ennemi de la démocratie et surtout de la prétendue américaine, qu’est-ce-qu’il fait ? Il annule 90% de la dette cubaine.  Poutine qui a sorti la Russie du gouffre où Elsine l’avait jetée en la néo-libéralisant à vitesse grand V ce qui avait en effet été le moment d’un passage de l’Etat soviétique à un Etat purement mafieux et une machine à corruption…(Libération.fr)

« Les dirigeants allemands souhaitaient que les privatisations grecques s’opèrent pour le plus grand profit des intérêts allemands par le biais d’une banque allemande contrôlée par le ministre des finances allemand lui-même. C’est ce qu’ils appellent un «fonds indépendant » mais cela ressemble étrangement à un conflit d’intérêt. Et c’est ce qu’on appelle l’Europe. Certains commentateurs ont beaucoup glosé ces jours derniers sur la soi-disant exigence morale des dirigeant allemands. Il faut cependant savoir que le scandale des caisses noires de la CDU a conduit en 2000 Wolfgang Schäuble a démissionner de la présidence de la CDU qu’il assumait alors ». On comprend que Merkel est disons sa marionnette. D’où la voix de petite fille. Mediapart. 

14 juillet

Et le pire pour Alexis Tsipras n’est pas encore arrivé. Le pire cela va être non pas de gérer tout ce bordel mais de voir Betty le quitter, conformément à son engagement (elle avait dit que si Alexis signait un mémorandum, elle le quitterait) mais pas seulement pour cela. Aussi parce qu’elle ne peux pas aimer un homme dont les mots ont été si densément contredits par les faits en une seule semaine. Betty ne reprochera pas à Alexis la sinistre nuit où Schauble proposa de s’occuper personnellement de la Grèce depuis le Luxembourg où il possède une filiale pourrie posant un pistolet sur la temps d’Alexis, mais que le referendum lui ait déplu, que les 61;3 ¨% qui avaient déclaré leur foi en lui lui ait fait peur et qu’il n’ait pas eu la force de s’en réjouir. On appelle ça la peur de la vérité la peur de l’amour fou la peur de la victoire du langage sur l’argent, la peur d’une révolution. Le pire donc c’est le regard de Betty.

Quand on pense ce qu’un peuple déterminé de seulement 11 millions d’habitants peut faire à l’eurozone et à l’UE, mobilisant quasi chaque jour les oligarques, faut quand même se dire que nous avons un sacré pouvoir de nuisance…… Imaginez si c’était la France ou l’Espagne….

“Athènes est tombée. Berlin a pris le pouvoir”, titre l’hebdomadaire de Prague Respekt, pour qui le résultat des négociations revient à une “capitulation en temps de paix”. “Si le Premier ministre, qui a été élu pour en finir avec des années d’austérité, signe cette liste de réformes, il pourrait accompagner ce document par un suicide rituel. […] Une scission profonde se profile, même entre alliés traditionnels. On est sans doute témoin du plus grand drame depuis le début de l’intégration du continent, après la Seconde Guerre mondiale.” J’y pense sans cesse depuis deux jours, qu’il pourrait le faire vraiment. Courrier international. 

 

A German flag flies as clouds gather over the Bundestag lower house of the German parliament in Berlin July 6, 2015. All eyes were on the European Central Bank following the resounding 'No' in the Greek referendum, with the ECB seen as the only institution capable of calming market panic and preventing the Greek economy from collapsing. AFP PHOTO / JOHN MACDOUGALL
A German flag flies as clouds gather over the Bundestag lower house of the German parliament in Berlin July 6, 2015. All eyes were on the European Central Bank following the resounding ‘No’ in the Greek referendum, with the ECB seen as the only institution capable of calming market panic and preventing the Greek economy from collapsing. AFP PHOTO / JOHN MACDOUGALL

 

SYRIZA Paris prend position. Que pas un pas en arrière ne soit fait. Συριζα Παρισιου λει Οχι βιμα πισω…. et communiqué de Vangelis Goulas : « « Les peuples déterminés ne se perdent pas, ne disparaissent pas. Nous disons NON au catastrophisme NON à la peur, maintenant nous devons oser. Si ce n’est pas nous, alors qui ? Si ce n’est pas maintenant, alors quand ? »

‪#‎ThisisACoup‬ Une première historique : c’est la première fois qu’une austérité aussi lourde, aussi diminuante, est infligée à un pays, de force ) manu bancari si j’ose dire, gouverné par une gauche venue au pouvoir pour abattre cette même austérité.

« Nous voulons des récits intimes, des surprises, des coups de théâtre. De l’intime, just in time. Pas de temps morts/ De l’émotion à flux tendu. » p. 141. La cérémonie cannibale – De la performance politique, 2013, Fayard.

 

‪#‎ThisisACoup‬ Sahra Wagenknecht présidente du LINKE allemand répond à la question de savoir quel est le but de Schaüble quand il pousse au Grexit : » Cela, personne ne le sait très bien au juste. Avec Schäuble, on a le sentiment qu’il est là tout exprès pour jeter la Grèce hors de la zone de l’euro. Bien que cela voudrait dire que les prêts consentis par l’Allemagne à la Grèce devraient être considérés comme définitivement perdus. » Et bien l’on ne le voit pas car la gauche a toujours un temps de retard et n’en croit jamais ses yeux. « Ce à quoi poussent Schäuble et consorts est irresponsable » Humanité.fr

 

Deputy chairman of German party's Die Linke (The Left Party) Sahra Wagenknecht attends a party meeting in Goettingen on June 2, 2012. New leaders of the party will be elected during the party's annual congress. AFP PHOTO / JOHANNES EISELE
Deputy chairman of German party’s Die Linke (The Left Party) Sahra Wagenknecht attends a party meeting in Goettingen on June 2, 2012. New leaders of the party will be elected during the party’s annual congress. AFP PHOTO / JOHANNES EISELE

 

Préamble du traité sur l’Union européenne, version consolidée : SA MAJESTÉ LE ROI DES BELGES, SA MAJESTÉ LA REINE DE DANEMARK, LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FÉDÉRALE D’ALLEMAGNE, LE PRÉSIDENT D’IRLANDE, LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE HELLÉNIQUE, SA MAJESTÉ LE ROI D’ESPAGNE, LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE, LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE ITALIENNE, SON ALTESSE ROYALE LE GRAND DUC DE LUXEMBOURG, SA MAJESTÉ LA REINE DES PAYS-BAS, LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE PORTUGAISE, SA MAJESTÉ LA REINE DU ROYAUME-UNI DE GRANDE-BRETAGNE ET D’IRLANDE DU NORD…. euh ça fait beaucoup de majestés…. 

 

13 juillet

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Bon je rappelle ce premier discours du 25 janvier, non pour faire un procès, mais si Tspiras veut encore parler pour dire quelque chose, que tous ces discours n’aient pas été seulement de flatterie, de la littérature, il doit faire quelque chose, un geste politique d’ampleur, ne serait-ce que de constater la toute-puissance d’intérêts et de méthodes non-démocratiques, je ne sais pas moi, déclarer l’état d’urgence, ou que la Grèce s’est vu faite la guerre.

« Mais ce que la peur dicte peut aiguiser le danger. La fiction de la bonne volonté des dirigeants européens se dissipe. Un bras de fer de longue durée vient de s’ouvrir. » Editorial de Patrick Apel-Muller, Humanité.fr. http://www.humanite.fr/une-dictature-froide-579296

Un accord signé au petit matin, un révolver sur la temps, après six mois d’une entreprise de démoralisation, de déstabilisation et aussi d’épuisement physique et émotionnel, à quoi cela ressemble-t-il sinon à une extorsion de fond ? avec Stathis Kouvelakis ‪#‎ThisIsACoup‬ ‪#‎Grexit‬

 

« La raison délirante de l’Europe : Un nouveau fascisme mou ? » Libération.fr Par Laurent de Sutter, Professeur de théorie du droit, à la Vrije Universiteit de Bruxelles et directeur de la collection «Perspectives critiques» aux Presses universitaires de France

 

12 juillet  Bon si vous avez dans les jours prochains des moments de mutisme, des hésitations à parler, ne vous étonnez pas. Des bégaiements, des troubles de mémoires (c’était avant ou après?), de la dislexie, des problèmes du type confondre la droite et la gauche, dire oui pour non ou l’inverse, ne vous étonnez pas. Et cela que vous soyez à Berlin, Athènes, Paris, ou Londres, Milan, Barcelone, Lisbonne, Helsinski, Stockölm, Bruxelles, Vienne, Amsterdam, Belgrade, Sofia, Bucarest, Varsovie, Vilnius, Riga… Rappelez-vous que cela est politique, que votre corps souffre de son humiliation, d’un déni de parole franc et qu’il est soumis à une angoisse maximale car il comprend que toute cette machinerie à pour but de le pressuriser avant de l’estourbir ; il a très bien entendu que pour cette machinerie délirante qu’est devenu l’UE les élections n’étaient plus des élections mais des acclamations de marionnettes que le Pouvoir Impérial allemand faisait jouer sur une scène télévisuelle très émotionnelle mais qui n’est qu’un pur jeu. Pourquoi ai-je cité toutes ces capitales et probablement oublié mais je l’ai fait de mémoire ? C’est pour rappeler la diversité incroyable des peuples, des villes, des langues, et aussi des possibilités politiques adaptées à chaque pays, qui existaient, la singularité, et avec ça c’est la singularité qui disparaît. Que le Oxi devienne le mot de passe, que nous fondions des sociétés secrètes, que nous restions des animaux politiques et cette fois que nous rusions, que nous leur fassions peur, que nous devenions mutiques pour eux, mais que nous parlions entre nous, que nous refusions de leur adresser la parole, que nous leur retournions le mal, que nous les maudissions ensemble les Schaüble, Merkel,  Hollande, uncker,  Dusk,  Sapin, Moscovici. Eux, nos assassins à cravates.

 

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Et toi tu veux combien pour faire la révolution ? dit le clown.

 

 Pangiotis Grigoriou… « Pour la revue Spiegel, la liste des mesures imposées à la Grèce s’apparente… à une liste d’atrocités. Un journaliste allemand s’adressant à Angela Merkel, a comparé l’accord du jour au Traité de Versailles. Alors 1918 ou 1939 ? » Okeanews. 

I« Keynes a subi le même sort que Varoufakis au traité de Versailles signé entre les Alliés et l’Allemagne, en juin 1919 : « Les négociations du Traité de Versailles ont jusqu’à présent été perturbées par l’attitude du négociateur britannique, un certain John Maynard Keynes. Celui-ci, personnalité flamboyante, de mœurs douteuses[1], ne s’est pas départi d’un ton arrogant et professoral, pour écraser de son mépris les autres négociateurs. Refusant les leçons de base de l’économie, il prétendait que les pays excédentaires, ceux qui ont fait des efforts importants, sont autant responsables que les pays déficitaires des déséquilibres économiques, et même que, en période de sous-emploi, ce sont les pays excédentaires qui doivent dépenser plus, encourageant ainsi la prodigalité. (…) Monsieur Keynes a choisi de démissionner. C’est une bonne nouvelle pour la paix en Europe. » On en rirait si ce n’était pathétique, cette bêtise des puissants, cette stupidité des gens de pouvoir qui a force de tactiquer et de ne jamais dire ce qu’ils pensent ne savent même plus ce qu’ils pensent avant de ne plus penser du tout. » Marianne.net « Grâce au départ d’un négociateur arrogant, les négociations sérieuses vont pouvoir enfin commencer». 

La Finlande, je vous présente la Finlande, va enfin entrer dans l’histoire à force d’un courage inouï et qui vient de déclarer ignorer ce qu’avait apporté la Grèce à l’Europe… http://www.dhnet.be/…/certains-pays-ne-veulent-pas-d-un-acc… Cette peuplade de Lapons actuellement représentée à l’eurogroup (un club chic) par une femme qui pourrait tel un ready made jouer une Walkyrie dans un nouvel opus des Monty Python si ces braves artistes vivaient encore. Apparemment elle porte le casque pour  le ministre Juha Sipilä, qui ne va pas à toutes ces réunions qui servent à rien, il envoie une sous-fifre. La Finlande se montre inflexible avec une autre peuplade, celle des Hellènes plus starisée que celle des chasseurs de Rennes qui ont cédé à un protestantisme bon teint.11059383_10207069485596198_8102644752721110567_nSurprenant. Je ne savais pas que les Lapons jalousaient les couleurs grecques. 

