l’événement-grec, « ce qui nous vient depuis la grèce », ce lent soulèvement commencé dans les années 2010.
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de mari-mai corbel
du 5 Juillet au 11 août 2015, athènes.
25 juillet.
Ben oui, évidemment. « Après le revirement récent du gouvernement grec, sous la pression des banquiers et des oligarchies financières, voilà que l’Europe regarde d’un bon œil la répression contre une gauche radicale turque qui venait elle aussi contrarier la géopolitique de la région. » D’un site kurde libertaire : « Le double-je de la Turquie en trompe l’oeil »
Un article de Coralie Delaume, qu’elle présente ainsi ; » La Grèce n’a pas voulu tenter l’aventure d’une vie hors de l’euro. Elle va en souffrir. C’est infiniment triste. A priori, les partis de gauche, tout « radicaux » soient-ils, ont du mal à ouvrir les yeux sur ce point : la construction européenne n’est pas une variété d’internationalisme dédiée à la solidarité entre les peuples. C’est une variété dégénérée de construction impériale qui tient ensemble, pour une bonne part, grâce à l’euro. L’Allemagne, qui n’en a un peu rien à fiche, de l’internationalisme -surtout quand ça n’en est pas – semble plus habile à défendre ses intérêts. Si l’euro commençait un peu à lui peser, à elle aussi, ne peut-on envisager qu’elle soit la première à sortir ? »…. Figaro.fr « Pourquoi l’euro est l’instrument de la domination allemande ? «
« La parrêsia, vous vous souvenez, c’est étymologiquement l’activité qui consiste à tout dire : pan rêma. Parrêsiazethai, c’est “tout dire”. Le parrêsiastes, c’est celui qui dit tout. Ainsi, à titre d’exemple, dans le discours de Demosthène Sur l’Ambassade, Démosthènes dit : il est nécessaire de parler avec parrêsia, sans reculer devant rien, sans rien cacher. (…) Mais il faut immédiatement préciser que ce mot de parrêsia peut-être employé avec deux valeurs. On trouve la valeur péjorative, je crois, pour la première fois chez Aristophane, et ensuite très couramment jusque dans la littérature chrétienne. Employée avec une valeur péjorative, la parrêsia consiste bien à dire tout, en ce sens que l’on dit n’importe quoi (n’importe quoi qui passe à l’esprit, n’importe quoi pouvant être utile à la cause qu’on défend, n’importe quoi encore pouvant servir la passion ou la cause que l’on défend). Le parrêsiaste apparaît alors le bavard impénitent, comme celui qui ne sait pas se retenir ou, en tout cas, comme celui qui ne sait pas indexer son discours à un principe de rationalité et à un principe de vérité. (…) Mais le mot parrêsia est employé aussi avec une valeur positive, et à ce moment-là, la parrêsia consiste à dire sans dissimulation ni réserve ni clause de style ni ornement rhétorique qui pourrait la chiffrer ou la masquer, la vérité. » p. 11, Le courage de la vérité – Le gouvernement de soi et des autres III – Cours du Collège de France 1934, Seuil/Gallimard, 2009
La solidarité des Portugais avec les Grecs a été régulière, d’une marche le 4 juillet dans Lisbonne à des manifestations le 11 juillet.
Lisbonne le 4 juillet.
24 juillet.
« Je n’ai pas envie d’être européenne de cette façon-là, il n’y a pas de création sans souffle, or je ne vois ici que discussion de marchand de tapis et encore j’ai peur de faire injure à ces derniers. J’ai attrapé un fou rire à entendre un Finlandais dire : « La Grèce n’a rien apporté à l’Europe depuis cinquante ans ». Belle amnésie ou ignorance crasse ? Nous retournons à la barbarie. » Une personne de ma famille, née en 1938 et qui a gagné toutes les présidentielles depuis 81. Mittérand, Chirac, Sarkosy et Hollande. Je pense que si le Parti de Gauche fait satori, elle votera Parti de Gauche en 2017. Quand à moi, je me demande soudain ce que la Finlande a apporté à l’Europe depuis…
Un beau récit qui relate les événements du 5 juillet à maintenant, par un français présent sur place. Extrait : « Parmi la foule qui afflue spontanément face au Parlement, c’est la fierté qui prime. Celle d’avoir confirmé le résultat des élections de janvier qui ont renvoyé au placard une classe politique corrompue et porté au pouvoir, pour la première fois en Europe, un parti anti-austérité. Celle d’avoir ramené de la politique et de la démocratie dans cette Europe technocratique. Malgré la victoire, seuls les membres de l’Epam, petit parti prônant la rupture avec l’Europe, dansent sur des chansons grecques. Pour le reste, pas d’écran géant, ni de concerts, ni de meeting. Juste un mouvement de foule pour acclamer Zoé Konstantopoulou, la présidente du Parlement (Syriza) qui traverse la place sans gardes du corps. Mais l’heure n’est pas vraiment à la fête. Tout le monde, ici, est conscient que le plus difficile reste à venir…. »
« Six mois pour rien ? »
Entretien avec Haris Chatzistefanou.
J’en ai les larmes aux yeux… Entretien pourtant non sentimental avec le réalisateur des documentaires « Debtocracy », « Catastroïka » et « Fascism Inc. ». Humanité.fr
Entre février et mars 2015, la BCE a écoulé 1000 milliards vers les banques. Que sont-ils devenus ? C’est la question que pose un article du Pouvoir mondial. C’est là qu’on trouve une preuve de plus de toute cette escroquerie. La dette grecque c’est 350 milliards en hautes eaux. C’était facile de l’absorber ainsi, mais non, on a préféré une politique qui donne un peu de morphine à l’Italie et à l’Espagne le temps de la guerre menée contre la Grèce, histoire qu’elles ne flanchent pas et disent : Ben oui Tsipras il ne dit pas que des conneries…. 1000 milliards mazette, je m’en souviens de cette annonce…. Mais c’est que Draghi est personnellement impliqué dans le maquillage des comptes de l’Etat grec, et l’explosion de sa dette via sa banque la Goldman Sachs. Pour lui, l’intérêt est d’assassiner tout un peuple, tout un Etat, que disparaissent les traces de son crime…..
23 juillet.
« Les peuples européens n’aiment pas l’Europe » déclare Juncker…. Traduire : Juncker n’aime pas les peuples européens voire l’Union Européenne n’aime pas les peuples européens….(traduction de sa novlangue débile). Mort à Juncker d’abord et article 1. Et article 2 : la peine sera appliqué de la façon suivante : Envoyé en Libye par avion, remis à des passeurs mafieux il fera l’expérience de la traversée de la méditerranée à bord d’un chargement de 200 autres humains. Article du Soir (Belgique) où Juncker caresse le poil de Charles Michel Premier ministre belge. » Tsipras s’est homme d’étatisé »….
Monsieur Juncker, Président de la commision européenne
ancien ministre des finances du Grand Duché du Luxembourg pendant quinze ans et organisateur de la plus grande entreprise d’évasion fiscale européenne
ET LE CRIME FUT PRESQUE PARFAIT… Un texte que je viens d’écrire, qui souffre encore d’idéalisme, mais qui traduit surtout un état. « Que se passe-t-il ? Soudain, en 2015, nous nous réveillons comme repris par l’Histoire et comme nous nous réveillons avec un ou deux temps de retard sur l’événement, nous sommes perdus, et effrayés. Tant que c’est « nous » qui faisons l’Histoire, c’est-à-dire la révolution, sous toutes ces formes, nous l’aimons, l’Histoire. Nous, les peuples. Mais quand ce sont des groupes terroristes étrangement dirigés contre non pas des intérêts d’Etat, mais des journalistes satiristes ou des clients de supermarché et d’hôtel ou des visiteurs de musée – donc contre nous -, ou encore lorsque c’est la méduse europaïtaire1en contact téléphonique avec l’empire américain qui prend publiquement tout un peuple en otage, puis lui extorque son pays, contre son consentement, nous sentons le mauvais vent de l’Histoire régressive qui cherche à défaire ce qui fut fait par « nous, les peuples (…) ».
« La scène politique se déplace des lieux de la délibération et de la décision politique (forums citoyens, meetings des partis politiques, assemblées élues, ministères) vers les nouveaux espaces de légitimation (TV, médias et Internet). De la scène démocratique soumise au principe de la représentation à la scène médiatique régie par les lois du simulacre.» p.131, La cérémonie cannibale – De la performance politique, Christian Salmon, 2013, Fayard
Film de 1961. Un président du conseil (Jean Gabin) donne sa démission en annonçant de façon prophétique ce que deviendra cette Europe qui n’est que celle de lobbyes….
« La radicalisation… investigatrice plane dans l’air du temps. “Il faut redevenir sérieux les gars. La rigolade a pris fin avec SYRIZA. Il va falloir sortir d’abord de l’Euro et ensuite ou en même temps, de l’UE, sauf que la préparation doit être sérieuse. Je ne sais plus quel personnel politique en Grèce incarnera désormais cette voie. Il y a urgence. Ces gens finiront par vendre l’Acropole” Discussion entre jeunes gens, un matin de juillet dans un café sous l’Acropole. » Kaos, nouvelle chronique de Panagiotis Grigoriou.
22 juillet.
Le courage du désespoir.
