si les images médiatisées sont des modèles pour soi, elles le sont aussi pour d’autres. D’autres qui, comme chacun, dans cette identification incarnée, conviennent que sa vie sera légendaire et son corps l’énième héros d’une histoire déjà connue.
que ce soit exposé, installé ou affiché, ces mises en scène outrancières d’images partagées – aux sur-mesure impeccables – ne seraient que de grotesques panoplies ajustables sur nos corps si nous étions des masses inertes sur lesquelles des stéréotypes viennent se plaquer.
mais nos désirs, éperdument actifs dans l’utilisation d’un parangon, préservent, eux-mêmes, les raisons de notre identification. Depuis notre image reconstruite, lourdement marquée d’une intimité collective, nous restons modérément intime et intrusif. Et c’est autre chose, cet intime-intrusif, c’est le lieu où se cachent les raisons de notre adaptation à l’image, le point de départ désiré d’une dénomination possible de chacune des pièces du puzzle collectif.
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anonymat X
labelmarseille, depuis 2011
anonymat X est la trame d’une suite d’images en mouvement, réalisées par petits groupes d’artistes ou d’amateurs, de disciplines diverses.
autour d’un thème commun, d’une image commune, les règles sont simples : Ici et maintenant je fais ce que je suis. En tant qu’individu, j’organise ma pensée à travers ma discipline. Que suis-je en train de chercher à montrer, en ce moment. Ici et maintenant je fais ce que nous sommes. En tant que groupe, nous formons 1 ensemble qui nous intègre. Ici et maintenant nous nous donnons à voir aux publics spectateurs puis acteurs, dans des espaces de représentations qui se définissent par le jeu.
à travers les formes de training, de lecture d’images et d’écritures, chacun exige de son corps et de ses imaginaires, une prise de parole de son intime; cet intrus présent en chacun de nous.
présentation anonymat X
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anonymat X _du spectacle vivant en silence
Aperto / Festival Sonorité – labelmarseille, Montpellier, 2012
à travers une suite de performances au sein d’installations visuelles et sonores en mouvement, le labelmarseille propose aux usagers du Festival Sonorité #8 d’incarner l’image dans laquelle chacun se trouve beau.
avec mireille.batby _curatice-performeuse, Thomas Charmetant _technicien son & lumière, Stéphane Despax _étudiant, Anne Brigitte Lorriaux _enseignante, Silvia Velasquez _peintre
présentation d’Aperto
dossier Festival Sonorités # 8
training anonymat X _du spectacle en silence
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anonymat X _être et faire cabanon en intrus
Protocoles-Méta / École supérieur d’art d’Aix-en-Provence – les grands terrains – labelmarseille, Marseille, 2011
dans le cadre de « être et faire cabanon », atelier-Méta coordonné par Jean-Paul Thibeau _artiste-enseignant, le labelmarseille propose aux étudiants en art de laisser surgir de leurs cellules personnelles, l’intrus qu’ils ont enfoui en eux, dés qu’il leurs a semblé préférable de se montrer au mieux de ce qu’ils s’attendaient d’être.
avec mireille.batby _curatrice-performeuse, Lou Feraud, Guillaume Loiseau, Claire Malvoti (en lien depuis la chine), Huna R., Deborah Repetto _étudiants de 3ème année de l’ESAAix, Karine Porciero _comédienne-chanteurse
présentation anonymat X _ en intrus
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les errants de la chair
[1.1-1.2] [2.1-2.2] [3.1
labelm., 2003/07
à la croisée des arts plastiques, du théâtre et de la poésie sonore, ce triptyque articule différentes interprétations de la seconde visite de ‘Done Elvire’ au «Dom Juan» de Molière.
dans des installations mouvantes, une comédienne et une performeuse au travail, se confrontent à un espace qui évolue. Tour à tour guidés puis dérangés par un environnement qui mêle voix, injonctions et retranscriptions de l’être aimant, des histoires mythiques que l’on-se-raconte-en-secret et des convictions intimes marquées de vérités assourdissantes et de mensonges salvateurs, les publics reçoivent, plus que des histoires, un ensemble de narrations à remonter.
au sein d’installations visuelles et sonores en mouvement, performance et jeu sont contraints en direct par les images vidéo et des montages sonores.