12  juillet 

C’est le moment de citer le bon Baudrillard qui en 92 après la réunification allemande écrivait ceci dans L’ILLUSION DE LA FIN au chapitre « La décongélation de l’Est »: « Ces événements sont remarquables sous un autre aspect. Ils forcent à s’interroger sur le tournant que prend l’histoire, non pas vers sa fin (qui faisait encore partie du fantasme linéaire de l’histoire), mais vers son retournement et son effacement systématique. Nous sommes en train d’effacer tout le XXe siècle. Nous sommes en train d’effacer un à un tous les signes de la guerre froide, peut-être même tous les signes de la Seconde Guerre Mondiale, et ceux de toutes les révolutions politiques et idéologiques qui XXe siècle. La réunification de l’Allemagne et bien d’autres choses sont inévitables, non pas dans le sens d’un sursaut en avant de l’histoire, mais dans le sens d’une réécriture à l’envers de tout le XXe siècle, qui va occuper largement les dix dernières années de la fin du siècle. Au train où nous allons, nous serons bientôt revenus au Saint Empire Romain Germanique. » Il avait du nez, pourrait-on dire. Ici un reportage en grec sur Baudrillard.« Sur le sentier de l’esprit »(1995) « Στα μονοπάτια της σκεψής »

Il y a un inconscient collectif tenace, allemand, qui certainement ne marque pas tous les allemands mais ses puissants ses riches ses politiciens qui si l’on ouvre les yeux apparaît comme autre chose que de l’économie ou de la politique mais bien comme un délire qui a besoin de son bouc émissaire, de son sacrifice sur l’autel public de l’UE qui ne supporte pas de vivre avec d’autres…. Dans tous les cas se dévoile l’illégitimité de l’UE qui n’est plus qu’un organisme de gestion des intérêts allemands. Qui n’a plus rien à voir avec l’idée fondatrice (sur laquelle d’ailleurs j’ai de grands doutes) d’une CEE nous vaccinant contre le mal, la guerre et autres formules de la haine de l’autre. 

Retour d’une promenade performance avec Alexandros Mistriotis et deux amis Guillaume Allardi et son amie aussi musisiene que danseuse Armelle, promenade dans le vieux centre d’Athènes autour de Monastiraki. Leçon de lecture de l’architecture, déchiffrement des superpositions d’époques, tout y était. Déjà l’empire romain chercha à vampiriser l’idée du Vème siècle athénien, partout toujours il a fallu expliquer le pouvoir sans justice, le pouvoir d’en haut en aspirant l’image de ce mythique siècle de Périclès…. pour faire le contraire…. 

Bon je ne voulais pas le dire mais maintenant c’est public. Je ne voulais pas le dire parce que Syriza ce n’est pas Tsipras, c’est beaucoup de gens qui ont la foi et qui viennent du peuple et qui sentent les choses mais dans cet article j’entends ce que j’ai entendu ces jours ci, que Tsipras aurait (je maintiens le conditionnel tant là on est en eaux troubles) jeté sur la table le referedum sans y croire, pour laisser les grecs en somme adopter leur arrêt de mort – ce qui serait si avéré assez monstrueux dans la pensée…..Surprise : le peuple n’est pas qu’une force d’acclamation, il veut quelque chose et en l’occurrence c’est non et il sait ce que ce non veut dire, il est rusé, il croit entendre le double langage du politicien, c’est non à l’UE, grexit, et il s’imagine que des gens aussi organisés ont mis au point un minimum de solution……. Eh non, dépourvu total….

 CONSTITUTION DE LA GRECE
ARTICLE 120
2. Le respect de la Constitution et des lois qui y sont conformes, ainsi que le dévouement à la patrie et à la République constituent un devoir fondamental de tous les Hellènes.
3. L’usurpation, de quelque manière que ce soit, de la souveraineté populaire et des pouvoirs qui en découlent est poursuivie dès le rétablissement du pouvoir légitime, à partir duquel commence à courir la prescription de ce crime.
4. L’observation de la Constitution est confiée au patriotisme des Hellènes, qui ont le droit et le devoir de résister par tous les moyens à quiconque entreprendrait son abolition par la violence. »

Ce qu’il a de sûr, c’est que le mot « accord » va en prendre un coup.Donc écoutons une vraie symphonie (le mot « accord » en grec se dit « synfonia » συνφονια ) pour en garder le sens. 1er mouvement de la 3eme symphonie de Mikis Theodorakis. 

Yanis Varoufakis : « Nous devions créer une monnaie précieuse sans dépouiller notre patrimoine. Cette monnaie précieuse que nous devions créer était un sentiment de confiance, ici, parmi nos partenaires européens et au sein des institutions. Battre cette précieuse monnaie nécessitait un ensemble de réformes significatives, ainsi qu’un plan de stabilité financière crédible. Le patrimoine important que nous ne pouvions pas nous permettre de dépouiller était la confiance du peuple grec qui aurait à se ranger derrière n’importe quel programme de réformes accepté qui mettrait un terme à la crise grecque. Afin de ne pas dépouiller ce patrimoine, le pré requis était – et demeure – unique : l’espoir tangible que l’accord que nous rapporterions à Athènes :soit le dernier qui soit forgé en condition de crise (…) Certes, au Groupe de Bruxelles nous en avons été proche. A quel point ? Sur le plan fiscal, nos positions sont vraiment proches, particulièrement pour 2015. Pour 2016, il reste un écart s’élevant à 0,5% du PIB. Nous avons proposé des mesures paramétriques à hauteur de 2% du PIB au lieu des 2,5% sur lesquels insistent les institutions. Nous proposons de combler cet écart de 0,5% par des mesures administratives.  » Il croit dans les statistiques. Moi pas. L’économie c’est certainement avant tout la confiance et l’espoir, l’inventivité et la chance. Ramener la vie à des chiffres est un leurre… « Les propositions de la Grèce pour mettre fin à la crise : mon intervention à l’eurogroup, par Yanis Varoufakis » Les-crises.fr https://www.les-crises.fr/les-propositions-de-la-grece-pour-mettre-un-terme-a-la-crise-mon-intervention-a-leuro-groupe-par-yanis-varoufakis/

11 juillet Jaurésien, Tsipras, comme souvent : (…) « Nous arrivons à la fin d’une bataille extrêmement dure, extrêmement importante pour notre histoire récente. Nous avons négocié de façon assez dure face à nos partenaires, avec comme but de changer la Grèce, mais aussi de changer l’Europe. Je dois avouer que cela n’a pas été obtenu, mais je suis sûr que cette semence de démocratie pourra amener des fruits dans d’autres pays. (….) Nous avons mis au centre de cette négociation la fin de l’austérité. Nous sommes sûrs que cet effort ne sera pas un effort vain.(…) »  Ils votent en pleine nuit, dans l’urgence, maintenant (2H55 à Athènes). C’est un dévoiement de la démocratie sous le chantage de la BCE et derrière des banques. En même temps ils discutent toute la nuit et tous les parlementaires sont présents, ce qui est différent de l’histoire passé. En fait ce qui s’inscrit c’est la maltraitance de la démocratie. Justice à demander donc. Simplement justice.

Discours de Zoe Konstantopoulou au Parlement du 11 juillet. 

11 juillet Jaurésien, Tsipras, comme souvent : (…) « Nous arrivons à la fin d’une bataille extrêmement dure, extrêmement importante pour notre histoire récente. Nous avons négocié de façon assez dure face à nos partenaires, avec comme but de changer la Grèce, mais aussi de changer l’Europe. Je dois avouer que cela n’a pas été obtenu, mais je suis sûr que cette semence de démocratie pourra amener des fruits dans d’autres pays. (….) Nous avons mis au centre de cette négociation la fin de l’austérité. Nous sommes sûrs que cet effort ne sera pas un effort vain.(…) »  Ils votent en pleine nuit, dans l’urgence, maintenant (2H55 à Athènes). C’est un dévoiement de la démocratie sous le chantage de la BCE et derrière des banques. En même temps ils discutent toute la nuit et tous les parlementaires sont présents, ce qui est différent de l’histoire passé. En fait ce qui s’inscrit c’est la maltraitance de la démocratie. Justice à demander donc. Simplement justice.

En plein juillet lourds nuages sur Athènes… Les dieux font la tête.

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Hier Zoe Konstantopoulou, la présidente du parlement qui a refusé de présider la séance :« Cette Europe qui utilise la monnaie unique comme un outil d’asservissement plutôt que comme un outil au service du bien être des peuples devient cauchemardesque ! », s’est elle indignée, en dénonçant l’intransigeance allemande et les « intérêts enchevêtrés » des oligarques, des vieilles élites politiques et des Eurocrates. « Puisque les créanciers continuent leur chantage, on ne peut pas parler de choix, a-t-elle affirmé, la voix tremblante d’émotion. Ils parlent aujourd’hui d’aide humanitaire. Mais suite à quoi ? Suite à un tremblement de terre ? Suite à une inondation ? Non ! Suite à leur décision délibérée de priver le peuple grec de ses moyens de subsistance ! » « Tsipras mandaté par la Vouli pour arracher un accord » de Rosa Moussaoui http://www.humanite.fr/tsipras-mandate-par-la-vouli-pour-arracher-un-accord-579265

Excellent texte de Dimitris Alexakis  sur ce qu’a signé Tsipras et l’erreur politique dont il est responsable… et une conclusion qui m’amène à cette idée que l’on vit bien une séquence de type 1936 avec ce qui suivit. Il est temps de rassembler nos esprits nos forces pour réfléchir à tête froide. « La ville d’où le peuple est absent » 

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« Nous sommes des crapules romanesques », écrivait Pierre Michon à propos des lecteurs. On pourrait en dire de nous-mêmes électeurs. Nous feignons de nous intéresser à la Crise, à la Dette, au Chômage, alors que nous sommes assoiffés, de héros et de méchants. Nous nous vautrons dans des feuilletons politiques qui n’ont d’autres buts que de nous tenir en haleine. » p. 138, La cérémonie cannibale – De la performance politique, 2013, Fayard.

Bon pour passer le cap de ce vendredi noir, j’ai écris ceci. » Survivances des peuples ».. Pour dire des choses qui vont plus loin que le commentaire de l’actualité et mettre en perspective l’événement grec, c’est juste un aperçu synthétique de ce que j’écris par ailleurs depuis quelques mois….

Lire surtout le commentaire de Stathis Kouvelakis du Syriza (comité central) : « Tout le monde l’aura compris, si même Romaric Godin, après avoir passé des mois à baratiner son monde sur le génie tactique et stratégique d’Alexis Tsipras, parle de « capitulation », c’est que les choses sont graves. Dramatiques même.  A noter que le texte envoyé ce soir en catimini par le gouvernement aux députés n’est disponible qu’en anglais. Selon les infos, il aurait été rédigé par des experts envoyés par le gouvernement français et les ministres grecs ont été priés de ne pas trop s’en mêler….  Parmi les quatorze ministres à plein titre, seuls deux, Panagiotis Lafazanis, le dirigeant de la Plateforme de gauche, et Panos Kammenos, des Grecs Indépendants, ont refusé de signer le texte de la « proposition » gouvernementale. Tous les regards se portent maintenant sur les députés de Syriza et tout particulièrement sur celles et ceux de la Plateforme de gauche et des autres courants et personnalités qui constituent la gauche du parti. A elles et eux de faire barrage, de refuser de fouler aux pied le mandat populaire, de sauver l’honneur. » « Alexis Tsipras propose une capitulation aux créanciers » La Tribune.fr, Romarci Gaudin. http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-alexis-tsipras-propose-une-capitulation-aux-creanciers-491188.html

En second lieu, la Banque centrale est supposée être gardienne de la stabilité du système bancaire. « Dominique Plihon : « Il faut porter plainte contre la BCE à la cour européenne de justice ». Dominique Plihon est professeur d’économie financière à l’Université Paris XIII, membre du conseil scientifique d’Attac et des Économistes atterrés. Il a aussi coordonné Le Livre noir des banques (Les Liens qui libèrent 2015). » Regards.fr http://www.regards.fr/web/article/dominique-plihon-il-faut-porter

 

Vienne a été un des plus féroces adversaires de la restructuration de la dette grecque. Mais, parallèlement, elle organise celle de la banque Hypo Alpe Adria, nationalisée en 2009, aux dépens, notamment de la Bavière.. « Et pendant ce temps l’autriche restructure sa dette » Romaric Gaudin, La tribune.fr http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/et-pendant-ce-temps-l-autriche-restructure-sa-dette-491019.html

 

Si même le pape et dieu sont SYRIZA (on avait déjà les anciens dieux grecs qui ont déchainé orages et pluies pendant les manif du Nai), alors…. J’en connais à droite qui vont en avaler leur petite croix de baptême. En plus c’est pas une petite phrase comme ça, c’est un grand discours. merci à Morales le président bolivien qui le recevait d’avoir su l’inspirer….« L’austérité, un nouveau colonialisme pour le pape François » La tribune.fr http://www.latribune.fr/economie/international/l-austerite-un-nouveau-colonialisme-pour-le-pape-francois-491257.html

10 juillet

 

Il y a des petits matins totalement déprimants. La reculade de Tsipras après tout ce bordel m’humilie complètement. Est complètement humiliante pour les gens qui se sont battus pour le OXI. On vient de l’apprendre, on ne vaut rien. En fait, on a juste un pouvoir de nuisance. Je ne comprends pas pourquoi c’est si terrible de voir que cette Europe est un empire, qu’elle n’est pas démocratique mais qu’elle sert à dissoudre nos démocraties. Je trouve bien naïf et voire immature de bramer sans arrêt à l’appel à une Europe plus démocratique, plus sociale quand on voit ce qui est fait partout aux gens dans cette sphère européenne. Ce qui est fait concernant mon secteur d’activité comme soit à la culture publique, rien que ça… C’est moi cependant maintenant qui vais passer pour une grande naïve d’avoir imaginé qu’un homme politique pouvait nous défendre, pouvait en mémoire des luttes passées et des massacres que les pouvoirs de l’argent ont permis ou fait, se dresser contre ce mur avec la dignité, le courage la passion de la justice…. Finalement pour 50 milliards il se couche. Certes on ne peut pas lui reprocher d’avoir manquer de courage, mais je ne comprends pas que mercredi il n’ait pas fait un discours fort pour accuser l’Europe et ses méthodes dans ce saint parlement de Strasbourg… Au lieu de ça il a salué un organe démocratique (dans une assemblée consultative (genre la chambre basse sous l’empire)… Je ne comprends pas.