Un philosophe d’une autre trempe que les Balibar and co. Slavoj Zizek, philosophe très attentif et ici absolument juste, parce qu’en même temps il cherche une issue et aussi nous avertit que ce n’est pas fini loin s’en faut… Que ceux qui rêvent encore d’Europe lisent attentivement ce texte, s’ils ont le courage de surmonter leur angoisse de castration et la perte de leur rêve, pour y gagner en lucidité et apercevoir le paysage dévasté et sous surveillance dans lequel ils vivent pour de vrai… désormais. Sur la notion de rêve, je tiens à rappeler que le rêve est lié à l’imaginaire et qu’il est d’abord l’expression singulière et en images, d’un désir singulier. Le rêve collectif, il a nourri tous les fascismes ; il est pauvre en image, alimenté par des discours savamment dispensés grâce à une propagande plus ou moins subtile, et il s’installe d’autant plus facilement que les êtres ont perdu le fil de leur désir et de leurs propres rêves nocturnes, de leur propre imaginaire et de leur fantasmagorie. C’est donc bien la disparition de nos rêves réels, de nos rêves tels que les surréalistes les ont aimés, qui laisse la place à ce cauchemar de paix, de démocratie, de prospérité et d’amour des peuples que nous vendent l’UE et son eurozone – une histoire de fric et de banque, quoi de mieux pour tuer nos vrais rêves – nos vraies images intérieures… « Le courage du désespoir », tribune de Slavoj Zizek
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Dimitris Alexakis fait le point sur le désastre actueL Il donne la liste ubuesque qui a été fixée pour la hausse de TVA de 13 à 23% . Cette liste m’inspire deux réflexions. La première, c’est une pénétration dans la vie la plus quotidienne, la plus intime, rendant la biopolitique très concrète, la seconde elle est vexatoire et fait penser à une prescription disciplinaire. Inventaire à la Orwell : « On voit qu’elle affecte cette hausse les produits de première nessécité. « les préparations alimentaires pour enfants, le pain, les pâtes alimentaires, l’eau en bouteille, le courant électrique et le gaz naturel, le sucre, le cacao, la farine, les féculents, le lait, les fleurs, le café, le thé, les épices, les œufs, le vinaigre, les aliments pour animaux, les produits d’élevage, le sel et l’eau de mer, toutes les huiles, hors l’huile d’olive, les préparations à base de céréales, le bois de chauffage, les engrais, les insecticides, les préservatifs, les tampons hygiéniques, les produits pharmaceutiques, les cathéters, les seringues, les appareils orthopédiques, certains accessoires destinés aux personnes handicapées, les tickets de métro et de bus. » LA DÉMOCRATIE AUX ORDURES.
20 juillet
Et le cauchemar continue… Le renforcement de cette superstructure clairement non démocratique, l’UE et l’eurozone, ressemble fort à après une bataille gagnée contre la démocratie, à l’extension de l’expérience. Il faut prêter attention à ce « avec les pays qui en décideront ». On imagine déjà une sorte de conseil de sécurité entre l’Allemagne, la France, le Grand Duché du Luxembourg et les Pays-Bas avec un ou deux satellites baltes, qui auront légitimité pour mater des regains de démocraties chez les peuples de pays traités comme des mendiants… sans aucune raison d’ailleurs autre qu’un racisme à peine voilé, même plus voilé (que dis-je) envers ceux qui ne veulent pas se normaliser en devenant des seconde zones que les mafias se partageront…. Un article critique du blog des-crises….
Les philosophes européens se réveillent... Etienne Balibar, Sandro Mezzadra, Frieder Otto Wolf: Le Diktat de Bruxelles et le dilemme de Syriza.... et se fendent d'une petite tribune..."Il s’avère désormais que l’alternative européenne à la construction néo-libérale de l’Europe, en route depuis Maastricht au moins, avec ses effets destructeurs et ses contradictions insurmontables, se présente comme une tâche plus difficile, semée de bien plus d’obstacles que certains d’entre nous ne l’avaient cru. L’Europe est entrée dans une longue marche pour sortir « par le haut » ou « par le bas » de sa crise constitutionnelle, inventer les conditions de sa citoyenneté, rassembler les forces de son renouveau culturel. La Grèce est et restera au cœur des affrontements et des enjeux. En lui témoignant une solidarité sans faille, à la mesure des nécessités quotidiennes, fondée sur une appréciation libre et critique des vicissitudes qu’elle traverse, c’est nous-mêmes aussi que nous aidons."
Nicolas Romeas (Revue Cassandre) écrit ceci qui n’est que la description de la pénétration d’une néo-dictature sur nos vies, idéologique, qui vise objectivement à détruire toute singularité, toute vie autre, toute faculté de résistance à la normalisation. Ici le lien vers ce texte.
18 juillet
Lapavitsas Calls for Exit as the Only Strategy for Greek People
(Kostas Lapavitsas est un professeur d’économie (Londres) devenu député SYRIZA en janvier 2015). Il intervient ici à l’université d’Athènes dans un meeting de la gauche de SYRIZA, en anglais).
Malheureusement, nous nous sommes fait bercer par ce qualificatif de "gauche radicale" conçu par les socialistes en fait des gens de droite pour rendre cette gauche effrayante, car ce dont nous avons la manifestation à travers la personne de Tsipras et quelques uns (pas tous) des cadres du SYRIZA c'est encore et toujours ce socialisme qui rêve l'avenir. J'ai la vague sensation que beaucoup réclament d'avoir la possibilité d'à nouveau rêver l'avenir. Ils sont comme des navigateurs qui tiendraient la barre en rêvant du port et des jolies filles à l'arrivée sans faire attention aux sautes de vent, aux récifs ni même sans mener avec délicatesse leur voilier de vagues en vagues. C'est peut-être d'avoir fait tant de voile dans mon adolescence qui me fait comprendre que non, être de gauche ce n'est pas bâtir des sociétés d'avenir, mais bien lutter, mener la guerre et en Europe la guerre contre l'UE. En ce sens avec le volet anti-corruption et de lutte contre les oligarques, la plateforme de Thessalonique y était à moitié, il fallait partir des initiatives existantes pour redonner des droits aux gens qui les ont tous perdu déjà, protéger les luttes et les accompagner... La société d'avenir, ce sont les citoyens qui recouvrant leur dignité (c'était le cas le 25 janvier ici) et des capacités d'entreprise, de confiance, qui la feront d'eux-mêmes. Au gouvernement la géostratégie, et éventuellement ici d'imaginer une coopération entre pays méditerranéens...
« La Convention internationale de Vienne de 1969, ce “traité des traités” qui est la base de tout le système du droit international. “Article 51. CONTRAINTE EXERCÉE SUR LE REPRÉSENTANT D’UN ETAT. L’expression du consentement d’un État à être lié par un traité qui a été obtenue par la contrainte exercée sur son représentant au moyen d’actes ou de menaces dirigés contre lui est dépourvue de tout effet juridique. Article 52. CONTRAINTE EXERCÉE SUR UN ETAT PAR LA MENACE ou L’EMPLOI DE LA FORCE Est nul tout traité dont la conclusion a été obtenue par la menace ou l’emploi de la force en violation des principes de droit international incorporés dans la Charte des Nations Unies.” « Résister par tous les moyens. » blog Greek Crisis de Panagiotis Grigoriou.
17 juillet
Sapin, interviewé à Europe 1 et diffusé ici à la télé sur une chaîne grecque qui jure mordicus que la spécificité de la position française a été de demander une restructuration de la dette. Mince, il ignore que 11 millions de gens l’écoutent en Grèce depuis six mois. Et qu’ils n’avaient pas remarqué cette spécificité criante dans sa position.
Et le cauchemar se réalisait sous leurs yeux englués de rêve, d’amour, de paix, tout était là visible, la laideur du monde livré à la technocrature gagnait chaque jour davantage de terrain, mais ils rêvaient, ils imaginaient l’Europe comme l’Arche de Noé des Droits de l’Homme, ils disaient les droits de l’Humain maintenant, toujours aussi rêveur, oubliant les droits des habitants du jardin d’eden que sont les plantes et les bêtes, les métaux et les nuages, non ils étaient au centre de leur rêve à 360% et c’était bien pour ça qu’ils ne voyaient rien, ils avaient brisés les miroirs, ils ne se voyaient plus, ils avançaient vers l’abîme mes mains tendues comme celles des somnambule…. suite du billet fb ici.
John Perkins explique comment la Grèce a été victime des «assassins financiers» John Perkins, auteur des Confessions of an Economic Hit Man [Confessions d’un assassin financier], explique comment la Grèce et d’autres pays de l’eurozone sont devenus les nouvelles victimes des assassins financiers.
Les hauteurs d’Athènes en feu. Pas seulement. 80 feux de forêt ont éclaté dans toute la Grèce et tout le monde se demande si cela ne serait pas…. des actes intentionnels…. L’armée a décrété l’état d’urgence dans certaines régions..
.De fait, au Pirée, ça sent le feu de bois. Le ciel est légèrement voilé. Des avions bourdonnent. Des rumeurs et des angoisses légitimes sur le peu de probabilité que les feux se soient déclenchés en même temps et partout en Grèce par hasard. Ça devient dantesque. A moins de croire à la vengeance des dieux de l’acropole contre le viol de sa démocratie et une contre-attaque des dieux en forme de terre brûlée, il est vrai que l’effet désigne l’auteur. Franchement, si Tsipras était sorti de l’Euro en mars pour préparer la saison, on n’en serait pas là. Qu’est ce que c’est bête l’amour de l’Union Monétaire. Comme si l’avenir n’était pas dans des petites économies, dans des économies de proximité où le fric ne soit pas le Veau d’Or qu’on en a fait.