présentation les errants de la chair
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3.1 – elvire, la métamorphose du plongeon
Les rencontres à l’échelle / Les Bancs Publics – labem., Marseille, 2007
dans ce troisième volet, elle ne constate pas seulement de passer d’un état à un autre – d’une ‘Elvire’ à ‘Done Elvire’, elle assiste, involontaire, à la transformation vertigineuse, au développement étourdissant de sa métamorphose. Et si elle accepte cette modification c’est qu’elle l’envole vers quelque chose qui lui semble être elle.
mireille.batby _performeuse, Alfredo Costa Monteiro _poète sonore et régie son, Matthieu Ferry _régisseur lumière, David Marche _vidéoaste et régie image, Elodie Nosjean _comédienne
interwiw radio grenouille à 27′:50
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2.2 – ce doit être ennuyeux pour toi.
Maître d’Oeuvre / Centre dramatique national – labem., Saint-Étienne, 2006
2.1 – même pas Elvire
Resonance / Biennale d’art contemporain – labem., Lyon, 2005
dans ce second volet, elvire est seule, tendue, dans l’espace étroit délimité au sol, elle se remémore les phrases de Claudia, dans une conversation avec Louis Jouvet. Et comme si c’était elle qui, jour après jour, avait tenté de dire ‘Done Elvire’ dans le sentiment du personnage, elle se souvient d’avoir été ‘Elvire’ roulant dans sa tête, presque naturellement, les vers de Molière.
mireille.batby _performeuse, Alfredo Costa Monteiro _poète sonore, Frédérique Delhaye _auteur, Yaël Epstein _chanteuse, Richard Fontaine _régisseur lumière, David Marche _vidéoaste, Elodie Nosjean _comédienne, Virginie Schell _comédienne
présentation Maître d’Oeuvre (p.03)
présentation Resonance (p.20)
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1.2 – il ne faudra plus compter sur moi.
Friche RVI – labem., Lyon, 2004
1.1 – prise par Elvire
Acté-Théâtre – labem., Longwy, 2003
texte les errants de la chair 1.1/1.2
lorsque, dans ce premier volet, presque consécutivement à l’abandon de Dom Juan, une nouvelle douleur anesthésie Done Elvire, elle cherche à se protéger pour agir encore et fait appel à ‘Elvire’ ; une émanation intérieure qui doit porter sa souffrance physique et sublimer son amour trop humain en amour divin. La conscience de soi à travers son corps et la représentation de soi au travers d’un corps sont alors dissociées : Done Elvire se ment pour être encore visible et se donner la force de paraître devant Don Juan.
avec mireille.batby _performeuse, Chloé Catoire _création sonore, Vincent Damon _régisseur son, Matthieu Ferry _régisseur lumière, Philippe Labaune _metteur en scène, Sébastien Lenoir _régisseur générale, David Marche _vidéaste, Elodie Nosjean _comédienne, Hélène Sabis _costumière, Fabrice Perrier _monteur vidéo
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Mon corps multimédia
K.Danse, le cube, Issy-Les-Moulineaux, 2001
cadre serré sur le visage d’un corps éteint – image rejetée sur un écran translucide derrière lequel un corps tente de se délimiter en s’étreignant.
…] la compagnie K.Danse propose d’explore la confrontation du corps dansé avec les nouvelles technologies : dispositifs interactifs, captation de mouvements, images de synthèse, projections d’images… À travers l’utilisation de ces outils dans le spectacle vivant, nous interrogeons la place du corps dans le monde d’aujourd’hui ainsi que la relation entre le corps et le multimédia afin d’établir différents outils d’écriture personnelle permettant de construire cette relation. Les participants se livrent à un travail spécifique sur la danse et la vidéo : étude d’un mouvement (recherches inspirées de la danse contemporaine occidentale, de la danse Butoh japonaise et d’un travail physique avec la caméra) et réalisation d’une courte séquence filmée servant de matériau pour un travail de danse en direct. » Jean-Marc Matos et Anne Holst
performance au sein d’une installation visuelle et sonore
présentation Mon corps multimédia
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Madame
web, 20015
d’après Madame Foresti de Florence Foresti & à Ma soeur de Catherine Breillat
Une réflexion sur « l’autoportrait collectif »