 

La question qui se pose maintenant est la suivante Quand Yanis Varoufakis dit ceci qui est tout à son honneur : « In my first week as minister for finance I was visited by Jeroen Dijsselbloem, president of the Eurogroup (the eurozone finance ministers), who put a stark choice to me: accept the bailout’s “logic” and drop any demands for debt restructuring or your loan agreement will “crash” – the unsaid repercussion being that Greece’s banks would be boarded up. Five months of negotiations ensued under conditions of monetary asphyxiation and an induced bank-run supervised and administered by the European Central Bank. The writing was on the wall: unless we capitulated, we would soon be facing capital controls, quasi-functioning cash machines, a prolonged bank holiday and, ultimately, Grexit. » J’ai envie de lui répondre : « Vous vous attendiez à quoi ? Vous n’aviez donc pas prévu ? Tous nous avons eu peur pour vous dès le premier jour et il nous a fait mal de vous voir tous les jours subir ces crapules à demi zombies (je vous parle depuis notre être sensible, étoffe dont j’ai cru voir que vous étiez fait – au passage bravo pour ne pas être devenus fous, il y avait de quoi. Comment donc ? Vous pensiez convertir cette machine à vos idéaux ? à votre raison ? C’est une erreur politique, celle-là, et en même temps pour gagner ce combat électoral du 25 janvier,vous deviez prendre en compte la sincère naïveté de votre peuple, sur cette idéale Europe vaccin contre la dictature. Cependant la véritable erreur politique c’est que vous ne vous soyez pas engouffré dans la brèche ouverte par ce notoire alcoolique tout autant notoire crapule qui s’est moqué de vous et vous a fixé votre sort quand en février il déclara tout de go, au nez et à la barbe de vos électeurs que les traités ne pouvaient être changés par des élections ou de la démocratie. Il fallait lui demander qu’il développe. Vous auriez pu alors montrer à vos électeurs qui pensaient que l’UE était un vaccin anti-dictature ou régime autoritaire que l’indésirable chassé revenait par la fenêtre de plus en plus ouverte avec les chaleurs de la saison méditerranéenne. La question du référendum n’aurait alors plus été la même même si tous les électeurs du Oxi ou leur majorité étaient déjà acquis après six mois de ce spectacle affligeant à l’idée que l’UE était un contre-poison plus dangereux. Votre sincérité nous touche, nous espérons fortement que nous n’allez pas lâcher la proie pour l’ombre. Bien sûr que nous n’avons pas peur de la sortie de l’euro. » « Germany won’t spare Greek pain – it has an interest in breaking us » The gardian.com http://www.theguardian.com/commentisfree/2015/jul/10/germany-greek-pain-debt-relief-grexit


Yanis Varoufakis, à pied, se rend chez le premier

ministre britannique, début Fébrier 2015

 

De Nicolas Romeas : « « Insistons : Nous assistons à un impressionnant tir groupé de la propagande des médias néolibéraux pour tenter de faire croire à une capitulation de Syriza. Comme la plupart des gens ne lisent pas les textes dans le détail, ils ne se rendent pas compte que le plus important dans la nouvelle donne est l’acceptation par les créanciers de la restructuration de la «dette» grecque et que par ailleurs une grande majorité des mesures acceptées concerne les plus riches et va en fait dans le bon sens. L’effet recherché (et en grande parte atteint) par cette propagande est une violente déception, une démoralisation qui démobilise ceux qui attendaient beaucoup de Tsipras après le référendum, afin de casser cette dynamique qui risquerait d’encourager d’autres mouvements de la vraie gauche européenne. Cette propagande a pour but de faire croire à une reddition sans condition devant les adversaires européens de la Grèce et d’attiser ainsi le sentiment d’humiliation à la gauche de Syriza pour que ces propositions (dont les mesures les moins bonnes sont réversibles) ne soient pas adoptées. Tsipras a très bien joué. Laisser entendre qu’il a perdu est la nouvelle stratégie de l’adversaire dans cette guerre pour essayer de l’affaiblir. » On peut toujours rêver.

On peut revoir avec intérêt In girum nocte et consumitur de Guy Debord (1978) pour voir l’événement grec et ce qui s’est déplacé, ou d’où il vient et ce dont nous revenons.

https://www.youtube.com/watch?v=hYxw8wKn7x8

J’entendais de la musique depuis ma terrasse. Je suis sortie, me suis dirigée vers la source et à 300 mètres de chez moi, c’est l’université du Pirée. Là trois cents étudiants étaient réunis pour un concert de rap, ouvertement politique. Pas de banderoles, juste les chanteurs. Un rap grec. Véritablement improvisé. Au niveau musical, plus développé qu’en France car intégrant la tradition de la chanson grecque, de ses mélodies. Extraordinaires. Les jeunes. 85% de cette tranche d’âge ont voté OXI. Ils n’ont pas d’avenir, leur dit-on, ils sont là, nus, avec leur amour (peut-être sous mes yeux cinq ou six couples s’embrassant, s’enlaçant). Toutes les paroles des chansons sont directement politiques, parlent de « leur argent » (pas le leur mais l’argent de « ceux-là » en haut), de liberté, de l’amour, de tout ce cirque. Ils lancent ces fusées de détresse qui font des nuages rouges. Des filles dansent. Cette jeunesse sacrifiée qui ne sait pas comment se défendre, sinon avec des chansons. Oh non elle ne va pas se laisser sacrifier. « Peiraotes, vous êtes là ? » Et la foule répond Oui, et des garçons déjà hommes entonnent des slogans anti-fascistes (car c’est cela). C’est beau, et ce qui est impressionnant, c’est que, de ce style de musique, américain (populaire), ils gardent l’essence : l’improvisation, la scansion, la parole crue sur le réel (j’ai entendu le mot « grexit »), et en même temps, ils grécisent ça avec un instinct inouï. Loin d’avoir assisté à un épisode de l’américanisation, j’ai vu la digestion d’une forme et son appropriation. Pour comprendre il faut aussi se rappeler que le meurtre du rappeur Pavlos Fyssas avait été commis au Pirée. Et aujourd’hui s’ouvrait le procès de l’Aube Dorée, les familles des victimes n’ayant pas été autorisées à se porter partie civile, ce qui est bizarre. Je n’ai pas pris de photos, faute d’être sortie dument équipée, mais aussi à un endroit, ce genre d’événement existe par une autre voie, comme le OXI a existé malgré les médias et leurs images de terreur… La résistance passe ailleurs. Je préfère écrire qu’un garçon et une fille se sont longuement embrassés à côté de moi sur ces paroles de révoltes, de colère, de lucidité, que de les prendre en photo. Je préfère écrire avoir vu une jeune fille danser timidement dans le mouvement d’une liberté du corps qui s’ose, d’inventer ses mouvements, que de la photographier. Il faut protéger l’ombre.

Sur les pressions américaines : »Ne croyant plus qu’Alexis Tsipras puisse céder aux exigences butées d’Angela Merkel ce que ses propres concitoyens ont refusé à une majorité écrasante par référendum, Jack Lew en appelle d’urgence à une décote de la dette grecque de 317 milliards… comme demandée par le gouvernement grec ! Plus humiliant pour Angela Merkel, tu meurs. Pour bien enfoncer le clou, Jack Lew fait donner le clairon du FMI (dont on rappellera que le siège est opportunément à Washington). Retournant son jupon sans pudeur, Christine Lagarde, inflexible créancière avant le défaut grec du 30 juin, en appelle désormais elle aussi à une « coupe de cheveu » décoiffante dans la dette grecque. » Il est vrai que si Tsipras gagne l’effacement complet de la dette grecque, rester dans la zone euro encore quelques temps ne serait pas mauvais. On pourrait attendre la victoire de Podemos puis de la gauche en Irlande etc, et peut-être que l’on pourrait faire sauter le TAFTA…. » « Grexit : les USA mettent les pieds dans le plat de Merkel. »http://www.politis.fr/Grexit-les-USA-mettent-les-pieds,31883.html

Slavoj Zizek : « Le référendum grec, une chance pour l’Europe de se réveiller ». Article en anglais. 

9 juillet. 

Il y a une petite différence entre le référendum de 2005 en France et celui d’aujourd’hui en Grèce : d’abord il n’y avait pas l’austérité en jeu si j’ose dire, ensuite on n’avait pas cet affrontement politique brutal, avec cette pression via les banques. La manière dont la votation des Grecs a été reçue est totalement déprimante, non pas qu’on ne le savait pas, mais les voir réagir dans un tel déni pour que vraiment rien ne bouge. Ça me déprime, là j’ai envie que tout saute !

C’est ce que je disais, tout ce méga cirque de la haine contre la Grèce est une histoire de xénophobie. Excellent texte de Michel Koutouzis qui rappelle la question de l’autre et file une très belle métaphore : « (… )Patrie aussi bien de la litote spartiate que de la verve athénienne, la péninsule grecque inventa aussi la Pythie et lui donna un rôle : celle qui ne dit rien et ne cache rien. Interpréter ses paroles impliquait que l’homme s’implique. L’interroger exigeait que l’on s’engage, que l’on explique, et surtout que l’on décide. Se mettre à nu et inventer le réel, se tromper, certes, en s’abandonnant aux appels alléchants des Sirènes, mais se redressant aussi, en choisissant toujours la condition humaine, la préférant à la quiétude morbide des dieux, qui, en Grèce, à l’image des hommes, n’ont jamais été infaillibles. Pas de bobards, on a besoin de vous, de l’inexplicable, de l’injuste, de l’irrationnel, mais ce n’est pas vous – que nous avons gracieusement inventé -, qui nous imposeront l’immobilité de vos certitudes. Oui au destin, à condition qu’il soit juste un obstacle à franchir, un naufrage à dépasser, un échec à braver. On emmerde les bienveillantes, on abandonne joyeusement Circée et son immortalité. Celle qui ne dit rien et ne cache rien, nous guide et vous dévoile. Pauvre Dijsselbloem, qui croit qu’en répétant des phrases toutes faites, sur le « travail à accomplir », le « chemin à faire », la « confiance à (re-) instaurer », croit toujours que là où Circée a lamentablement échoué, lui pourra réussir.(….) » http://blogs.mediapart.fr/blog/michel-koutouzis/020415/celle-qui-ne-dit-rien-et-ne-cache-rien

 Ce que ne réalisent pas les Sarkosy, les Juncker, les Merkel and co c’est que leurs déclarations sont relayés dans les médias grecs et notamment mises en spectacle sur les chaînes de télé et que leurs déclarations hypocrites, égoïstes voire mensongères rendent de plus en plus évident que partir de la zone euro ne serait pas le drame qu’on nous décrit.

 

Beaucoup réfléchi ces dernières semaines, à l’idée de peuple, de réapparition de l’idée de peuple. L’événement grec de ce point de vue aura donné de magistrales leçons politiques aux peuples, leur rendant possible de se ré-approprier leur conscience d’eux-mêmes – sans quoi ils n’existent pas. Leçon au sens d’école, d’apprendre comment faire.