Se consoler de tant de bêtises accumulées, dont le spectacle est si laid…. avec ce Chant des partisans adapté à maintenant. https://www.youtube.com/watch?v=Sv5kY9qZR5o&app=desktop
Il me semble que ces six mois de spectacle mondialisé sur un petit pays de onze millions valeureux citoyens a été une leçon puissante , une pédagogie décapante pour apprendre aux peuples spectateurs de l’événement le vrai visage de l’UE de la paix éternelle. La troupe d’acteurs étaient excellentes, ils n’ont rien à changer, que Schaüble, Merkel, Hollande, Donald Dusk, l’ingénieur agricole, Juncker, Sapin, Moscovici, et quelques seconds couteaux baltes ou slovaque ou finlandais, retro vade satanas retro vade satanas, reste nature. On a la transposition contemporaine de Nosferatu de Murnau tournée par Abel Ferrara avec en Frankeinstein le Schaüble. J’ajoute que ce dernier est hémiplégique suite à un attentat malheureusement raté, dans les années 90 après qu’il ait orchestré la liquidation de tous les actifs de la RDA – tout un système de corruption – et il oublia peut-être de servir quelqu’un…. Après avoir avalé cette saleté d’Allemagne communiste, s’être légèrement rassasié, désormais il se met à la cuisine méditerranéenne.
Ci-dessous la version de Herzog de Frankeinstein en 91 avec la délicieuse Isabelle Adjani.
https://www.youtube.com/watch?v=AhecAVy__7I
16 juillet.
Zoé Konstantopoulou, toujours à la Vouli, en direct que je regarde. Elle remercie Eric Toussaint, le président de la commission d’audit sur la vérité de la dette publique. Elle dit la solution existe. Et rappelle que la dette vient de 40 ans de Pasok et de ND. « Un jour noir en europe, en grèce et ici où en deux heures il faut voter ce truc. Scandale. Rappelle la mémoire de cette vouli en 2012 quand des députés Syriza sont sortis. 3eme mémorandum. Le poison. Rappelle Chypre. Larissa. destruction de la démocratie. La chair de la chair c’est le peuple. Que nous ne soyons pas leur marionnettes. Taiped. Anti démocratique anti européen. Je vous remercie. »https://www.youtube.com/watch?v=8pFkGQ5nJy4
Maintenant que je suis rentrée, je peux assister via la télé parlementaire au débat à la Vouli qui était ce que la manifestation contestait. Encore quelque chose qui se passe de nuit, et là ils n’ont que 3 min chacun pour parler (débat à la Vouli grecque, violée en pleine place publique mondiale). La démocratie est partie en fumée cette nuit. Ce qui a de sûr c’est que les députés sont tous les visages ravagés, effrayés, tirés, car une telle chose à voter n’importe qui comprend ce que ça veut dire, mais nul ne sait ce qui s’ouvre, de la boîte de Pandore.
Le plus sinistre c’est d’avoir vu député sysriza de droite entonner le disque rayé de l’espoir arrive. Le désastre jusqu’au bout. Hier Tsipras a bien dit proposer un mémorandum auquel il ne croyait pas et qui lui était imposé sous chantage. Le minimum serait de ne pas faire de déclaration, sinon de répéter ça en boucle.
A peine rentrée de la manifestation, je vois sur FB des photos des explosions à Syntagma sur un site FB espagnol, dans une sorte de mise en scène spectaculaire… « D’une certaine lutte confisquée par certains anarchistes ce soir, de quelque chose de plus grave encore qui a à voir avec l’instrumentalisation médiatique d’images de faux combats mis en scène avec de vrais CRS…. » Suite ici https://www.facebook.com/marimai.corbel/posts/10207100360928062
Un texte poignant, un texte de Olivier Delorme sur son blog…. qui fait apparaître la géostratégie de très longue haleine de l’Allemagne et derrière des USA : Par ex, ça : « L’Europe n’a jamais été la belle idée qui a servi à la vendre aux opinions européennes. Elle n’a jamais été la paix. La paix en Europe après 1945, c’est la bombe atomique et l’équilibre de la terreur. Quant à l’Allemagne, elle a joué un rôle de déclencheur et d’accélérateur dans les guerres de sécession yougoslaves, afin de reconstituer son Lebensraum slovène et croate, puis dans la guerre au Kosovo, que l’Europe a été bien incapable de contrer. Elles a, par ses provocations irresponsables, déclenché la guerre en Ukraine »…. Bon maintenant il nous faut nous fabriquer des pilules anti-naïveté.
Chroniques nisyriotes (6) et rhodienne : la roche tarpéienne si près du Capitole ou qui perd gagne
« Nous sommes les Bovary du bulletins de vote, avides de “ fausse poésie et de faux sentiments”. Nous, le Peuple romanesque… » p. 138, La cérémonie cannibale – De la performance politique, 2013, Fayard.
#OXI #ThisisAcoup Ici la copie de l’extorsion de fond envers la Grèce annotée par Varoufakis en rouge en réponse aux propositions grecques du 25 juin renvoyées raturées en rouge par Lagarde.
« Hollande plaidait hier pour « un gouvernement économique européen ». L’économiste Frédéric Lordon lui répondait déjà en 2013 : « Les indigentes trouvailles du concours Lépine européiste sont vouées à systématiquement passer à côté du problème central. On se demande ainsi quel sens pourrait avoir l’idée de « gouvernement économique » de la zone euro, cette baudruche agitée depuis vingt ans par le PS, quand, précisément, il n’y a plus rien à gouverner : toute la matière gouvernable a été dérobée à la délibération pour être enfermée dans des traités* inamovibles. » Pan dans ta quiche encore une fois, gros naze.
*Traités dont l’un au moins devait être « renégocié » (après signature – lol) par Flamby une fois élu, promis-promis-juré-craché. » Bob Solo sur fb.
15 juillet.
#ThisisACoup 23H. Retour de Syntagma. Violents incidents incompréhensibles. Honte totale pour ce qui a provoqué tout cela, honte sur l’allemagne qui pousse les grecs à tuer leur démocratie. Η δημοκρατία έφυγε… Vers neuf heures j’ai rejoint par la rue Ermou une foule déjà massive, dépassant largement les cercles militants d’extrême-gauche ou d’anarchistes, pendant que passait en bas le cortège syndical également massif. Des MAT déjà là (CRS grecs) ainsi que devant le parlement. J’ai rejoint des amis à la terrasse d’un café dans le creux de la place à gauche quand on regarde la Vouli. A peine vingt minutes passèrent que des explosions se firent entendre côté Hotel d’Angleterre, en face. Trois quatre cinq déflagrations avec des couleurs rougeyantes de flammes. Soudain la foule a reflué, des gaz lacrymo était tirés. En dix minutes ils ont vidé la place. J’ai perdu mes amis. On ne sait pas trop dans ces cas-là ce qui arrive mais immédiatement j’ai pensé à une provocation. Il était trop tôt pour que des anarchistes interviennent, personne n’avait intérêt dans cette manifestation à ce qu’elle s’interrompent de suite, or elle était prévue pour durer toute la nuit, pour faire honte à la mise en prison de tout le pays, l’Allemagne nazie avait su comme ça voler tout le monde, perpétrant non seulement leurs crimes mais pratiquant razzia et rapines. Une femme m’a passé du produit anti lacrymo. J’ai entendu une autre dire : Les MAT était prêts, en une seconde ils ont mis leurs masques et tirer. Rue Ermou, je me posais près de la petite église et j’entendis une dame demander au téléphone s’il y avait des images à la télé. A côté de moi, des personnes la soixantaine, les traits tirés, une ineffable tristesse dans les yeux, mutiques, des manifestants donc qui constataient les faits dont ils avaient été victimes. La honte quand on est dépossédé ainsi, quand on n’a plus rien, quand on est totalement exposés à ses ennemis tant et si bien que son propre gouvernement est en otage ou poussé à faire n’importe quoi….
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Spéciale dédicace à Pierre Laurent qui vient de faire volte-face et de reconnaître que l’accord du 10 juillet est le pire. Au moins on aura gagné ça, ridiculiser l’appareil du PC. Les militants PC c’est autre chose mais ils me font penser avec leur amour pour l’idée communiste aux européanistes idéalistes qui rêvent d’une Europe fraternelle et unie…. Comme Pierre Laurent qui arrive quand même à encore y croire à cette machine à broyer les peuples qu’est l’UE : « Nous chercherons au Parlement à faire entendre le plus clairement possible cette voix en appelant les Français, la France et, au-delà, toutes les forces démocratiques européennes à redoubler d’effort pour la refondation démocratique de l’Union européenne et l’émancipation de la tutelle insupportable des marchés financiers. » On est vraiment dans la prière, dans le non politique. Ou comme dirait Baudrillard dans l’effacement des traces de l’Histoire dont toute frontière est porteuse,. Pour moi l’UE doit se dissoudre. Cet ensemble plus grand que la Russie, que les USA me fait peur. « C’est un défi de résister à ces pratiques colonialistes ».
Des méthodes de tortionnaires. Extrait ici de cette interview de Varoufakis traduite et publiée sur arrêt sur image. La question que je me pose c’est si devant de telles méthodes il ne fallait pas suspendre des négociations qui n’en étaient plus et réunir Syriza pour analyser la situation et réagit autrement qu’en était de plus en plus prisonniers et aussi atteints par ces méthodes.
