organisé comme une compagnie en open source, le labelm-public produit des spectacles vivants générés à partir de laboratoires participatifs de création, eux-mêmes agrégés par des systèmes numériques d’échanges.
au sein d’espaces de réflexions et d’actions collectives, des professionnels, des amateurs et des publics de différents territoires investissent des projets transdisciplinaires et interactifs.
à la suite du collectif le labelm. et de l’association le labelmarseille, le labelm-public s’appuie sur les recherches de la curatrice-performeuse mireille.batby.
…] la singularité de la démarche de mireille.batby est bien celle-ci : curatrice elle intervient comme une artiste. Artiste elle agit comme une curatrice. En malmenant les frontières entre actrice culturelle et artiste professionnelle elle intervient dans un espace novateur au croisement de l’art contextuel, de l’art comportemental et de l’art sociologique, elle ponctue sa démarche artistique de situations dont les dimensions cognitives obligent le spectateur (devenant à son insu acteur) à s’interroger non seulement sur le sujet même de l’action, mais sur toute la réflexion qui amène l’action, ce qu’il a fallu effectuer pour qu’elle existe, comment elle existe, et l’impact qu’elle peut voir dans le présent de son expression. La dimension politique de ce travail se révèle dans le fait qu’elle ne travaille jamais pour mais avec. En ce sens, la dénomination de curatrice-performeuse est totalement légitime. Et rend sa proximité professionnelle rare et enrichissante. » Laurent Cauwet, responsable des éditions Al Dante et du dispositif d’actions poétiques Manifesten, 2016
[entre 2003 et 2008, le labelm. – collectif pluridisciplinaire d’artistes, de techniciens de théâtre et d’amateurs d’arts – engage les modes de création spécifiques de ses membres dans des réalisations collectives. Dans ce contexte particulier de créations hybrides, chacun investit l’espace généré par la recherche d’un universel, s’appuyant sur ses mensonges salvateurs et des vérités contraignantes. En écho à cette élaboration particulière, les membres du labelm. se sont finalement investi dans des projets offrant des possibilités de réflexion sur les liens entre témoins d’histoires et porte-paroles, autant que sur le statut d’un art collectif dans notre société.
[de 2009 à 2013, le labelmarseille – association pour la diffusion d’oeuvres transdisciplinaires et collectives – a permis à des artistes, des scientifiques, des critiques, des programmateurs, des amateurs praticiens ou spectateurs d’engager leurs expériences et leurs compétences dans ces écritures artistiques contemporaines. À travers un programme saisonnier de résidences et de diffusions, le labelmarseille a essentiellement permis à des intervenants d’horizons divers, travaillant sur des problématiques voisines, d’interagir dans la réalisation d’œuvres communes, tout tant réévaluant leurs incidences dans la création contemporaine.