On est trop gentil ! Je voudrais que le ridicule de Hollande, la lamentable pantalonnade de tout ce qui a entouré la critique ouverte d’un référendum dans un pays souverain nous fasse plus rire, qu’on les tourne en bourrique, tous ces sinistres pitres comme donc notre éminent président qui ne voit pas plus loin que le bout du nez d’une actrice médiocre fille de grands-bourgeois, cet espèce de vendu au groupe Bilderberg, cet agent-double qui doit s’en faire un max sur des comptes off shore pour tenir sa plèbe de « sans-dents », ce mécanisme sans avenir, ce larbin qui a détruit tout espoir, je voudrais que 60 milllions de français en rient comme d’un pauvre con qui n’a rien compris à la vie. Pas d’inquiétude quant à cette sortie de l’euro qu’il nous a promise si le OXI l’emportait ; on est prêts et enthousiastes ; que cette merde ne nous colle plus aux doigts ; que cette monnaie qui ne ressemble à rien tombe. Ah je les sens, mes racines peuple, ma peur d’être sans défense, que ma voix soit seulement décorative, et puis tout ce qu’ils font à mes semblables dont ils organisent l’acculturation. Macron a raison de parler de roi, de regret de sa décapitation, je n’en demande pas tant mais qu’il parte oui qu’il dégage ça oui…

 

8 juillet

Alors dans la course de l’événement, on en oublierait presque de nommer ce qui a été fait et qui se continue. Une violation de toutes les règles de démocratie pendant une semaine – les principales chaînes de télé grecques martelant une propagande folle, et quid des Moscovici Sapin, Juncker, Martin Schultz, qui sont intervenus  le dimanche, et même la vieille Delors ils l’ont ressorti de son placard pour lui faire signer une déclaration…. Ce gâteux responsable de pas mal de choses aujourd’hui par idéalisme mal placé, passons – et cette violation continue sans gêne de la démocratie donc, à l’aise, on remet le truc de l’eurogroup et de Tsipras qui doit « apprendre à faire des propositions sérieuses ». Je pense qu’il rigole sous cape, la Grèce n’a économiquement aucun intérêt à un accord aujourd’hui, seulement au défaut. Sauf que j’ai remarqué un truc : depuis six mois, la commission sur la vérité de la dette grecque demande en vain les numéros de compte sur lesquels est tombée la manne de l’aide franco-allemande : on le sait c’est parti dans les banques françaises et allemandes aux principales mais sur ces 250 milliards il y avait quelques remerciements aux conseillers qui ont monté cette juteuse opération et que par exemple on aurait pris la peine,  de les rétribuer depuis les banques bénéficiaires, étant donné qu’on était sûr d’écraser toute cette plèbe grecque….. Il me semble clair au vu du silence de mort de lundi que aucun n’avait prévu le Non et certainement pas à 62%. Les télés grecques disaient 50,3% à 20 h et commençaient les commentaires sur le pays divisé en deux et le fait que ça ne voulait rien dire. Elles accusaient leur échec en tant qu’outil de propagande. Maintenant il leur faut dénier ce fait obtus que des gens votent et que c’est eux qui abondent la légitimité du pouvoir. Mais si on réalise qu’en fait tout ce petit personnel politique c’est une mafia, jusqu’à la Merkel qui s’est peut-être fait dédommager, on comprend leur incroyable attitude – tuer le témoin car bien évidemment Tsipras… il a les pièces en main même si Samaras dans la nuit du 25 au 26 janvier a fait tout cramer… Et la Grèce est un petit pays… Tout se sait… D’ici on les regarde avec distance, et on sait ce qu’ils cachent, leurs crimes… Merci BNP, merci Crédit agricole, merci Deusche Bank…. Banque dont le président, même si ce n’est pas très médiatisé, très jeune président après deux démissions très récentes de prédécesseurs, a averti que sa banque ferait faillite si la Grèce sortait, et Merkel n’entendrait rien ? Cette pauvre fille a tellement escroqué qu’elle préfère crever dans une explosion générale que de répondre de son escroquerie. 

Discours de Tsipras au parlement européen. « Nous voulons un compromis honorable ».Tsipras a bien parlé mais à qui ? C’est lassant à force ces gens qui parlent sans savoir de quoi ils parlent, qui répètent les déformations de journalistes apointés ou des hiérarques mi alcooliques mi décérébrés style Juncker, totalement cyniques, et qui dirigent ce vaisseau fantôme qu’est devenu l’Europe emprisonnée dans l’UE. Blog de Jacques Sapir  et sa traduction par Dimitris Alexakis και στα ελλληνικα στο Youtube

 

Très beau documentaire en hommage au OXI. 

 « Toujours en Ellada les élections ont été une fête » m’a dit mon ami dimanche. Ce bien précieux qu’on nous vole en France depuis des décennies… Depuis 83 ? La rigueur pour rester dans le serpent monétaire ça vous rappelle un truc ? Le « serpent » ou le boa allemand… L’erreur politique impardonnable de Mittérand qui a anéanti tout le combat.

 

Jacques Sapir : « Cette victoire du « Non » a aussi, et c’est une évidence, une résonance particulière en France. Elle a lieu quasiment dix ans après une autre victoire du « Non », cette fois dans notre pays (ainsi qu’au Pays-Bas). Il s’agissait alors, en 2005, du projet de Traité Constitutionnel Européen. Ce projet fut rejeté dans notre pays par plus de 54% des suffrages. Ici encore la campagne de presse menée par les partisans du « oui » avait passée toute les mesures, franchie toute les bornes. Les partisans du « non » furent enfouis sous les injures et les menaces[3]. Mais ils tinrent bon. De là date le divorce, sans cesse grandissant, entre les français et la caste médiatique, divorce qui se lit à la fois dans les statistiques déclinantes de la presse « officielle » et dans l’explosion de l’audience des blogs, dont celui-ci. » 

Tiens j’ai croisé cet après-midi Panagiotis Grigoriou à l’εν πλω d’Egine. Il était avec le groupe qu’il emmène en croisière. Nous nous étions croisés à Marseille lors des journées de novembre consacrées à la Grèce au Mucem. et bien sûr je suis son site, ses chroniques (dont on peut lire une partie dans La Grèce Fantôme, un excellent ouvrage, journal de la crise)…… Il était en train d’écrire un nouveau texte, il attendait les résultats de l’Eurogroup…..et il parlait comme si on était déjà dans l’après-Union européenne, confiant, disant que cela serait dur mais qu’on avait beaucoup de choses ici…

 

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Les déclaration de Macron sur la révolution, le peuple, le vide laissé par le roi mort, ainsi que sur l’assimilation de Tsipras à de l’extrême-droite sont extrêmement graves. Il doit s’excuser auprès du peuple français, du peuple grec et démissionner et retourner bosser dans sa banque Rotschild dont il est associé. Sa banque bénéficie encore de la dette grecque, et est aussi impliquée dans les financements de I.G Farben auparavant, entre autres ignominies.

 

« Le soutien à la Grèce entremêle donc deux discours : le désir d’épauler, au nom d‘une vision de l’histoire à venir de l’Europe, un pays qui manifeste d’exprimer sa volonté politique face à des logiques jugées technocratiques ; et de panser les plaies d’une conscience française encore enflammée par le souvenir du traité de Lisbonne, ratifié par le Parlement en France en 2008. Coralie Delaume confirme ce diagnostic quand elle évoque le débat public entretenu en France autour de la question européenne: «Les européistes accusent ceux qu’ils appellent les souverainistes d’être favorables au repli sur soi, au repli national. Mais là on voit que nous témoignons notre solidarité avec le peuple grec. Les vrais internationalistes, c’est nous!» Slate.fr « La Grèce, une passion française » 

Je reprends les mots de Coralie Delaume : « Tout va très bien en Allemagne. C’est un pays très équilibré. Le « nationalisme » ? Oh ben non, ça, c’est juste une maladie grecque… » .[Traduction du titre de couverture : « pas de milliards en plus pour la Grèce, aujourd’hui, il nous faut un chancelière de fer »] »imgres-1

7 juillet

ils disent n’importent quoi en France notamment et voici un article qui recense quelques inepties prononcées…. Il est flagrant qu’en France beaucoup parlent des Grecs ou disons de ceux qui sont leurs « autres » sans rien connaître de leur histoire, de leur vie, de leur culture, de leur situation politique même… en toute impudence.

moi j’y crois !
une sortie de l’UE est une solution bénéfique pour le peuple avec le peuple.
Valerie Vasic – 7 juillet – facebook

7 juillet

 Il est flagrant qu’en France beaucoup parlent des Grecs ou disons de ceux qui sont leurs « autres » sans rien connaître de leur histoire, de leur vie, de leur culture, de leur situation politique même… en toute impudence.  A propos de deux journalistes Quatremer et Le Parmentier.  C’est de la xénophobie. « Couverture médiatique du référendum en Grèce : le meilleur du pire » Acrimed.org. 

« La tendance à la conformité des opinions et des positions, en politique comme dans le champ de la connaissance, est le malheur de la démocratie comme de la recherche. »

La fabrique des imposteurs, Roland Gori, Les liens qui libèrent, 2013

La Grèce va-t-elle « montrer » l’exemple ou bien « servir » d’exemple ?
Antoine Le Roux – 06 juillet – mediapart

c’est en grèce que ça bouge
Dimitris Alexakis – 6 juillet – facebook

6 juillet

Varoufakis le jour de sa démission : « Nous, à gauche, savons comment agir collectivement, sans attachement aux privilèges de la charge. Je vais soutenir pleinement le Premier ministre Tsipras, le nouveau ministre des Finances, et notre gouvernement. L’effort surhumain pour faire honneur au brave peuple de Grèce, et le célèbre OXI (NO) entendu par les démocrates du monde entier, ne fait que commencer. » Humanité.fr

6 juillet

On n’a qu’une envie ce matin, c’est de voir la tête de tous ces abrutis eurocrates et de leurs suppôts gouvernementaux….. la tête de Hollande, de Merkel, de Juncker, de Lagarde, après tout ce qu’ils ont fait et dit, la tête de Donald Dusk, de Sapin, de Moscovici, après ce qu’ils sont fait comme pression…. Cette fois ils ne font pas de déclaration, ils se taisent, ils se concertent ils font leur petit plan dans le dos des gens, pas un pour dire Je salue la détermination du peuple grec… Le nouveau ministre des finances serait Tsakalotos, plus à gauche, plus souverainiste ?

[…] Le chaos intervient-il à notre échelle quotidienne : pouvons nous intervenir, dans une certaine mesure, sur le cours des événements ?

Trinh Xuan Thuan, Le chaos et l’harmonie : La fabrication du Réel, Folio essais, 2005

confirmation : victoire du non
Yannis Youlountas – 5 juillet – facebook

5 juillet

comment un pays si petit a t il réussi à secouer la planète avec une histoire referendum et de démocratie… Spécial dédicace à tous les milieux intellectuels français
qui viennent de se suicider par silence

[…] Un événement fortuit, de faible amplitude, peut-il ainsi bouleverser la trame de nos existences à l’échelle de l’individu comme de la société ?

Trinh Xuan Thuan, Le chaos et l’harmonie : La fabrication du Réel, Folio essais, 2005

Le 3 juillet, au soir, Place Syntagma, discours de Tsipras…. Le plus grand rassemblement depuis trente ans au dire des commentateurs. Suivi d’un concert avec des dizaines de chanteurs dans la tradition des concerts politiques de gauche. Voilà en substance ce qu’il dit :  » La démocratie c’est une fête, aujourd’hui nous fêtons la démocratie, aujourd’hui que nous prenions notre destin en main, que le peuple grec prenne sa liberté, que nous dépassions la peur, que nous changions l’Europe, l’Europe des valeurs…… depuis ici où est née la démocratie, toute l’Europe a les yeux sur nous….  » etc, etc. Ce n’était pas lui qui écrivait ses discours mais un jeune homme qui a démissionné en août, de dégoût.

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une démocratie optocratique (1)

#1 la république des ombres face aux événements place taskim à istanbul, en 2013 #2 une démocratie optocratique face à l’événement grec de 2015


cette plateforme d’échanges est le support à une rencontre d’écriture numérique _sur facebook du 30 oct. au 05 nov. 2015, et à une installation-performance en streaming _diffusée simultanément au 28es festival Les instants vidéo à marseille [22h] &  beton7 à athènes [23h], le 11 nov. 2015.

les réseaux sociaux font circuler des informations sélectionnées et commentées. leurs développements ont démultiplié et démocratisé les échanges, comme les réactions qui les accompagnent. alors que, peu à peu, les nouvelles technologies de l’information et de la communication ont transformé l’appréhension de nos modes d’existence, facebook et twitter semblent valoriser l’interrogation collective et continuelle de leurs fondements. passés dans leurs espaces de commentaires, ripostes et manifestes soudent des communautés de pratiques, de sens et de valeurs.

« Je ne sais plus quelle autorité s’est demandé il y a peu de temps ce qu’était en fait le peuple. Il y a eu aussi dans les années 1970 et 80, des philosophes pour penser « le peuple qui manque ». Le Peuple, ça n’existe pas, me semble-t-il, sinon comme allégorie pétrifiante de ce qui est justement tout vivant.
Ce qui existe, ce sont des peuples, l’extraordinaire diversité des peuples, et cette idée qu’il s’agit plus d’un adjectif, quelque chose de peuple en nous. Il est possible que parfois nous perdions ce côté peuple. »  Et le crime fut presque parfait…

Mari.Mai Corbel, Grèce, jeudi 23 juillet 2015, site mari.mai corbel

pierre

les pierres numérotées de l’acropole d’athènes, labelm-public, 2015

depuis 2009, les laboratoires participatifs de création du labelm-public s’organisent autour d’espaces de réflexions transdisciplinaires, d’ateliers collaboratifs de création et de représentations publiques. ils permettent à des intervenants d’horizon diverses, travaillant sur des problématiques voisines, d’interagir dans la réalisation d’une œuvre collective.