Cette espèce de valet de la droite libérale européenne [c’est-à-dire Christine Lagarde] a disparu des circuits, elle s’est fait mettre au placard par Obama. Maintenant le FMI dit exactement l’inverse que cette grande bourgeoise inféodée à Sarkosy nous a seriné des mois…En attendant, si elle n’avait pas renvoyé la copie de Tsipras rayée en rouge, où en serions-nous aujourd’hui ? Je lui souhaite de passer un jour des vacances en prison. Aucun pardon. «Pour le FMI la dette de la Grèce doit être allégée » Le Monde. utm_medium=Social&utm_source=Twitter&utm_campaign=Echobox&utm_term=Autofeed#link_time=1436944513
Au fait, que pense un Grec d’Athènes que je viens d’avoir au téléphone et qui est actuellement basé sur l’ile d’Agistri, se logeant à bord d’une petite vedette décrépite mais toute mimi, pendant qu’il loue son appartement pour se faire un peu de blé, en sus de ses revenus de VRP en vin, ouzo et tsipouro au black : « MOI : – Allo chéri, c’est la révolution, le comité central de syriza majoritairement est contre, le parti est en deux morceaux. 107 ont démissionné.
LUI : – Toujours cela a été comme ça.
– Bon on verra si ce soir il y a du monde.
– Toujours il y a du monde à Syntagma.
– J’ai un scoop le FMI exige l’annulation en partie de la dette grecque.
– More (bébé), toujours le FMI a demandé ça. Mais t’en fait pas, on le leur signera leur accord, la Grèce ça va aller et à l’automne, élections, et là tu vas voir ce que tu va voir… »
Alain Brossat, philosophe, 2013 : « La plèbe sera alors tout simplement la part de l’humain(de la population) qui ne consent pas à sa désolation programmée et qui politise ) ses propres conditions les enjeux du « retour » de cette sorte d’Ancien régime spectral où le serviteur n’a rien d’autre à espérer du maître que le plus constant des mépris. Srauss-Kahn sous cet angle est mieux qu’un emblème – une allégorie c’elle d’un monde où les maîtres désignent ls serviteurs sous le nom de « matériel » et les voient comme le pur et simple truchement de l’assouvissement de leurs plaisirs. La plèbe comme dans Les chants de Mandrin de Rqbqh Ameur-Zaïmèche c’est le contre-champ de cette présomption sans limite, mais un contre-champ sans échange, sans langue commune, sans espaces partagé. Qui s’étonnera que les châteaux brûlent, quand au sein de la gauche socialiste surgit ce genre d’émule tardif du Divin Marquis ? » (revue de(s)génération, n°19 La part de la plèbe, »Entretien avec Alexandro Costanzo et Daniel Costanzo.
Et pendant ce temps l’ultra dangereux ours russe, le méchant dictateur, l’homme le plus riche du monde à 200 milliards de dollar dit la rumeur bien que la même rumeur a l’honnêteté de s’interroger sur le fait que ce corrompu né loge dans un modeste appart moscovite, ce plus grand ennemi de la démocratie et surtout de la prétendue américaine, qu’est-ce-qu’il fait ? Il annule 90% de la dette cubaine. Poutine qui a sorti la Russie du gouffre où Elsine l’avait jetée en la néo-libéralisant à vitesse grand V ce qui avait en effet été le moment d’un passage de l’Etat soviétique à un Etat purement mafieux et une machine à corruption…(Libération.fr)
« Les dirigeants allemands souhaitaient que les privatisations grecques s’opèrent pour le plus grand profit des intérêts allemands par le biais d’une banque allemande contrôlée par le ministre des finances allemand lui-même. C’est ce qu’ils appellent un «fonds indépendant » mais cela ressemble étrangement à un conflit d’intérêt. Et c’est ce qu’on appelle l’Europe. Certains commentateurs ont beaucoup glosé ces jours derniers sur la soi-disant exigence morale des dirigeant allemands. Il faut cependant savoir que le scandale des caisses noires de la CDU a conduit en 2000 Wolfgang Schäuble a démissionner de la présidence de la CDU qu’il assumait alors ». On comprend que Merkel est disons sa marionnette. D’où la voix de petite fille. Mediapart.
14 juillet
Et le pire pour Alexis Tsipras n’est pas encore arrivé. Le pire cela va être non pas de gérer tout ce bordel mais de voir Betty le quitter, conformément à son engagement (elle avait dit que si Alexis signait un mémorandum, elle le quitterait) mais pas seulement pour cela. Aussi parce qu’elle ne peux pas aimer un homme dont les mots ont été si densément contredits par les faits en une seule semaine. Betty ne reprochera pas à Alexis la sinistre nuit où Schauble proposa de s’occuper personnellement de la Grèce depuis le Luxembourg où il possède une filiale pourrie posant un pistolet sur la temps d’Alexis, mais que le referendum lui ait déplu, que les 61;3 ¨% qui avaient déclaré leur foi en lui lui ait fait peur et qu’il n’ait pas eu la force de s’en réjouir. On appelle ça la peur de la vérité la peur de l’amour fou la peur de la victoire du langage sur l’argent, la peur d’une révolution. Le pire donc c’est le regard de Betty.
Quand on pense ce qu’un peuple déterminé de seulement 11 millions d’habitants peut faire à l’eurozone et à l’UE, mobilisant quasi chaque jour les oligarques, faut quand même se dire que nous avons un sacré pouvoir de nuisance…… Imaginez si c’était la France ou l’Espagne….
“Athènes est tombée. Berlin a pris le pouvoir”, titre l’hebdomadaire de Prague Respekt, pour qui le résultat des négociations revient à une “capitulation en temps de paix”. “Si le Premier ministre, qui a été élu pour en finir avec des années d’austérité, signe cette liste de réformes, il pourrait accompagner ce document par un suicide rituel. […] Une scission profonde se profile, même entre alliés traditionnels. On est sans doute témoin du plus grand drame depuis le début de l’intégration du continent, après la Seconde Guerre mondiale.” J’y pense sans cesse depuis deux jours, qu’il pourrait le faire vraiment. Courrier international.
SYRIZA Paris prend position. Que pas un pas en arrière ne soit fait. Συριζα Παρισιου λει Οχι βιμα πισω…. et communiqué de Vangelis Goulas : « « Les peuples déterminés ne se perdent pas, ne disparaissent pas. Nous disons NON au catastrophisme NON à la peur, maintenant nous devons oser. Si ce n’est pas nous, alors qui ? Si ce n’est pas maintenant, alors quand ? »
#ThisisACoup Une première historique : c’est la première fois qu’une austérité aussi lourde, aussi diminuante, est infligée à un pays, de force ) manu bancari si j’ose dire, gouverné par une gauche venue au pouvoir pour abattre cette même austérité.
« Nous voulons des récits intimes, des surprises, des coups de théâtre. De l’intime, just in time. Pas de temps morts/ De l’émotion à flux tendu. » p. 141. La cérémonie cannibale – De la performance politique, 2013, Fayard.
#ThisisACoup Sahra Wagenknecht présidente du LINKE allemand répond à la question de savoir quel est le but de Schaüble quand il pousse au Grexit : » Cela, personne ne le sait très bien au juste. Avec Schäuble, on a le sentiment qu’il est là tout exprès pour jeter la Grèce hors de la zone de l’euro. Bien que cela voudrait dire que les prêts consentis par l’Allemagne à la Grèce devraient être considérés comme définitivement perdus. » Et bien l’on ne le voit pas car la gauche a toujours un temps de retard et n’en croit jamais ses yeux. « Ce à quoi poussent Schäuble et consorts est irresponsable » Humanité.fr
Préamble du traité sur l’Union européenne, version consolidée : SA MAJESTÉ LE ROI DES BELGES, SA MAJESTÉ LA REINE DE DANEMARK, LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FÉDÉRALE D’ALLEMAGNE, LE PRÉSIDENT D’IRLANDE, LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE HELLÉNIQUE, SA MAJESTÉ LE ROI D’ESPAGNE, LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE, LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE ITALIENNE, SON ALTESSE ROYALE LE GRAND DUC DE LUXEMBOURG, SA MAJESTÉ LA REINE DES PAYS-BAS, LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE PORTUGAISE, SA MAJESTÉ LA REINE DU ROYAUME-UNI DE GRANDE-BRETAGNE ET D’IRLANDE DU NORD…. euh ça fait beaucoup de majestés….
13 juillet
Bon je rappelle ce premier discours du 25 janvier, non pour faire un procès, mais si Tspiras veut encore parler pour dire quelque chose, que tous ces discours n’aient pas été seulement de flatterie, de la littérature, il doit faire quelque chose, un geste politique d’ampleur, ne serait-ce que de constater la toute-puissance d’intérêts et de méthodes non-démocratiques, je ne sais pas moi, déclarer l’état d’urgence, ou que la Grèce s’est vu faite la guerre.
« Mais ce que la peur dicte peut aiguiser le danger. La fiction de la bonne volonté des dirigeants européens se dissipe. Un bras de fer de longue durée vient de s’ouvrir. » Editorial de Patrick Apel-Muller, Humanité.fr. http://www.humanite.fr/une-dictature-froide-579296
Un accord signé au petit matin, un révolver sur la temps, après six mois d’une entreprise de démoralisation, de déstabilisation et aussi d’épuisement physique et émotionnel, à quoi cela ressemble-t-il sinon à une extorsion de fond ? avec Stathis Kouvelakis #ThisIsACoup #Grexit
« La raison délirante de l’Europe : Un nouveau fascisme mou ? » Libération.fr —
12 juillet Bon si vous avez dans les jours prochains des moments de mutisme, des hésitations à parler, ne vous étonnez pas. Des bégaiements, des troubles de mémoires (c’était avant ou après?), de la dislexie, des problèmes du type confondre la droite et la gauche, dire oui pour non ou l’inverse, ne vous étonnez pas. Et cela que vous soyez à Berlin, Athènes, Paris, ou Londres, Milan, Barcelone, Lisbonne, Helsinski, Stockölm, Bruxelles, Vienne, Amsterdam, Belgrade, Sofia, Bucarest, Varsovie, Vilnius, Riga… Rappelez-vous que cela est politique, que votre corps souffre de son humiliation, d’un déni de parole franc et qu’il est soumis à une angoisse maximale car il comprend que toute cette machinerie à pour but de le pressuriser avant de l’estourbir ; il a très bien entendu que pour cette machinerie délirante qu’est devenu l’UE les élections n’étaient plus des élections mais des acclamations de marionnettes que le Pouvoir Impérial allemand faisait jouer sur une scène télévisuelle très émotionnelle mais qui n’est qu’un pur jeu. Pourquoi ai-je cité toutes ces capitales et probablement oublié mais je l’ai fait de mémoire ? C’est pour rappeler la diversité incroyable des peuples, des villes, des langues, et aussi des possibilités politiques adaptées à chaque pays, qui existaient, la singularité, et avec ça c’est la singularité qui disparaît. Que le Oxi devienne le mot de passe, que nous fondions des sociétés secrètes, que nous restions des animaux politiques et cette fois que nous rusions, que nous leur fassions peur, que nous devenions mutiques pour eux, mais que nous parlions entre nous, que nous refusions de leur adresser la parole, que nous leur retournions le mal, que nous les maudissions ensemble les Schaüble, Merkel, Hollande, uncker, Dusk, Sapin, Moscovici. Eux, nos assassins à cravates.
Pangiotis Grigoriou… « Pour la revue Spiegel, la liste des mesures imposées à la Grèce s’apparente… à une liste d’atrocités. Un journaliste allemand s’adressant à Angela Merkel, a comparé l’accord du jour au Traité de Versailles. Alors 1918 ou 1939 ? » Okeanews.
I« Keynes a subi le même sort que Varoufakis au traité de Versailles signé entre les Alliés et l’Allemagne, en juin 1919 : « Les négociations du Traité de Versailles ont jusqu’à présent été perturbées par l’attitude du négociateur britannique, un certain John Maynard Keynes. Celui-ci, personnalité flamboyante, de mœurs douteuses[1], ne s’est pas départi d’un ton arrogant et professoral, pour écraser de son mépris les autres négociateurs. Refusant les leçons de base de l’économie, il prétendait que les pays excédentaires, ceux qui ont fait des efforts importants, sont autant responsables que les pays déficitaires des déséquilibres économiques, et même que, en période de sous-emploi, ce sont les pays excédentaires qui doivent dépenser plus, encourageant ainsi la prodigalité. (…) Monsieur Keynes a choisi de démissionner. C’est une bonne nouvelle pour la paix en Europe. » On en rirait si ce n’était pathétique, cette bêtise des puissants, cette stupidité des gens de pouvoir qui a force de tactiquer et de ne jamais dire ce qu’ils pensent ne savent même plus ce qu’ils pensent avant de ne plus penser du tout. » Marianne.net « Grâce au départ d’un négociateur arrogant, les négociations sérieuses vont pouvoir enfin commencer».
La Finlande, je vous présente la Finlande, va enfin entrer dans l’histoire à force d’un courage inouï et qui vient de déclarer ignorer ce qu’avait apporté la Grèce à l’Europe… http://www.dhnet.be/…/certains-pays-ne-veulent-pas-d-un-acc… Cette peuplade de Lapons actuellement représentée à l’eurogroup (un club chic) par une femme qui pourrait tel un ready made jouer une Walkyrie dans un nouvel opus des Monty Python si ces braves artistes vivaient encore. Apparemment elle porte le casque pour le ministre Juha Sipilä, qui ne va pas à toutes ces réunions qui servent à rien, il envoie une sous-fifre. La Finlande se montre inflexible avec une autre peuplade, celle des Hellènes plus starisée que celle des chasseurs de Rennes qui ont cédé à un protestantisme bon teint.Surprenant. Je ne savais pas que les Lapons jalousaient les couleurs grecques.
12 juillet
C’est le moment de citer le bon Baudrillard qui en 92 après la réunification allemande écrivait ceci dans L’ILLUSION DE LA FIN au chapitre « La décongélation de l’Est »: « Ces événements sont remarquables sous un autre aspect. Ils forcent à s’interroger sur le tournant que prend l’histoire, non pas vers sa fin (qui faisait encore partie du fantasme linéaire de l’histoire), mais vers son retournement et son effacement systématique. Nous sommes en train d’effacer tout le XXe siècle. Nous sommes en train d’effacer un à un tous les signes de la guerre froide, peut-être même tous les signes de la Seconde Guerre Mondiale, et ceux de toutes les révolutions politiques et idéologiques qui XXe siècle. La réunification de l’Allemagne et bien d’autres choses sont inévitables, non pas dans le sens d’un sursaut en avant de l’histoire, mais dans le sens d’une réécriture à l’envers de tout le XXe siècle, qui va occuper largement les dix dernières années de la fin du siècle. Au train où nous allons, nous serons bientôt revenus au Saint Empire Romain Germanique. » Il avait du nez, pourrait-on dire. Ici un reportage en grec sur Baudrillard.« Sur le sentier de l’esprit »(1995) « Στα μονοπάτια της σκεψής »
Il y a un inconscient collectif tenace, allemand, qui certainement ne marque pas tous les allemands mais ses puissants ses riches ses politiciens qui si l’on ouvre les yeux apparaît comme autre chose que de l’économie ou de la politique mais bien comme un délire qui a besoin de son bouc émissaire, de son sacrifice sur l’autel public de l’UE qui ne supporte pas de vivre avec d’autres…. Dans tous les cas se dévoile l’illégitimité de l’UE qui n’est plus qu’un organisme de gestion des intérêts allemands. Qui n’a plus rien à voir avec l’idée fondatrice (sur laquelle d’ailleurs j’ai de grands doutes) d’une CEE nous vaccinant contre le mal, la guerre et autres formules de la haine de l’autre.
Retour d’une promenade performance avec Alexandros Mistriotis et deux amis Guillaume Allardi et son amie aussi musisiene que danseuse Armelle, promenade dans le vieux centre d’Athènes autour de Monastiraki. Leçon de lecture de l’architecture, déchiffrement des superpositions d’époques, tout y était. Déjà l’empire romain chercha à vampiriser l’idée du Vème siècle athénien, partout toujours il a fallu expliquer le pouvoir sans justice, le pouvoir d’en haut en aspirant l’image de ce mythique siècle de Périclès…. pour faire le contraire….
Bon je ne voulais pas le dire mais maintenant c’est public. Je ne voulais pas le dire parce que Syriza ce n’est pas Tsipras, c’est beaucoup de gens qui ont la foi et qui viennent du peuple et qui sentent les choses mais dans cet article j’entends ce que j’ai entendu ces jours ci, que Tsipras aurait (je maintiens le conditionnel tant là on est en eaux troubles) jeté sur la table le referedum sans y croire, pour laisser les grecs en somme adopter leur arrêt de mort – ce qui serait si avéré assez monstrueux dans la pensée…..Surprise : le peuple n’est pas qu’une force d’acclamation, il veut quelque chose et en l’occurrence c’est non et il sait ce que ce non veut dire, il est rusé, il croit entendre le double langage du politicien, c’est non à l’UE, grexit, et il s’imagine que des gens aussi organisés ont mis au point un minimum de solution……. Eh non, dépourvu total….
CONSTITUTION DE LA GRECE
ARTICLE 120
2. Le respect de la Constitution et des lois qui y sont conformes, ainsi que le dévouement à la patrie et à la République constituent un devoir fondamental de tous les Hellènes.
3. L’usurpation, de quelque manière que ce soit, de la souveraineté populaire et des pouvoirs qui en découlent est poursuivie dès le rétablissement du pouvoir légitime, à partir duquel commence à courir la prescription de ce crime.
4. L’observation de la Constitution est confiée au patriotisme des Hellènes, qui ont le droit et le devoir de résister par tous les moyens à quiconque entreprendrait son abolition par la violence. »
Ce qu’il a de sûr, c’est que le mot « accord » va en prendre un coup.Donc écoutons une vraie symphonie (le mot « accord » en grec se dit « synfonia » συνφονια ) pour en garder le sens. 1er mouvement de la 3eme symphonie de Mikis Theodorakis.