« il ne s’agit pas de revendiquer l’idée vague de la réalité comme un horizon riche et touffu mais par nature insaisissable par le langage ou la raison, il ne s’agit pas non plus d’opposer la froide utilisation de la durée comme dimension objective à la diversité subjective du temps vécu. […] Ce qui constitue le temps réel, aux yeux de Bergson, dans la positivité de son contenu conceptuel, c’est d’abord son caractère créateur.
Le temps n’est pas seulement écoulement, passage ; il est transformation, changement. Il est surgissement du nouveau, génération de possibles, ouverture et imprévisibilité. »

Bergson et le temps réel. Une création continue d’imprévisible nouveauté. Jean Cristofol, temporalites.free.fr

ESPÉRER VOIR UN HOMME

« Les peuples sont exposés. On aimerait bien, « âge des médias » aidant, que cette proposition veuille dire : les peuples sont aujourd’hui plus visibles les uns aux autres qu’ils ne l’ont jamais été. Les peuples ne sont-ils pas l’objet de tous les documentaires, de tous les tourismes, de tous les marchés commerciaux, de toutes les télé-réalités possibles et imaginables ? On aimerait aussi pouvoir signifier, avec cette phrase, que les peuples sont aujourd’hui mieux « représentés » qu’autrefois, « victoire des démocraties » aidant. Et pourtant il ne s’agit, ni plus ni moins, que du contraire exactement : les peuples sont expo￾sés en ce qu’ils sont justement menacés dans leur représentation – politique, esthétique –, voire, comme cela arrive trop souvent, dans leur existence même. Les peuples sont toujours exposés à disparaître. Que faire, que penser dans cet état de perpétuelle menace ? Comment faire pour que les peuples s’exposent à eux-mêmes et non pas à leur disparition ? Pour que les peuples apparaissent et prennent figure ? »

Premiers mots du livre de Georges Didi-Huberman. 

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DES LIMBES

« Il y aura des files d’attente, des combats au couteau, une embarcation frêle dérivant au large de Metline, une procession de femmes portant sur le visage de longs masques d’antilope à striures blanches et noires et traversant silencieusement le nord du Mali, des militaires en guenilles courant derrière un camion dans le désert de Libye comme après un buisson emporté par le vent, des centaines puis des milliers d’hommes sur la mer d’Alboran se retournant l’un vers l’autre et se cherchant des yeux, un mineur afghan, de nom inconnu, marchant seul sur la côte de Jonic, en Calabre, un bateau sans équipage dérivant au large du canal d’Ibiza, des pêcheurs espagnols réparant leurs filets sur la plage de Calp et y voyant soudain apparaître des visages, une barque en flammes au large d’Annaba, des maisons et des champs tout au bord de la frontière turque, un adolescent clandestin disparaissant à l’arrière d’un camion, entre Patras et Ancône, des nuées d’enfants sur le port de Patras escaladant les grilles, courant vers les camions, se dispersant, réessayant quelques minutes ou heures plus tard et finissant à bout de ressources par se transformer en oiseaux, un homme d’une cinquantaine d’années et une jeune fille traversant au matin un champ de mines à la frontière gréco-turque et disparaissant eux aussi, devenant fumée, des mains et des regards à travers les grillages du centre pour demandeurs d’asile de Charleroi, Belgique, une tombe de fortune à la frontière grecque, un simple mot tracé sur le carton, “Afghan”, un téléphone cellulaire et le numéro d’un appartement de Tunis composé d’une main tremblante au milieu de la mer, une voix, une file d’attente dans le réfectoire du centre pour demandeurs d’asile de Sandholm, Danemark, l’heure de la paye sur le chantier de démolition de navires de Chittagong, Bangladesh, la silhouette de Wadim S., autour de 21 ans, immigré de Lettonie marchant au bord d’une voie ferrée près de Hambourg, la silhouette de Maiouad …, garçon de 15 ans traversant pieds nus une autoroute près de Calais, une lettre adressée à Jimmy Mubenga, 46 ans, originaire d’Angola, la silhouette penchée d’une Érythréenne de 22 ans sur la route, entre Tbilissi et Foggia, quelques mots en arabe retrouvés dans la doublure du manteau d’un mineur de nom inconnu, près de Trieste, la notification de refus à la demande d’asile déposée par Osman Rasul, 27 ans, Irakien (Nottingham), un sac de sport retrouvé dans une cellule de la prison de Langenhagen, un livre ayant appartenu à un homme de pays et de nom inconnus poignardé par un autre demandeur d’asile, à Alves, Suisse, dans un appartement loué par l’Office d’immigration, le portrait souriant d’Abdoulaye …, 20 ans, né en Côte-d’Ivoire, le portrait d’Alan Rasoul Ahmed, Irakien, qui souffrait du mal du pays, “left in limbo”, ce qui signifie en anglais “en prison” et en latin du Moyen-Âge “à la frontière de l’Enfer”, Liverpool, la photographie de Ramahdin …, Afghan de 16 ans, dans une rue de Dunkerque, en route vers l’Angleterre, une photographie d’identité de …, 15 ans, tué par l’explosion d’une bombe artisanale alors qu’il recherchait avec sa mère de la nourriture dans les poubelles du quartier de Patissia, Athènes, la photographie de … El Abbouby, 25 ans…  »

Un texte de Dimitris Alexakis, sur son blog La vie sauvage, sur les réfugiés et les noyés de la mer Egée….

 

l’événement-grec, « ce qui nous vient depuis la grèce », ce lent soulèvement commencé dans les années 2010.

 

un journal du site facebook de mari-mai corbel 

du 5 Juillet au 13 août 2015, athènes.

 

13 août

Le Monde : " La nuit du jeudi 13 au vendredi 14 août a été tumultueuse et interminable pour les trois cents députés grecs. A l’issue de plusieurs heures de débats, la Vouli, le parlement hellène, a adopté au petit matin le troisième plan d’aide de 85 milliards d’euros au pays, ainsi que la liste de réformes prioritaires à appliquer dès cet été. Au total, 222 élus ont voté pour, 64 se sont prononcés contre – dont une trentaine membres de Syriza, y compris l’ex-ministre des finances Yannis Varoufakis –, 11 se sont abstenus (3 députés étaient absents). Le texte a donc été validé à la majorité grâce au soutien des trois grands partis d’opposition, Nouvelle Démocratie (conservateur), le Pasok (socialiste) et To Potami (centre gauche). A la suite de ce vote, aussitôt salué par le ministre français des finances Michel Sapin, les ministres des finances de la zone euro (Eurogroupe) réunis le 14 août à 15 heures à Bruxelles, devaient à leur tour donner leur feu vert à l’accord. Ce dernier détaille la longue série de réformes, telle que la suppression des préretraites, que la Grèce doit appliquer en échange d’une nouvelle aide."

 

graffiti vu au Pirée, sur la porte d’une école : « Αλητη Τσιπρα » aliti Alexis Tsipras jeu de mot avec le prénom Alexi et le substantif aliti qui signifie cloche, clochard vaurien loubard rôdeur canaille…

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11 août

Zoe Kostantopoulou, transcription de son intervention du 11 juillet, justifiant son refus de voter le soit-disant « accord ». « Ma responsabilité envers l’histoire dans cette institution, je l’assume en répondant « présente » au débat et au vote d’aujourd’hui. Je considère ainsi que je suis plus utile au peuple, au Gouvernement et au Premier Ministre, aux générations futures et aux sociétés européennes, en exposant au grand jour les véritables conditions dans lesquelles le parlement est appelé à prendre des décisions et en refusant le chantage, au nom de l’alinéa 4 de l’article 120 de la Constitution. Le peuple grec est le deuxième à subir une telle agression à l’intérieur de la zone euro. Il a été précédé par Chypre en mars 2013.

La tentative d’imposer des mesures que le peuple a rejetées par référendum, en utilisant le chantage de la fermeture des banques et la menace de la faillite, constitue une violation brutale de la Constitution et qui prive le Parlement des pouvoirs que lui attribue cette même Constitution. Chacun et chacune a le droit et a le devoir de résister. Aucune résistance dans l’histoire n’a été facile. Cependant, nous avons demandé le vote et la confiance du peuple pour affronter les difficultés et c’est face à ces difficultés que nous devons maintenant réussir. Et sans avoir peur.

Transcription du discours de Zoe Konstantopoulou qui refuse de voter le mémorandum III, dans la nuit du 11 juillet. Extrait et intégralité sur le lien ici du site d’Attac

 

« Le bon rhétoricien, le bon rhéteur est l’homme qui peut parfaitement et est capable de dire tout autre chose que ce qu’il sait, tout autre chose que ce qu’il croit, tout autre chose que ce qu’il pense, mais de le dire de telle manière que, au bout du compte, ce qu’il aura dit, et qui n’est ni ce qu’il croit ni ce qu’il pense ni ce qu’il sait, deviendra ce que pensent, ce que croient, et ce que croient savoir ceux auxquels il l’a adressé. »

p. 14, Le courage de la vérité – Le gouvernement de soi et des autres III – Cours du Collège de France 1934, Seuil/Gallimard, 2009

7 août

Ο εκβιασμός Σόιμπλε, το δημοψήφισμα και η εναλλακτική πρόταση

 Ένα κείμενο πολύ κριτικί (…) : Δεύτερο, από πότε η κυβέρνηση γνώριζε για τους εκβιασμούς και την πραξικοπηματική τακτική των δανειστών; Στο ιδρυτικό συνέδριο του κόμματος, τον Ιούλιο του 2013, δεν γινόταν ευθέως λόγος ότι σε περίπτωση που αντιμετωπίσουμε τους εκβιασμούς των δανειστών θα είμαστε έτοιμοι και σε κάθε περίπτωση θα βάλουμε πάνω από οτιδήποτε άλλο τα λαϊκά συμφέροντα; Δεν γνώριζε η κυβέρνηση για εκβιασμούς τουλάχιστον από το Φεβρουάριο, όταν δικαιολόγησε την υπογραφή της συμφωνίας της 20ής Φεβρουαρίου ακριβώς με το επιχείρημα ότι «βρεθήκαμε προ ωμού εκβιασμού», όπως δήλωσε ο Ευκλείδης Τσακαλώτος; Τι έκανε από το Φεβρουάριο μέχρι τον Ιούνιο για να ετοιμαστεί ώστε να αντιμετωπίσει τον εκβιασμό;  (…) »

Le chantage de Schäuble, le referendum, l’alternative

Un texte très critique. Extrait : « Deuxièmement, depuis quand le gouvernement connaissait sur les chantages et la stratégie, de coup d’Etat, envisagée par les créanciers ? Lors du Congrès fondateur du parti, en juillet 2013, n’avait-il pas été explicitement énoncé que, au cas où nous devrions faire face aux chantages des créanciers, nous serions prêts et que, dans tous les cas, nous placerions au dessus de toute priorité les intérêts populaires ? Le gouvernement ne connaissait-il sur les chantages, tout au moins depuis février, lorsqu’il a justifié la signature du 20 février par justement l’argument que « nous avons été face à un chantage cru », selon les déclarations d’Euclide Tsakalotos ? Qu’a-t-il fait de février à juin pour se préparer à faire face au chantage ? »

Intervention au comité central de SYRIZA du 30 juillet de Panos Kosmas (Traduction sur le site de SYRIZA de Paris) /  Τοποθέτηση στη συνεδρίαση της Κ.Ε. του ΣΥΡΙΖΑ 30 Ιουλίου 2015 από Πάνος Κοσμάς

 

11 novembre 2014. Séminaire avec Georges Didi-Huberman. Pleurs, peuples – deuxième partie.

6 août

Un jeu d’enfant ? et ce serait pour cela que tous jouent au méchant loup et aux monstres ? pour faire peur ? et nous faire passer l’envie de ce jeu d’enfant ? « Grâce à une faille dans la conception de l’euro, la Grèce pourrait quitter la zone euro sans trop de complications techniques ou juridiques. »

Comment la Grèce pourrait quitter l’euro

 Gregory Filo titre son post :  » Poutine et le douaire de Byzance ». Au fait, camarades, où sont passés les insignes du grand pouvoir impérial romain, ceux que les barbares envahissant Rome ont envoyés à Constantinople à l’empereur romain d’Orient… Aujourd’hui, nos bons barbares bien domestiqués de France, d’Allemagne, de Finlande et Cie sans oublier les souches qui se sont contentés de vivre en Belgique, ou au Luxembourg semblent animés d’un étrange refoulé impéraliste – les frontières de la CEE qui englobait 6 pays furent exactement celle de du saint empire romain germanique (carolignien) qui n’avait en fait rien de romain, n’en était qu’une parodie. Grande chasse au trésor ouverte dès à présent.

« En réalité, la rivalité entre l’Europe occidentale et l’Europe orientale remonte même plus loin, à Charlemagne et au schisme religieux de 1054, qui engendrèrent une série de préjugés anti-Grecs qui furent repris contre les Russes après la chute de Constantinople. Invasions allemandes avec les chevaliers Teutoniques, suédoises en 1240 et 1712, polonaises en 1612 et 1919, française en 1812, anglaise en 1853, allemandes en 1914 et 1941, américaines et européennes avec l’extension de l’Otan après 1990, l’attaque géorgienne de l’été 2008, authentifiée par un rapport du Conseil de l’Europe, et le putsch ukrainien du 22 février 2014, la liste des agressions occidentales contre la Russie est longue. »

Article d’une député du grand conseil du canton de Genève.