Yanis Varoufakis : « Nous devions créer une monnaie précieuse sans dépouiller notre patrimoine. Cette monnaie précieuse que nous devions créer était un sentiment de confiance, ici, parmi nos partenaires européens et au sein des institutions. Battre cette précieuse monnaie nécessitait un ensemble de réformes significatives, ainsi qu’un plan de stabilité financière crédible. Le patrimoine important que nous ne pouvions pas nous permettre de dépouiller était la confiance du peuple grec qui aurait à se ranger derrière n’importe quel programme de réformes accepté qui mettrait un terme à la crise grecque. Afin de ne pas dépouiller ce patrimoine, le pré requis était – et demeure – unique : l’espoir tangible que l’accord que nous rapporterions à Athènes :soit le dernier qui soit forgé en condition de crise (…) Certes, au Groupe de Bruxelles nous en avons été proche. A quel point ? Sur le plan fiscal, nos positions sont vraiment proches, particulièrement pour 2015. Pour 2016, il reste un écart s’élevant à 0,5% du PIB. Nous avons proposé des mesures paramétriques à hauteur de 2% du PIB au lieu des 2,5% sur lesquels insistent les institutions. Nous proposons de combler cet écart de 0,5% par des mesures administratives. » Il croit dans les statistiques. Moi pas. L’économie c’est certainement avant tout la confiance et l’espoir, l’inventivité et la chance. Ramener la vie à des chiffres est un leurre… « Les propositions de la Grèce pour mettre fin à la crise : mon intervention à l’eurogroup, par Yanis Varoufakis » Les-crises.fr https://www.les-crises.fr/les-propositions-de-la-grece-pour-mettre-un-terme-a-la-crise-mon-intervention-a-leuro-groupe-par-yanis-varoufakis/
11 juillet Jaurésien, Tsipras, comme souvent : (…) « Nous arrivons à la fin d’une bataille extrêmement dure, extrêmement importante pour notre histoire récente. Nous avons négocié de façon assez dure face à nos partenaires, avec comme but de changer la Grèce, mais aussi de changer l’Europe. Je dois avouer que cela n’a pas été obtenu, mais je suis sûr que cette semence de démocratie pourra amener des fruits dans d’autres pays. (….) Nous avons mis au centre de cette négociation la fin de l’austérité. Nous sommes sûrs que cet effort ne sera pas un effort vain.(…) » Ils votent en pleine nuit, dans l’urgence, maintenant (2H55 à Athènes). C’est un dévoiement de la démocratie sous le chantage de la BCE et derrière des banques. En même temps ils discutent toute la nuit et tous les parlementaires sont présents, ce qui est différent de l’histoire passé. En fait ce qui s’inscrit c’est la maltraitance de la démocratie. Justice à demander donc. Simplement justice.
Discours de Zoe Konstantopoulou au Parlement du 11 juillet.
11 juillet Jaurésien, Tsipras, comme souvent : (…) « Nous arrivons à la fin d’une bataille extrêmement dure, extrêmement importante pour notre histoire récente. Nous avons négocié de façon assez dure face à nos partenaires, avec comme but de changer la Grèce, mais aussi de changer l’Europe. Je dois avouer que cela n’a pas été obtenu, mais je suis sûr que cette semence de démocratie pourra amener des fruits dans d’autres pays. (….) Nous avons mis au centre de cette négociation la fin de l’austérité. Nous sommes sûrs que cet effort ne sera pas un effort vain.(…) » Ils votent en pleine nuit, dans l’urgence, maintenant (2H55 à Athènes). C’est un dévoiement de la démocratie sous le chantage de la BCE et derrière des banques. En même temps ils discutent toute la nuit et tous les parlementaires sont présents, ce qui est différent de l’histoire passé. En fait ce qui s’inscrit c’est la maltraitance de la démocratie. Justice à demander donc. Simplement justice.
En plein juillet lourds nuages sur Athènes… Les dieux font la tête.
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Hier Zoe Konstantopoulou, la présidente du parlement qui a refusé de présider la séance :« Cette Europe qui utilise la monnaie unique comme un outil d’asservissement plutôt que comme un outil au service du bien être des peuples devient cauchemardesque ! », s’est elle indignée, en dénonçant l’intransigeance allemande et les « intérêts enchevêtrés » des oligarques, des vieilles élites politiques et des Eurocrates. « Puisque les créanciers continuent leur chantage, on ne peut pas parler de choix, a-t-elle affirmé, la voix tremblante d’émotion. Ils parlent aujourd’hui d’aide humanitaire. Mais suite à quoi ? Suite à un tremblement de terre ? Suite à une inondation ? Non ! Suite à leur décision délibérée de priver le peuple grec de ses moyens de subsistance ! » « Tsipras mandaté par la Vouli pour arracher un accord » de Rosa Moussaoui http://www.humanite.fr/tsipras-mandate-par-la-vouli-pour-arracher-un-accord-579265
Excellent texte de Dimitris Alexakis sur ce qu’a signé Tsipras et l’erreur politique dont il est responsable… et une conclusion qui m’amène à cette idée que l’on vit bien une séquence de type 1936 avec ce qui suivit. Il est temps de rassembler nos esprits nos forces pour réfléchir à tête froide. « La ville d’où le peuple est absent »
« Nous sommes des crapules romanesques », écrivait Pierre Michon à propos des lecteurs. On pourrait en dire de nous-mêmes électeurs. Nous feignons de nous intéresser à la Crise, à la Dette, au Chômage, alors que nous sommes assoiffés, de héros et de méchants. Nous nous vautrons dans des feuilletons politiques qui n’ont d’autres buts que de nous tenir en haleine. » p. 138, La cérémonie cannibale – De la performance politique, 2013, Fayard.
Lire surtout le commentaire de Stathis Kouvelakis du Syriza (comité central) : « Tout le monde l’aura compris, si même Romaric Godin, après avoir passé des mois à baratiner son monde sur le génie tactique et stratégique d’Alexis Tsipras, parle de « capitulation », c’est que les choses sont graves. Dramatiques même. A noter que le texte envoyé ce soir en catimini par le gouvernement aux députés n’est disponible qu’en anglais. Selon les infos, il aurait été rédigé par des experts envoyés par le gouvernement français et les ministres grecs ont été priés de ne pas trop s’en mêler…. Parmi les quatorze ministres à plein titre, seuls deux, Panagiotis Lafazanis, le dirigeant de la Plateforme de gauche, et Panos Kammenos, des Grecs Indépendants, ont refusé de signer le texte de la « proposition » gouvernementale. Tous les regards se portent maintenant sur les députés de Syriza et tout particulièrement sur celles et ceux de la Plateforme de gauche et des autres courants et personnalités qui constituent la gauche du parti. A elles et eux de faire barrage, de refuser de fouler aux pied le mandat populaire, de sauver l’honneur. » « Alexis Tsipras propose une capitulation aux créanciers » La Tribune.fr, Romarci Gaudin. http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-alexis-tsipras-propose-une-capitulation-aux-creanciers-491188.html
En second lieu, la Banque centrale est supposée être gardienne de la stabilité du système bancaire. « Dominique Plihon : « Il faut porter plainte contre la BCE à la cour européenne de justice ». Dominique Plihon est professeur d’économie financière à l’Université Paris XIII, membre du conseil scientifique d’Attac et des Économistes atterrés. Il a aussi coordonné Le Livre noir des banques (Les Liens qui libèrent 2015). » Regards.fr http://www.regards.fr/web/article/dominique-plihon-il-faut-porter
Vienne a été un des plus féroces adversaires de la restructuration de la dette grecque. Mais, parallèlement, elle organise celle de la banque Hypo Alpe Adria, nationalisée en 2009, aux dépens, notamment de la Bavière.. « Et pendant ce temps l’autriche restructure sa dette » Romaric Gaudin, La tribune.fr http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/et-pendant-ce-temps-l-autriche-restructure-sa-dette-491019.html
Si même le pape et dieu sont SYRIZA (on avait déjà les anciens dieux grecs qui ont déchainé orages et pluies pendant les manif du Nai), alors…. J’en connais à droite qui vont en avaler leur petite croix de baptême. En plus c’est pas une petite phrase comme ça, c’est un grand discours. merci à Morales le président bolivien qui le recevait d’avoir su l’inspirer….« L’austérité, un nouveau colonialisme pour le pape François » La tribune.fr http://www.latribune.fr/economie/international/l-austerite-un-nouveau-colonialisme-pour-le-pape-francois-491257.html
10 juillet
Il y a des petits matins totalement déprimants. La reculade de Tsipras après tout ce bordel m’humilie complètement. Est complètement humiliante pour les gens qui se sont battus pour le OXI. On vient de l’apprendre, on ne vaut rien. En fait, on a juste un pouvoir de nuisance. Je ne comprends pas pourquoi c’est si terrible de voir que cette Europe est un empire, qu’elle n’est pas démocratique mais qu’elle sert à dissoudre nos démocraties. Je trouve bien naïf et voire immature de bramer sans arrêt à l’appel à une Europe plus démocratique, plus sociale quand on voit ce qui est fait partout aux gens dans cette sphère européenne. Ce qui est fait concernant mon secteur d’activité comme soit à la culture publique, rien que ça… C’est moi cependant maintenant qui vais passer pour une grande naïve d’avoir imaginé qu’un homme politique pouvait nous défendre, pouvait en mémoire des luttes passées et des massacres que les pouvoirs de l’argent ont permis ou fait, se dresser contre ce mur avec la dignité, le courage la passion de la justice…. Finalement pour 50 milliards il se couche. Certes on ne peut pas lui reprocher d’avoir manquer de courage, mais je ne comprends pas que mercredi il n’ait pas fait un discours fort pour accuser l’Europe et ses méthodes dans ce saint parlement de Strasbourg… Au lieu de ça il a salué un organe démocratique (dans une assemblée consultative (genre la chambre basse sous l’empire)… Je ne comprends pas.