 

1011201-LEmpire_romain_dOrient_à_la_mort_de_Justinien

5 août

Je poste le texte de Mireille Batby qui arrive dans deux heures à Athènes pour 15 jours : « difficile cependant de défendre d’autres hypothèses que celles d’une humanité assujettie à d’emphatiques et symboliques figures de représentation. difficile de croire que les sociétés qui organisent cette humanité peuvent accompagner des hommes et des femmes dans la défense de leurs imperfections et leurs incomplétudes. traditionnel, évidement, de constater l’incapacité humaine de se mesurer à sa finitude, misant sur la science, la technique et l’art pour atteindre une réalité illusoire figée par la culture, supportée par l’enseignement, guidée par l’économie.
et portant, essentiellement chacun porte son indubitable incapacité de n’être autre chose qu’un être vivant incapable d’élaborer autre chose que des outils vecteurs de ce hiatus de résistance à toute infinitude. idéologiques, philosophiques ou religieuse, ces prothèses que chacun façonne n’ont comme finalité aucune réalité si ce n’est celle certaine d’être périssable. responsable de ses projections, de ses représentations honorées comme des divinités, morcelé, additionné, fusionné ou augmenté, chacun se regarde et se défend de n’être autre, par nature.
je suis venue pour tordre nos images de représentations plus ancrées dans notre intime que des stéréotypes. j’ai vu, réceptionné et sondé des incarnations plus malléables que des avatars. nos administrations de biens, nos réalités supérieures, nos philosophies du vivants, dans leurs progressions programmées, nous tuent. et c’est pour ça que nous les avons fabriquées. nos sociétés sphériques, nos marchés en crises, nos réseaux bridés supportent ce qui nous est insupportable; d’être des mortels. nous aurions seulement préféré qu’en l’endossant, cet appareillage médicamenteux ne nous mettent face à nous. oui, nous aurions préféré que ce que nous avons combiné pour nous éterniser ne nous restitue pas sans cesse notre mort.
sans faire autres que des scenarii et des glissements d’images, ces engins diaphanes et luisants utilisent nos stabilités spasmodiques d’êtres pris dans leurs hyper-réalités brutales comme la preuve d’un référent nécessairement tenu pour réel – allégué par la temporalité et les mouvements d’une origine fictionnelle. Diffusés à l’échelle humaine, dans un contexte de représentation, êtres saturés, attachés au sacrifice, perpétuellement nous encaissons l’illusion d’être vivants.
oui, nous aurions préféré que ce que nous avons arrangé pour nous harmoniser ne nous rétrocède pas sans cesse notre humanité. » Oui nous aurions préféré mais ce n’est pas ainsi. 15 jours de discussions passionnées nous attendent. RDV en novembre dans une performance en principe Athènes – Marseille via les Instants Donnés. Une joie..

De mieux en mieux…. Faut vraiment détruire la zone euro, détruire cette logique… Sur Reporterre :

L’Europe impose à l’Afrique un traité pire que le TAFTA

 

4 août.

Je n’ai plus rien à dire tellement je trouve tout ça nul, voilà que les créanciers continuent de corriger la copie grecque ! Cette langue de bois partout ça commence à m’énerver violemment. Tsipras a fait une erreur. C’est évident. Et l’erreur ne vient pas d’une mauvaise tactique ou stratégie mais d’un défaut d’analyse et ça c’est plus grave. Il n’a pas vu qu’en face l’UE et l’euro sont des armes de destruction des peuples. Et évidemment, ce n’est pas lui qui gagne du temps mais nos ennemis. Le but étant de mettre la Grèce à genou qu’ensuite on mettra une nième mafia au pouvoir comme dans presque tous les Etats des Balkan et on l’aura tellement réduit à néant qu’on dira Oyez bonne gens ce qui arrive, et dans le même temps grâce à la faillite des banques opportunément produite après la saison touristique vers novembre décembre ils vont voler les dépôts et laisser le pays sans défense face à Erdogan. La grosse Lagarde, le vieux Hollande, le crevé de Schäuble (déjà)abattu d’une balle qui l’a raté), pour cause de pas avoir payé sans doute les commissions occultes qu’il devait, paix sur la potiche Merkel, mais pas sur le Juncker qui fait croire qu’il aime les Grecs, qui passe pour je ne sais quoi de plus sympa alors qu’il dit le premier « aucune élections ne peut changer les traités ». Je propose dans l’avenir la dissolution de cette zone qu’est l’UE qui n’est pas un pays car sans peuple.

Grèce : La troïka continue de biffer la copie

 

GREXIT DE GAUCHE CONTRE GREXIT DE DROITE ?

La victoire du non au référendum du 5 juillet 2015 était une victoire du peuple grec mais ce n’était pas la victoire finale. A l’inverse, la signature par l’actuel premier ministre grec de l’accord du 13 juillet 2015, par laquelle il franchissait lui-même ses propres lignes rouges pendant cinq mois de négociations, était une défaite du peuple grec, mais ce n’était pas non plus la défaite finale. Il y a une illusion selon laquelle il y a de nouvelles négociations entre la troïka et la Grèce pour la signature d’un troisième mémorandum. Les fonctionnaires de la troïka, le véritable nouveau gouvernement de la Grèce, sont à Athènes. Nous connaissons déjà la suite, le scenario du film. Il y aura des négociations pendant plusieurs semaines, la troïka demandera de nouvelles réformes réactionnaires, la majorité de Syriza fera des discours et puis après une nouvelle nuit blanche elle acceptera encore une fois le diktat de la troïka.

C’est la célèbre théorie sociale-démocrate du moindre mal. Une politique de droite faite par un gouvernement de gauche, ce serait un moindre mal par rapport à une politique de droite faite par un gouvernement de droite. Toute l’histoire prouve le contraire. Une politique de droite faite par un gouvernement de droite est une politique réactionnaire et une politique de droite faite par un gouvernement de gauche est généralement une politique encore plus réactionnaire.

Article de Bernard Fischer

 

 

2 août

Pierre-Jérôme Adjedj a écrit ce texte, depuis Berlin où il habite. Il m’a contacté très alarmé lorsqu’il a appris ce que Schäuble voulait faire avec les biens publics grecs, via une agence directement domiciliée au Luxembourg. Il me rappela la carrière politique de Schäuble comme liquidateur de la RDA.Je lui suggérai d’écrire.  Alors voilà, c’est fait MAUVAISE GRECE  publié sur le site de Hors-Champs, L’Insatiable. Pierre-Jérôme Adjedj commence son texte en rappelant sa position d’expatrié appelé à critiquer le pays qu’il a choisi, l’Allemagne, parce qu’il l’aime.

« Critiquer, non de l’extérieur, du haut de l’extériorité de sa terre natale : critiquer de l’intérieur. La différence est importante, parce qu’alors on souffre soi-même de la critique qu’on formule au lieu d’en jouir. C’est vrai pour mes amis qui se sont expatriés en Grèce et doivent aujourd’hui formuler la critique d’un gouvernement qui a porté les espoirs les plus fous. C’est vrai aussi pour moi, qui ai choisi ce qui constitue, à mon corps défendant et à mon grand dam, l’envahisseur. Et même si l’on a coutume de dire que Berlin n’est pas l’Allemagne, je suis peut-être devenu, en ce 13 juillet, pleinement allemand, à travers la honte ressentie en lisant les nouvelles. On parlait d’un « accord » : j’ai beau être habitué à ce hiatus médiatico-politique désormais courant entre le sens classique des mots et l’utilisation qu’on en fait, mais tout de même. Entendre parler d’accord quand il s’agit de reprendre la politique d’austérité interrompue par l’arrivée de Syriza, m’a fait le même effet que si on m’avait parlé d’un modus vivendi entre un assassin et sa victime. (…) »

(…) En ce sens, Alexis Tsipras a prouvé qu’il était finalement un « Hollandréou », comme il avait lui-même qualifié le président français il y a plusieurs années. C’est ce qu’il s’est révélé être, pratiquant ouvertement l’extorsion, piétinant ses principes, trahissant ses compagnons et les citoyens grecs, et approuvant les pays membres de l’Europe par la matérialisation d’un accord destructeur pour son pays. Un accord auquel il ne croit pas lui-même et qu’il a jugé catastrophique dans son discours au Parlement. (…) »

La Grèce : Nouvel « homme malade » de l’Europe par Yannis Makridakis, écrivain (publié au Monde) « 

 

Au Parlement européen, le 8 juillet.

Au Parlement européen, le 8 juillet.

 

En 2011 Là-bas si j’y suis était en Grèce et voila ce que nous disions :

« Cette fois la dictature de la finance n’est plus une métaphore d’altermondialiste, la stratégie du chaos n’est plus une théorie de polémiste, c’est en vrai, dans les rues, au long des boutiques fermées, des ordures qui s’entassent, des taxis sans clients, des suicides qui se multiplient, des hôpitaux sans pansement, des quartiers sans lumière, des jeunes qui fuient le pays, des visages ravagés. C’est un peuple désemparé, humilié, sans issue. 38 ans après la junte militaire, une junte financière a pris le pouvoir. La Grèce est sous tutelle, coupable elle doit payer, coupable elle est à vendre. « Nous sommes sous occupation de la dictature financière »

Nouvelle blague en Grèce : Le courant s’éteint dans un magasin et une voix lance en rigolant : – » Ça y est on retourne à la Drachme !  » (Sous-entendu, la drachme impliquera des difficultés et en particulier dans l’énergie, peut-être un rationnement.) Et tout le monde rigole,  réalisant  que ce serait joyeux, même s’il y avait des rationnements.

1er août.

Et le pire dans tout ça, c’est que les banques sont encore à demi fermées, que les retraits sont encore limités (ce qui veut dire que pour les entreprises, c’est un problème), qu’en fait la catastrophe est toujours possible selon les médias, puisqu’on entend encore parler d’un possible grexit, puisqu’on ne sait pas ce qu’il se passera le 20 août, puisque Lagarde réclame comme condition d’une aide du FMI (comme toujours) la rénégociation de la dette, et que Schaüble la refuse, et que pire encore, le cirque des négociations n’est même pas terminé mais continue son show, pour demander des « réformes » encore pire. Alexis Tsipras n’a pas voulu la guerre, il aura le déshonneur et la guerre. Son plus grand crime politique étant sa naïveté face à l’ennemi. Pour quelqu’un qui vient du communisme, c’est plus que douteux… Le côté petit garçon qui veut bien faire est d’un égocentrisme hallucinant, on aurait préféré un chef de guerre. Dans l’entretien de Stathis Kouvelakis celui-ci dit que le problème du gouvernement Tsipras et en général des forces de gauches alternatives c’est qu’ils réussissent de brillants intellectuels – ce que Tsipras n’est pas, c’est un ingénieur à la base avant d’être devenu homme politique – des universitaires même. Or les universitaires m’ont toujours posé un problème dans le sens où ils décrivent des choses mais vivent une vie sans difficultés réelles où leur principal plaisir est de briller dans la joute intellectuelle, sans voir que dans la vie, ce n’est pas l’intelligence qui a le dernier mot, mais la force brutale. Ce que rapporte Kouvelakis est la stupeur de Euclide Tsakatos ou de Varoufakis devant le fait qu’en face on se fichait de leurs brillants argumentaires. Mais comment est-ce possible d’avoir été aussi niais ? Ont-ils jamais cru que le néo-libéralisme n’était pas une idéologie économique mais bien une idéologie politique articulée à une analyse de l’Histoire au service des intérêts des seuls très riches et dont le but est d’anéantir toute souveraineté populaire ? Faut-il être stupide ! Il faudrait plutôt que des économistes, placer des historiens des idées ou à tout le moins des gens qui ont dans le sang la révolte. Varoufakis, lui qui pourtant connaissait ces gens via sa première participation en politique pour le Pasok en tant que conseiller, et qui se conclut par sa démission pour refus de l’austérité, a-t-il vraiment cru qu’il saurait convaincre les « créanciers » et que ces derniers souhaitaient redonner à la Grèce un nouvel élan ? Vraiment, je ne comprends pas cette légèreté.

Répondant à une question à l’Assemblée, déposée par le parti de l’opposition Pasok (socialistes), le Premier ministre Alexis Tsipras a déclaré : «Yanis Varoufakis a peut-être fait des erreurs, vous pouvez l’accuser pour son style», a-t-il lancé en référence à la chemise portée ce jour-là par l’intéressé, «mais vous ne pouvez pas l’accuser d’être corrompu», comme certains ministres des précédents gouvernements grecs. «Si vous voulez chercher des responsabilités pénales», il faut les chercher au sein des précédents gouvernements, a lancé Aléxis Tsípras. Article de Libération.