La question qui se pose maintenant est la suivante Quand Yanis Varoufakis dit ceci qui est tout à son honneur : « In my first week as minister for finance I was visited by Jeroen Dijsselbloem, president of the Eurogroup (the eurozone finance ministers), who put a stark choice to me: accept the bailout’s “logic” and drop any demands for debt restructuring or your loan agreement will “crash” – the unsaid repercussion being that Greece’s banks would be boarded up. Five months of negotiations ensued under conditions of monetary asphyxiation and an induced bank-run supervised and administered by the European Central Bank. The writing was on the wall: unless we capitulated, we would soon be facing capital controls, quasi-functioning cash machines, a prolonged bank holiday and, ultimately, Grexit. » J’ai envie de lui répondre : « Vous vous attendiez à quoi ? Vous n’aviez donc pas prévu ? Tous nous avons eu peur pour vous dès le premier jour et il nous a fait mal de vous voir tous les jours subir ces crapules à demi zombies (je vous parle depuis notre être sensible, étoffe dont j’ai cru voir que vous étiez fait – au passage bravo pour ne pas être devenus fous, il y avait de quoi. Comment donc ? Vous pensiez convertir cette machine à vos idéaux ? à votre raison ? C’est une erreur politique, celle-là, et en même temps pour gagner ce combat électoral du 25 janvier,vous deviez prendre en compte la sincère naïveté de votre peuple, sur cette idéale Europe vaccin contre la dictature. Cependant la véritable erreur politique c’est que vous ne vous soyez pas engouffré dans la brèche ouverte par ce notoire alcoolique tout autant notoire crapule qui s’est moqué de vous et vous a fixé votre sort quand en février il déclara tout de go, au nez et à la barbe de vos électeurs que les traités ne pouvaient être changés par des élections ou de la démocratie. Il fallait lui demander qu’il développe. Vous auriez pu alors montrer à vos électeurs qui pensaient que l’UE était un vaccin anti-dictature ou régime autoritaire que l’indésirable chassé revenait par la fenêtre de plus en plus ouverte avec les chaleurs de la saison méditerranéenne. La question du référendum n’aurait alors plus été la même même si tous les électeurs du Oxi ou leur majorité étaient déjà acquis après six mois de ce spectacle affligeant à l’idée que l’UE était un contre-poison plus dangereux. Votre sincérité nous touche, nous espérons fortement que nous n’allez pas lâcher la proie pour l’ombre. Bien sûr que nous n’avons pas peur de la sortie de l’euro. » « Germany won’t spare Greek pain – it has an interest in breaking us » The gardian.com http://www.theguardian.com/commentisfree/2015/jul/10/germany-greek-pain-debt-relief-grexit
Yanis Varoufakis, à pied, se rend chez le premier
ministre britannique, début Fébrier 2015
De Nicolas Romeas : « « Insistons : Nous assistons à un impressionnant tir groupé de la propagande des médias néolibéraux pour tenter de faire croire à une capitulation de Syriza. Comme la plupart des gens ne lisent pas les textes dans le détail, ils ne se rendent pas compte que le plus important dans la nouvelle donne est l’acceptation par les créanciers de la restructuration de la «dette» grecque et que par ailleurs une grande majorité des mesures acceptées concerne les plus riches et va en fait dans le bon sens. L’effet recherché (et en grande parte atteint) par cette propagande est une violente déception, une démoralisation qui démobilise ceux qui attendaient beaucoup de Tsipras après le référendum, afin de casser cette dynamique qui risquerait d’encourager d’autres mouvements de la vraie gauche européenne. Cette propagande a pour but de faire croire à une reddition sans condition devant les adversaires européens de la Grèce et d’attiser ainsi le sentiment d’humiliation à la gauche de Syriza pour que ces propositions (dont les mesures les moins bonnes sont réversibles) ne soient pas adoptées. Tsipras a très bien joué. Laisser entendre qu’il a perdu est la nouvelle stratégie de l’adversaire dans cette guerre pour essayer de l’affaiblir. » On peut toujours rêver.
On peut revoir avec intérêt In girum nocte et consumitur de Guy Debord (1978) pour voir l’événement grec et ce qui s’est déplacé, ou d’où il vient et ce dont nous revenons.
https://www.youtube.com/watch?v=hYxw8wKn7x8
J’entendais de la musique depuis ma terrasse. Je suis sortie, me suis dirigée vers la source et à 300 mètres de chez moi, c’est l’université du Pirée. Là trois cents étudiants étaient réunis pour un concert de rap, ouvertement politique. Pas de banderoles, juste les chanteurs. Un rap grec. Véritablement improvisé. Au niveau musical, plus développé qu’en France car intégrant la tradition de la chanson grecque, de ses mélodies. Extraordinaires. Les jeunes. 85% de cette tranche d’âge ont voté OXI. Ils n’ont pas d’avenir, leur dit-on, ils sont là, nus, avec leur amour (peut-être sous mes yeux cinq ou six couples s’embrassant, s’enlaçant). Toutes les paroles des chansons sont directement politiques, parlent de « leur argent » (pas le leur mais l’argent de « ceux-là » en haut), de liberté, de l’amour, de tout ce cirque. Ils lancent ces fusées de détresse qui font des nuages rouges. Des filles dansent. Cette jeunesse sacrifiée qui ne sait pas comment se défendre, sinon avec des chansons. Oh non elle ne va pas se laisser sacrifier. « Peiraotes, vous êtes là ? » Et la foule répond Oui, et des garçons déjà hommes entonnent des slogans anti-fascistes (car c’est cela). C’est beau, et ce qui est impressionnant, c’est que, de ce style de musique, américain (populaire), ils gardent l’essence : l’improvisation, la scansion, la parole crue sur le réel (j’ai entendu le mot « grexit »), et en même temps, ils grécisent ça avec un instinct inouï. Loin d’avoir assisté à un épisode de l’américanisation, j’ai vu la digestion d’une forme et son appropriation. Pour comprendre il faut aussi se rappeler que le meurtre du rappeur Pavlos Fyssas avait été commis au Pirée. Et aujourd’hui s’ouvrait le procès de l’Aube Dorée, les familles des victimes n’ayant pas été autorisées à se porter partie civile, ce qui est bizarre. Je n’ai pas pris de photos, faute d’être sortie dument équipée, mais aussi à un endroit, ce genre d’événement existe par une autre voie, comme le OXI a existé malgré les médias et leurs images de terreur… La résistance passe ailleurs. Je préfère écrire qu’un garçon et une fille se sont longuement embrassés à côté de moi sur ces paroles de révoltes, de colère, de lucidité, que de les prendre en photo. Je préfère écrire avoir vu une jeune fille danser timidement dans le mouvement d’une liberté du corps qui s’ose, d’inventer ses mouvements, que de la photographier. Il faut protéger l’ombre.
Sur les pressions américaines : »Ne croyant plus qu’Alexis Tsipras puisse céder aux exigences butées d’Angela Merkel ce que ses propres concitoyens ont refusé à une majorité écrasante par référendum, Jack Lew en appelle d’urgence à une décote de la dette grecque de 317 milliards… comme demandée par le gouvernement grec ! Plus humiliant pour Angela Merkel, tu meurs. Pour bien enfoncer le clou, Jack Lew fait donner le clairon du FMI (dont on rappellera que le siège est opportunément à Washington). Retournant son jupon sans pudeur, Christine Lagarde, inflexible créancière avant le défaut grec du 30 juin, en appelle désormais elle aussi à une « coupe de cheveu » décoiffante dans la dette grecque. » Il est vrai que si Tsipras gagne l’effacement complet de la dette grecque, rester dans la zone euro encore quelques temps ne serait pas mauvais. On pourrait attendre la victoire de Podemos puis de la gauche en Irlande etc, et peut-être que l’on pourrait faire sauter le TAFTA…. » « Grexit : les USA mettent les pieds dans le plat de Merkel. »http://www.politis.fr/Grexit-les-USA-mettent-les-pieds,31883.html
Slavoj Zizek : « Le référendum grec, une chance pour l’Europe de se réveiller ». Article en anglais.
9 juillet.
Il y a une petite différence entre le référendum de 2005 en France et celui d’aujourd’hui en Grèce : d’abord il n’y avait pas l’austérité en jeu si j’ose dire, ensuite on n’avait pas cet affrontement politique brutal, avec cette pression via les banques. La manière dont la votation des Grecs a été reçue est totalement déprimante, non pas qu’on ne le savait pas, mais les voir réagir dans un tel déni pour que vraiment rien ne bouge. Ça me déprime, là j’ai envie que tout saute !
C’est ce que je disais, tout ce méga cirque de la haine contre la Grèce est une histoire de xénophobie. Excellent texte de Michel Koutouzis qui rappelle la question de l’autre et file une très belle métaphore : « (… )Patrie aussi bien de la litote spartiate que de la verve athénienne, la péninsule grecque inventa aussi la Pythie et lui donna un rôle : celle qui ne dit rien et ne cache rien. Interpréter ses paroles impliquait que l’homme s’implique. L’interroger exigeait que l’on s’engage, que l’on explique, et surtout que l’on décide. Se mettre à nu et inventer le réel, se tromper, certes, en s’abandonnant aux appels alléchants des Sirènes, mais se redressant aussi, en choisissant toujours la condition humaine, la préférant à la quiétude morbide des dieux, qui, en Grèce, à l’image des hommes, n’ont jamais été infaillibles. Pas de bobards, on a besoin de vous, de l’inexplicable, de l’injuste, de l’irrationnel, mais ce n’est pas vous – que nous avons gracieusement inventé -, qui nous imposeront l’immobilité de vos certitudes. Oui au destin, à condition qu’il soit juste un obstacle à franchir, un naufrage à dépasser, un échec à braver. On emmerde les bienveillantes, on abandonne joyeusement Circée et son immortalité. Celle qui ne dit rien et ne cache rien, nous guide et vous dévoile. Pauvre Dijsselbloem, qui croit qu’en répétant des phrases toutes faites, sur le « travail à accomplir », le « chemin à faire », la « confiance à (re-) instaurer », croit toujours que là où Circée a lamentablement échoué, lui pourra réussir.(….) » http://blogs.mediapart.fr/blog/michel-koutouzis/020415/celle-qui-ne-dit-rien-et-ne-cache-rien
Ce que ne réalisent pas les Sarkosy, les Juncker, les Merkel and co c’est que leurs déclarations sont relayés dans les médias grecs et notamment mises en spectacle sur les chaînes de télé et que leurs déclarations hypocrites, égoïstes voire mensongères rendent de plus en plus évident que partir de la zone euro ne serait pas le drame qu’on nous décrit.
Beaucoup réfléchi ces dernières semaines, à l’idée de peuple, de réapparition de l’idée de peuple. L’événement grec de ce point de vue aura donné de magistrales leçons politiques aux peuples, leur rendant possible de se ré-approprier leur conscience d’eux-mêmes – sans quoi ils n’existent pas. Leçon au sens d’école, d’apprendre comment faire.
On est trop gentil ! Je voudrais que le ridicule de Hollande, la lamentable pantalonnade de tout ce qui a entouré la critique ouverte d’un référendum dans un pays souverain nous fasse plus rire, qu’on les tourne en bourrique, tous ces sinistres pitres comme donc notre éminent président qui ne voit pas plus loin que le bout du nez d’une actrice médiocre fille de grands-bourgeois, cet espèce de vendu au groupe Bilderberg, cet agent-double qui doit s’en faire un max sur des comptes off shore pour tenir sa plèbe de « sans-dents », ce mécanisme sans avenir, ce larbin qui a détruit tout espoir, je voudrais que 60 milllions de français en rient comme d’un pauvre con qui n’a rien compris à la vie. Pas d’inquiétude quant à cette sortie de l’euro qu’il nous a promise si le OXI l’emportait ; on est prêts et enthousiastes ; que cette merde ne nous colle plus aux doigts ; que cette monnaie qui ne ressemble à rien tombe. Ah je les sens, mes racines peuple, ma peur d’être sans défense, que ma voix soit seulement décorative, et puis tout ce qu’ils font à mes semblables dont ils organisent l’acculturation. Macron a raison de parler de roi, de regret de sa décapitation, je n’en demande pas tant mais qu’il parte oui qu’il dégage ça oui…
8 juillet
Alors dans la course de l’événement, on en oublierait presque de nommer ce qui a été fait et qui se continue. Une violation de toutes les règles de démocratie pendant une semaine – les principales chaînes de télé grecques martelant une propagande folle, et quid des Moscovici Sapin, Juncker, Martin Schultz, qui sont intervenus le dimanche, et même la vieille Delors ils l’ont ressorti de son placard pour lui faire signer une déclaration…. Ce gâteux responsable de pas mal de choses aujourd’hui par idéalisme mal placé, passons – et cette violation continue sans gêne de la démocratie donc, à l’aise, on remet le truc de l’eurogroup et de Tsipras qui doit « apprendre à faire des propositions sérieuses ». Je pense qu’il rigole sous cape, la Grèce n’a économiquement aucun intérêt à un accord aujourd’hui, seulement au défaut. Sauf que j’ai remarqué un truc : depuis six mois, la commission sur la vérité de la dette grecque demande en vain les numéros de compte sur lesquels est tombée la manne de l’aide franco-allemande : on le sait c’est parti dans les banques françaises et allemandes aux principales mais sur ces 250 milliards il y avait quelques remerciements aux conseillers qui ont monté cette juteuse opération et que par exemple on aurait pris la peine, de les rétribuer depuis les banques bénéficiaires, étant donné qu’on était sûr d’écraser toute cette plèbe grecque….. Il me semble clair au vu du silence de mort de lundi que aucun n’avait prévu le Non et certainement pas à 62%. Les télés grecques disaient 50,3% à 20 h et commençaient les commentaires sur le pays divisé en deux et le fait que ça ne voulait rien dire. Elles accusaient leur échec en tant qu’outil de propagande. Maintenant il leur faut dénier ce fait obtus que des gens votent et que c’est eux qui abondent la légitimité du pouvoir. Mais si on réalise qu’en fait tout ce petit personnel politique c’est une mafia, jusqu’à la Merkel qui s’est peut-être fait dédommager, on comprend leur incroyable attitude – tuer le témoin car bien évidemment Tsipras… il a les pièces en main même si Samaras dans la nuit du 25 au 26 janvier a fait tout cramer… Et la Grèce est un petit pays… Tout se sait… D’ici on les regarde avec distance, et on sait ce qu’ils cachent, leurs crimes… Merci BNP, merci Crédit agricole, merci Deusche Bank…. Banque dont le président, même si ce n’est pas très médiatisé, très jeune président après deux démissions très récentes de prédécesseurs, a averti que sa banque ferait faillite si la Grèce sortait, et Merkel n’entendrait rien ? Cette pauvre fille a tellement escroqué qu’elle préfère crever dans une explosion générale que de répondre de son escroquerie.
Discours de Tsipras au parlement européen. « Nous voulons un compromis honorable ».Tsipras a bien parlé mais à qui ? C’est lassant à force ces gens qui parlent sans savoir de quoi ils parlent, qui répètent les déformations de journalistes apointés ou des hiérarques mi alcooliques mi décérébrés style Juncker, totalement cyniques, et qui dirigent ce vaisseau fantôme qu’est devenu l’Europe emprisonnée dans l’UE. Blog de Jacques Sapir et sa traduction par Dimitris Alexakis και στα ελλληνικα στο Youtube
Très beau documentaire en hommage au OXI.
« Toujours en Ellada les élections ont été une fête » m’a dit mon ami dimanche. Ce bien précieux qu’on nous vole en France depuis des décennies… Depuis 83 ? La rigueur pour rester dans le serpent monétaire ça vous rappelle un truc ? Le « serpent » ou le boa allemand… L’erreur politique impardonnable de Mittérand qui a anéanti tout le combat.
Jacques Sapir : « Cette victoire du « Non » a aussi, et c’est une évidence, une résonance particulière en France. Elle a lieu quasiment dix ans après une autre victoire du « Non », cette fois dans notre pays (ainsi qu’au Pays-Bas). Il s’agissait alors, en 2005, du projet de Traité Constitutionnel Européen. Ce projet fut rejeté dans notre pays par plus de 54% des suffrages. Ici encore la campagne de presse menée par les partisans du « oui » avait passée toute les mesures, franchie toute les bornes. Les partisans du « non » furent enfouis sous les injures et les menaces[3]. Mais ils tinrent bon. De là date le divorce, sans cesse grandissant, entre les français et la caste médiatique, divorce qui se lit à la fois dans les statistiques déclinantes de la presse « officielle » et dans l’explosion de l’audience des blogs, dont celui-ci. »
Les déclaration de Macron sur la révolution, le peuple, le vide laissé par le roi mort, ainsi que sur l’assimilation de Tsipras à de l’extrême-droite sont extrêmement graves. Il doit s’excuser auprès du peuple français, du peuple grec et démissionner et retourner bosser dans sa banque Rotschild dont il est associé. Sa banque bénéficie encore de la dette grecque, et est aussi impliquée dans les financements de I.G Farben auparavant, entre autres ignominies.
Je reprends les mots de Coralie Delaume : « Tout va très bien en Allemagne. C’est un pays très équilibré. Le « nationalisme » ? Oh ben non, ça, c’est juste une maladie grecque… » .[Traduction du titre de couverture : « pas de milliards en plus pour la Grèce, aujourd’hui, il nous faut un chancelière de fer »] »
7 juillet
ils disent n’importent quoi en France notamment et voici un article qui recense quelques inepties prononcées…. Il est flagrant qu’en France beaucoup parlent des Grecs ou disons de ceux qui sont leurs « autres » sans rien connaître de leur histoire, de leur vie, de leur culture, de leur situation politique même… en toute impudence.
moi j’y crois !
une sortie de l’UE est une solution bénéfique pour le peuple avec le peuple.
Valerie Vasic – 7 juillet – facebook
7 juillet
« La tendance à la conformité des opinions et des positions, en politique comme dans le champ de la connaissance, est le malheur de la démocratie comme de la recherche. »
La fabrique des imposteurs, Roland Gori, Les liens qui libèrent, 2013
La Grèce va-t-elle « montrer » l’exemple ou bien « servir » d’exemple ?
Antoine Le Roux – 06 juillet – mediapart
c’est en grèce que ça bouge
Dimitris Alexakis – 6 juillet – facebook
6 juillet
6 juillet
On n’a qu’une envie ce matin, c’est de voir la tête de tous ces abrutis eurocrates et de leurs suppôts gouvernementaux….. la tête de Hollande, de Merkel, de Juncker, de Lagarde, après tout ce qu’ils ont fait et dit, la tête de Donald Dusk, de Sapin, de Moscovici, après ce qu’ils sont fait comme pression…. Cette fois ils ne font pas de déclaration, ils se taisent, ils se concertent ils font leur petit plan dans le dos des gens, pas un pour dire Je salue la détermination du peuple grec… Le nouveau ministre des finances serait Tsakalotos, plus à gauche, plus souverainiste ?
[…] Le chaos intervient-il à notre échelle quotidienne : pouvons nous intervenir, dans une certaine mesure, sur le cours des événements ?
Trinh Xuan Thuan, Le chaos et l’harmonie : La fabrication du Réel, Folio essais, 2005
confirmation : victoire du non
Yannis Youlountas – 5 juillet – facebook
5 juillet
comment un pays si petit a t il réussi à secouer la planète avec une histoire referendum et de démocratie… Spécial dédicace à tous les milieux intellectuels français
qui viennent de se suicider par silence
[…] Un événement fortuit, de faible amplitude, peut-il ainsi bouleverser la trame de nos existences à l’échelle de l’individu comme de la société ?