Après les révélations sur le plan B de son ancien ministre des Finances, Aléxis Tsípras affirme qu’il vait bien demandé «un plan d’urgence», mais pas pour sortir de l’euro.

 

Une photo d’humour noir. En Grèce souvent à la télé ou dans le métro, des images de personnes disparues sont diffusées avec ce genre de texte. Voici la traduction de la légende : « Alerte enlèvement ! Un jeune type de gauche radicale, Premier ministre, a disparu après le référendum ! ! ! Peut-être enlevé par les extra-terrestres… Il faut absolument le retrouver ! Signe particulier : ne porte pas de cravate, herpès au coin des lèvres. »

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Costas Lapavitsas s’exprimait dans un colloque universitaire mais largement politique. Député SYRIZA, membre de la Plateforme de gauche, et professeur d’économie à SOAS (School of Oriental and African Studies, Londres). Ci-dessous la transcription de son intervention, où il répond à l’argumentation développée par Tsipras sur « gagner du temps » en référence au léninisme s’opposant aux gauchistes qui ne veulent pas de compromis (ce qui est quand même énorme de sortir ça… ) :  » À mes yeux, cet accord représente une capitulation désastreuse. Ce n’est pas Brest-Litovsk. Ceux d’entre vous qui le croient se trompent. Il ne s’agit pas de gagner du temps pour asseoir le pouvoir bolchevique à Moscou et à Leningrad. Il ne s’agit pas de gagner du temps, car il n’y a pas de temps à gagner. Le temps, en l’occurrence, joue en faveur de l’ennemi. Ce n’est pas une manœuvre tactique. » Tout est extraordinaire et porté par une énergie de combat, en même temps un calme déterminé. Publié sur le site Okeanews, média en français consacré la Grèce.

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LE MECANISME DU SYSTEME-DETTE EN GRECE

Le Chapitre 4, Le mécanisme du système-dette en Grèce, du rapport présenté le 18 juin 2015 par la Commission pour la vérité sur la dette grecque |1|, dévoile les mécanismes issus des accords entrés en vigueur à partir de mai 2010. Ces accords prévoyaient l’octroi de nouveaux crédits d’un montant substantiel par des créanciers bilatéraux et le Fonds Européen de Stabilité Financière (FESF) qui s’accompagnaient de coûts abusifs, amplifiant d’autant la crise. Ces mécanismes révèlent comment la majorité des fonds empruntés ont été directement transférés aux institutions financières privées. Au lieu de bénéficier à la Grèce, ils ont accéléré le processus de privatisation à travers l’utilisation d’instruments financiers. » On se lasse à force de décrire tous les mécanismes d’escroquerie que la Grèce supporte de la part des vampires européaïtaires.

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Un post de Irène Bonnaud sur facebook que je commente ici : Le dément Erdogan et la vieille haine des Kurdes,  la plupart contraints à l’exil, déchirés entre trois Etats (Irak, Syrie, Turquie) partout opprimés, et voilà qu’on jette le leader d’une plateforme turco-kurde de gauche ou qu’on menace de le jeter 24 ans en prison. L’autre leader déjà y croupit depuis des années, celui qui avait appelé à la paix et à déposer les armes de la lutte pour la voix démocratique.

 

31 juillet.

Et Varoufakis crie dans le désert…. TRIBUNE AU MONDE DIPLOMATIQUE « LA DÉFAITE DE L’EUROPE » .. Mélanchon en vacances n’a plus rien à dire, et tout le reste c’est juste pitoyable, le PCF enfin découvert comme incapable de penser par lui-même, Podemos déshabillé dans son soutien à Tsipras, c’est comique limite s’il n’était pas question de peuples, dont au fond on réalise que tout ce petit personnel se contrefout. En admettant que des enjeux stratégiques majeurs porte cette gauche là à feindre d’accepter les mémorandums, comment les gens qui ne sont pas des politiciens peuvent-ils s’y retrouver avec un non qui devient un oui et l’assentiment de la gauche de la gauche à ça ?

Décryptage. A lire intégralement pour décrypter tout ce qui s’est passé, interview de Stathis Kouvelakis très pertinent membre du comité central de SYRIZA.

Message d’une amie, qui n’a jamais discuté de politique sinon en trouvant cela un peu dégoûtant et très ennuyeux, mère de trois enfants élevés avec minutie et qui n’a cessé de leur payer des écoles privées parisiennes du 5e, gagnant bien sa vie (autour de 4000 euros), aimant faire du ski l’hiver, travaillant dur comme chef de laboratoire mais se faisant des petites soirées avec ses copines de fac d’il y a 20 ans ou les mères des amis de ses enfants, prenant des cours de danse moderne, et qui m’a toujours moqué gentiment moi et ma politique :  » Tiens une réforme  » égalitaire » est passée. Nos alloc familiales passent de 423 à 106 euros/ mois ( soit divisées par 4 à partir de juillet… sachant qu’en 2 ans nos impôts ont été multipliés par 1,7. ( pas nos salaires évidemment) .. j’avais envie d’écrire à la ministre lui rappeler que les chaussures en 42 c’ est pas au même prix que les sandales en 23… Qu’ils courent à leur perte : je vais encore pas embaucher une femme de ménage, et si par hasard je trouve des sous pour refaire mes travaux de peinture, c’est sûr je les ferais au noir… Vive l’économie ! ! Et je suis pas sûre que ces mesures ne tirent pas le pays vers le bas sous couvert d’égalité et de solidarité sociale… ( de mémoire 20% des ménages payent 80% de l’ impôt en France…) Et le pire c »est qu’on voit toujours des exclus et des roms dans la rue pour lesquels ils ne font rien… Allerz bonne nuit, je vais finir par faire de la politique « . Si les uluberlus du front de gauche commençaient à sentir ce qui est en train de se passer souterainement dans le pays, ils pourraient retrouver du goût à faire de la politique… Cette nuit j’ai cauchemardé que le Front-National gagnait des élections locales et qu’un ami collaborateur des forces europaïtaires parce que naïf et croyant au rêve européen faisait du vélo avec un gros pain en plastique sur les genoux. Il planait.

Les Athéniens ont fêté hier les 90 ans de Mikis Theodorakis dans les jardins près de Magaro Moussiki, dans un concert où des chanteurs ont repris ses chansons. Diffusé sur une radio. La veille Ert avait enregistré un concert en studio. Mikis Theodorakis un grand artiste engagé et militant dont le génie l’a mené à écrire des dizaines de chansons qui donne du coeur et du courage à tous les Grecs, qui les connaissent souvent par coeur… Des chansons simples qui parlent de résistance, d’amour, de choses du quotidiens, avec des mélodies romantiques, grecques, bref tout une culture de la sensibilité populaire qui reste ainsi vivante. C’est encore la meilleure arme pour résister contre les fantômes ou vampires europaïtaires qui sont en train de nous prendre nos pays pour nous en expulser et de faire de nous des sous-hommes « exposés et nus » dans la plus folle de la biopolitique. Ici un article du Journal des Rédacteurs. Η Εφημερίδα των Συντακτων qui relate l’histoire de Mikis Theodorakis dans la gauche grecque « Mikis et la gauche ».  Mikis Theodorakis fut un résistant, puis lors de la guerre civile fut déporté et torturé au camp de Makronissos (y perdit un oeil), puis fondateur des jeunesses Lambrakis, il devint la bête noire de la junte qui interdit ses chansons… Jusqu’en 2010 où il fonde l’Etincelle (STIPHA)  un des mouvement qui participa de l’expansion de SYRIZA… avec une autre figure de la résistance grecque, Manolis Glezos. Il a reçu chez lui Tsipras courant février, mais depuis se tait….

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Extrait de l’interview de Tsipras ci-contre:  « (….) À Bruxelles, par la suite, sont tombés sur la table plusieurs scénarios terrifiants. Je savais durant les dix-sept heures où j’ai mené ce combat, seul, dans des conditions difficiles, que si je faisais ce que me dictait mon cœur – me lever, taper du poing sur la table et partir – le jour même, les succursales des banques grecques à l’étranger allaient s’effondrer. En quarante-huit heures, les liquidités qui permettaient le retrait de 60 euros par jour se seraient taries et pis, la BCE aurait décidé d’une décote des collatéraux des banques grecques, voire aurait exigé des remboursements qui auraient conduit à l’effondrement de l’ensemble du système bancaire. Or un effondrement se serait traduit non pas par une décote des épargnes mais par leur disparition. Malgré tout j’ai mené ce combat en essayant de concilier logique et volonté. Je savais que si je partais j’aurais probablement dû revenir, dans des conditions plus défavorables encore. J’étais devant un dilemme. L’opinion publique mondiale clamait « ‪#‎ThisIsACoup‬ », au point que c’est devenu cette nuit-là sur Twitter le premier hashtag au niveau mondial. D’un côté, il y a avait la logique, de l’autre la sensibilité politique. Après réflexion, je reste convaincu que le choix le plus juste était de faire prévaloir la protection des couches populaires. Dans le cas contraire, de dures représailles auraient pu détruire le pays. J’ai fait un choix de responsabilité.(….) »

30 juillet.

Il faut aussi voir ce qui se passe en réel ici : Une amie a perdu déjà cinq cent euros de salaire en 2012 et on lui propose de passer à 600 euros / mois. Elle travaille dans une école privée. En attendant qu’elle réfléchisse ils ont cessé de la payer… Tout est prétexte désormais à maltraiter le travail.

« Le lundi 27 juillet 2015 s’est tenu à Athènes un meeting public convoqué à l’occasion des cinq ans d’existence du site Iskra. Plus de 2000 participant·e·s se sont réunis dans un stade de basket, sous une chaleur torride, en restant attentifs jusqu’à la fin. C’était le premier meeting de la Plateforme de gauche de SYRIZA qui réunit le Courant de gauche, le Red Network et des activistes indépendants. De nombreux députés étaient présents ainsi que des figures de la gauche de SYRIZA opposés au mémorandum imposé et accepté le 13 juillet et «validé» par le parlement grec pource qui a trait à ses premiers éléments. En effet, un tel accord ne prend une forme concrète qu’à l’occasion de l’adoption d’un grand nombre de lois, de règlements et de mécanismes de supervision aux mains de l’eurocratie. (…) »

Compte rendu du meeting des Syrizistes de gauche, du 27 juillet

INTERVIEW DE TSIPRAS SUR LA RADIO DE GAUCHE ΣΤΟ ΚΟΚΚΙΝΟ :

« On a tenu tête tant qu’on a pu. On le devait, c’était notre mandat. Peut-être aurions-nous dû arrêter quand on voyait que les créanciers ne voulaient rien savoir, mais l’espoir meurt en dernier et nous pensions toujours que peut être les équilibres européens allaient changer« . Dit-il. Oui c’est ce que je pense et tout cela peut-être m’est très obscur puisqu’il y a pensé… Le reste est grave :  « Nous sommes plus à même de protéger les populations les plus faibles« ….  Que veut-il dire ? Vendre toute la Grèce à un organe (le  TAIPED) qui est un nid à corruption va protéger les plus faibles ? Je vais utiliser une image très dure, exagérée, mais la caricature parfois fait sentir des choses : en vérité les nazis utilisaient pour les basses besognes dans les camps des sondercommandos qui étaient composés de prisonniers. L’UE a ainsi trouvé des collaborateurs pour ne pas se salir les mains. Il perd les pédales. 

Στα ελληνικά Συνέντευξη του πρωθυπουργού Α. Τσίπρα στο Ρ/Σ » 105,5 Στο Κόκκινο»
En français transcription intégrale sur l’Humanité.fr

18 λιανοτραγυδα της μικης πατριδας μας από το Μικη Θεοδοράκη (1971) / 18 chansons populaire de la petite patrie sur des poèmes de Giannis Ritsos.

https://www.youtube.com/watch?v=9Lb5kcVUp4U

ça devient du Balzac à la sauce millenium. « Guy Verhofstadt, l’eurodéputé senior qui a fustigé Alexis Tsipras à Bruxelles la semaine dernière, est au tableau des membres de deux sociétés à l’ouvrage d’emporter la privatisation de l’énergie en Grèce… et il est payé 190.000 € par an par le milliardaire Nicolas Boël pour faire pression à cette fin. Il a également été un des va-t-en-guerre anti-Poutine sur la question de l’Ukraine, où la dynastie Boël a joué sur le changement de régime comme moyen de gagner de précieux contrats de fracking. » Et donc il a tout intérêt à la privatisation de l’énergie grecque. » (Blog d’un citoyen belge).

Comment un faucon belge anti-grec a caché son intérêt financier dans les privatisations de l’énergie en Grèce.

D’accord avec ce texte de Aris Chatzistefanou « Aujourd’hui, Yanis Varoufakis a besoin de notre soutien à tous » sauf sur l’erreur du mois de mars que je ne lui impute qu’à demi. L’autre responsabilité c’est Tsipras qui n’a pas cessé de freiner, et démissionner là aurait été jeter l’éponge un peu frivolement :

« Yanis Varoufakis n’est pas poursuivi pour avoir préparé des plans alternatifs de lutte contre la crise (c’était son devoir et, malheureusement, il s’y est appliqué avec beaucoup de retard et à la va-vite). Il est poursuivi parce que, dans le fameux entretien enregistré, il a révélé à quel point la troïka contrôle intégralement l’appareil d’Etat et, en particulier, les mécanismes du ministère des Finances. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si l’enquête administrative ordonnée contre lui l’a été par Katerina Savvaïdou, ancien cadre supérieur de PriceWaterhouseCooopers et actuelle Secrétaire générale aux recettes publiques, c’est-à-dire, du service qui, comme il ressort de l’entretien de Varoufakis, est le cheval de Troie déployé par la troïka contre l’économie grecque.Si les poursuites contre Varoufakis avancent, le coup d’État aura été achevé. (…) »

Arrêt sur info

Bon hier, j’ai à nouveau allumé la télévision, la chaîne publique, ERT. C’était une drôle d’ambiance. Le porte-parole du gouvernement a changé et est devenu une femme. Les banques ne sont toujours pas ouvertes, peut-être lundi…. Bref tout ça pour ça… Varoufakis est devenu un sujet, les feux ont ravagé des pans de pays, le parti communiste se fait recevoir par un ministre pour exiger de meilleurs conditions de sécurité, on n’y comprend rien. Là à l’instant un autre canadair traverse le ciel au-dessus de l’ile d’Agistri (une heure d’Athènes) vers le Péloponnèse et mon ami ne supporte plus de parler politique et me supplie d’attendre septembre. La porte-parole disait que dans dix jours, dans vingt jours, une autre réunion, au niveau europaïtaire, etc. On avait un reportage sur les journaux allemands et de politiciens parlant encore de grexit en disant « nous ne voulons pas, pas maintenant ». Pas maintenant ? ? En fait, vu d’ici, cela continue et cela ne donne pas l’impression que ce qui s’est passé le 13 juillet est la conclusion d’une tragédie ubuesque. Quand on veut forcer à l’impossible et faire que l’impossible devienne possible, on se heurte quand même à ce qui s’appelle le réel, le vivant (ce qu’il en reste) et ça ne se passe jamais comme dans les business plan, la vie. En fait l’attitude qui consiste à tout voir en noir, et à croire en cette conclusion, c’est celle qui après la montée de l’excitation cherche un soulagement, une décharge nerveuse, or peut-être est-il plus sage d’apprendre à supporter cette tension tout en analysant l’erreur de Tsipras ou de sa stratégie… Non pas comme erreur ou calcul mais là où pour moi elle pose problème c’est dans le lien au peuple, qu’il a beaucoup mis en avant en s’en disant le mandant, même pas le représentant, ce qui en droit est une différence, et comment à mi parcours il a commis l’erreur de ne pas réunir le parti pour dire que de toute évidence il y avait un gros hic… et d’être resté un homme seul, de plus en plus seul et coupé de sa base, entre deux avions et réunions à portes fermées, coups de téléphone de la maison blanche ou de Poutine….. N’importe qui saint d’esprit craquerait dans ces conditions même si je ne pense pas que le 13 juillet il ait craqué et qu’en fait ça ne m’intéresse pas de le savoir : en revanche là il a craqué, c’est au moment où il perd le fil qui le lie à ceux qui l’ont mandé et qui rentrent alors dans une espèce d’attitude cherchant à entendre entre les mots, comprenant bien que la guerre ne permet pas de dire tout haut ce qu’on fait. Mais c’est là où ça ne va plus car entre le mandant et ses mandataires il y avait SYRIZA à consulter.

29 juillet

Et maintenant le projet c’est de mettre Varoufakis en prison au motif qu’il aurait tenter de créer une monnaie parallèle en demandant à des hackeurs de entrer dans le système informatique de sa propre administration qui était sous la garde de la Troïka, on aura tout vu… Un article de Varoufakis sur son blog : « Treason charges : What lurks behind the bizarre allégations »

La Grèce est traitée comme un état hostile occupé

Article du Telegraph, traduit sur le blog les-crises.fr

Dans la foulée, histoire de liquider les peuples qui ont la démocratie dans le sang, les menées de Erdogan pourtant défait aux dernières élections contre les Kurdes qui se battent pour défendre en Syrie les régions… kurdes… Kobané mais pas seulement… si vous n’avez pas la haine après ça, c’est que vous êtes cuit. Les Kurdes ce sont des démocrates où les femmes sont des citoyens égaux aux hommes et des gens qui se battent depuis trente ans… pour leur démocratie. Leur leader en prison. La gauche turque a rejoint aux dernières élections le parti kurde, et ils sont entrés au parlement avec 80 députés, brisant le rêve ou cauchemar autoritaire de Erdogan qui semble désormais emprunter des voies plus franches… Je rappelle ici les assassinats de militants et militantes kurdes dans Paris il y a un an.  Voici le post de Irène Bonnaud de ce jour à ce sujet. Irène Bonnaud est dramaturge, traductrice, artiste et militante.

Gauche… hackeuse

Panagiotis Grigoriou sur son blog commente l’information sortie il y a quelque jour, au sujet de Varoufakis ayant tenté un plan B…. « La Grèce s’enfonce dans son été comme dans du sable mouvant. Entre deux canicules et trois mémoranda, les Troïkans sont d’ailleurs de grand retour à Athènes, après six mois de… défection. Le gouvernement fait alors tout son possible pour que leur présence passe inaperçue, ce n’est guère facile.(…) Le problème n’est pas Varoufákis, ce qui ne veut pas dire que son rôle dans les affaires courantes de la Grèce de l’Apocalypse vers… la fin de l’Euro, soit claire, ou en tout cas décryptable, hormis pour les historiens du futur, sauf que le grand embarras résulte alors de cette prise du contrôle… clés en main, du logiciel fiscal grec par la Troïka. C’est donc le hacking officiel (ou officieux) qui devient condamnable aux yeux des mémorandistes, et non pas, l’usurpation de la souveraineté restante au profit de Bruxelles et de Berlin. L’histoire ne se répète pas, ou alors comme une farce, sauf que Marx n’avait pas connu la… dématérialisation de la farce désormais numérisée.(….) »

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28 juillet

Bien évidemment, il s’agit de corruption à grande échelle, comme l’avait fait la Treuhand de Schaüble en 1990 avec la RDA… d’où son fauteuil roulant, étant donné qu’il fut victime d’une tentative d’assassinat, sans doute de la part de quelqu’un qu’il n’avait pas rémunéré pour ses bons offices de mafieux…. avec Pierre-Pierre-Jérôme Adjedj
« (….) Même le FMI, pourtant acteur majeur de cette bouffonnerie, n’y croit pas, estimant que les recettes des privatisations ne dépasseraient pas les 500 millions d’euros par an. Il faudrait en ce cas un siècle au nouveau Taiped pour atteindre ses objectifs. Il n’aura en revanche pas fallu cent ans à trois responsables de l’actuelle agence de privatisation pour se remplir les poches. Depuis lundi dernier, ils sont l’objet de poursuites pénales par la procureure anticorruption Eleni Raïkou, pour malversation sur la période allant de mai 2013 à mai 2014. Un véritable scandale concernant la vente de 28 bâtiments publics, mais qui ne semble guère affecter la morale des vendeurs fous de la Troïka prêts encore à vider de son sang tout un pays : ports, réseau ferré, autoroutes, aéroports, sources thermales, mais aussi compagnies d’énergie, et enfin 80 000 immeubles du parc immobilier public, dont 3 000 sur la Riviera… tout doit passer à la broyeuse, c’est le message que viendront dès aujourd’hui encore souffler les hommes de main de la Troïka à l’oreille des Grecs. » Humanité.fr

Liquidation des biens publics grecs : tout doit disparaître

Sans mots, nous sommes, car étouffés de colère et de désarroi. Mais ces mots-là il faut peut-être commencer par ceux-là, ceux de Dimitris Alexakis qui a créé un très beau lieu dans Athènes le KET il y a deux ans, de création artistique.

des fantômes

27 juillet 2015, 23:22
« nous ne voulons pas perdre le pays » (Franz Kafka, La Colonie pénitentiaire)

Nous avons vécu longtemps dans la compagnie des fantômes et peut-être, par malheur pour nous, sommes-nous les seuls à pouvoir les décrire.

Négocier avec les fantômes aura sans doute été l’erreur la plus funeste de notre histoire récente ; il nous aura fallu six mois pour comprendre que les fantômes ne négocient jamais mais attendent, plus immobiles et plus silencieux qu’un sphinx, que les enfants soient épuisés.

Aujourd’hui, nous avons au moins la consolation de pouvoir parler et de dire qui ils sont : nous avons tout perdu.

 

27 juillet

Et pendant ce temps là l’ami turc continue à combattre un peuple…. pour le compte de qui ? C’est comme si partout il fallait que les peuples soient matés, qu’ils disparaissent, afin qu’il ne subsiste plus que des nationaux, des gens pris dans la masse d’Etats qui les exploitent. C’est bien l’idée de démocratie qui est dans le viseur. Info sur RFI.

Ankara attaque la région de Kobane contrôlée par les Kurdes de Syrie

 

Olivier Delorme Romancier : « Il, c’est Tsipras bien sûr. Un copain : « quand Hollande a été élu, il l’a appelé Hollandréou… Maintenant, on peut l’appeler Tsipandréou ». La déception est immense, la colère rentrée aussi. Rentrée jusqu’à quand ? Car où est désormais l’alternative démocratique ? C’est une responsabilité historique qu’a pris Tsipras avec sa première capitulation qui en entraînera d’autres. Avec sa décision d’accepter les voix de la droite, du Pasok et des oligarques euromédiatiques de Potami pour faire passer ses textes contre une partie de ses propres députés. » ……… Je confirme sur la colère rentrée, sur la rage intériorisée, l’impression d’abandon, l’incompréhension, le brouillage de toutes les lignes politiques alors que justement si Tsipras a recueilli l’assentiment populaire c’est bien parce qu’il avait clarifié les lignes et refusé toute alliance avec le Pasok. C’est le langage là qui a été encore une fois maltraité voire violé…. D’autant qu’il n’a donné comme explication rien de compréhensible et créé même un double-bind en disant qu’il a été forcé à accepter un mauvais mémorandum auquel il ne croit pas, tandis qu’il a ressorti les MAT dans Athènes, cela peut rendre fou. Si seulement il avait dit qu’il était en situation de colonisé, ou quelque chose de plus clair, mais rien…. A lire….

Courte chronique nisyriote (7) – A Nisyros, on emm… Merkel

« L’Argentine a nationalisé l’eau, l’électricité, le gaz, le pétrole et les aéroports; maintenant, elle va nationaliser les chemins de fer ». L’Argentine fut d’abord ruinée sous une férule néo-libérale à l’américaine (régime de Menem) qui pour ancrer le peso au dollar américain obtint l’aide du FMI c’est-à-dire tomba sous ses griffes. Fin 2001, elle a cessé de payer sa dette souveraine en 2001 ou plutôt suspendu son paiement pour obtenir la restructuration. Quinze ans après,  elle est encore en négociation mais n’est plus ruiné et a retrouvé sa souveraineté.  Pour plus d’information cliquez ici La présidente de l’Argentine est une femme, Christina Fernandez de Kirchner.

 

Argentina nacionalizó agua, luz, gas, petróleo y aeropuertos; ahora va por el ferrocarril

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Ministro de Interior y Transporte argentino, Florencio Randazzo

 

26 juillet

Bug la troïka a déjà les clés de la maison…. c’est sous doute ce qu’il faut cacher à tout prix, on va finir par découvrir des commissions cachées versées directement à leurs sérénissimes majestés….. »As the general secretariat is a system that is monitored by Greece’s creditors and is therefore difficult to access, Varoufakis said he assigned a childhood friend of his, an information technology expert who became a professor at Columbia University, to hack into the system. A week after Varouakis took over the ministry, he said the friend telephoned him and said he had “control” of the hardware but not the software “which belongs to the troika.” D’où l’intérêt de faire disparaître le cadavre après avoir réduit le pays à cet état en programmant sa ruine. Ici un article du média pourtant main stream Ekathiremini.com

Varoufakis claims had approval to plan parallel banking system

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Quelqu’un tente d’interpréter l’obscur, de trouver une solution à un comportement politique aussi énigmatique, ce qu’en fait chacun j’en suis sûre cherche en secret. « Si un jour, disons dans quelques années, on trouve un Tsipras (Alexis) au conseil d’administration de la J.P. Morgan Chase, de Goldman Sachs, de Citigroup, de New York Mellon, de la Deutsche Bank, de l’Union des Banques Suisses ou de la Société Générale, et si on découvre qu’il a fait fructifier ses euros (grecs) bien gagnés dans des opérations élaborées par BlackRock, alors on pourra conclure que la politique est l’art de bien mentir afin de gagner du temps et de protéger les dieux de la colère des hommes afin d’obtenir en échange une place, auprès d’eux, sur l’Olympe. »

Tsipras ou l’art de bien mentir afin de gagner du temps, par Bruno Adrie

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